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mercredi 30 septembre 2009

Manif antinucléaire à Colmar le 3 octobre

Colmar : la place Rapp où le maire ne veut pas voir de manifestants!

Manif à Colmar: "Sortir du nucléaire" attaque l'arrêté du maire

Le réseau Sortir du nucléaire a annoncé mardi, 29 septembre, le dépôt d'un référé contre l'arrêté du maire de Colmar instaurant de sévères interdictions de circuler dans la ville samedi, lors d'une manifestation antinucléaire pour la fermeture de la centrale de Fessenheim.

"Le réseau Sortir du nucléaire attaque aujourd'hui en référé l'arrêté ubuesque du maire de Colmar qui prétend interdire dans une bonne partie du centre-ville tous les déplacements, y compris à pied, samedi", indique dans un communiqué le collectif qui regroupe 840 associations.

"Manifester pacifiquement est un droit fondamental garanti par la constitution", ajoutent les antinucléaires qui affirment que le préfet Pierre-André Peyvel n'était pas au courant de l'arrêté pris par la municipalité de Colmar.

Arrêter ou recommencer? L'ère du nucléaire s'achève. Sarkozy veut continuer!

"Cet arrêté a été pris par le maire en concertation avec la préfecture et avec les services de police", rétorque-t-on pourtant du côté de la municipalité.

Les manifestants s'opposent au maire Gilbert Meyer (UMP) sur le tracé du cortège. Les manifestants devaient initialement partir samedi à 14H00 de la place Rapp, en plein centre de Colmar, mais la municipalité, craignant des débordements, voulait que le défilé parte du stade des Cheminots, plus à l'écart et pourvu d'une seule entrée, "une vraie souricière", selon les militants.

Après une réunion avec le préfet du Haut-Rhin, lundi soir, un compromis semble avoir été trouvé: le réseau "Sortir du nucléaire" appelle dorénavant à se rassembler Place de la gare "dans le but d'éviter tout éparpillement des manifestants et toutes tensions inutiles".

Le tracé exact de la manifestation devait être finalisé mardi après-midi lors d'une nouvelle réunion avec le préfet.

"Cette nouvelle solution peut nous convenir mais le maire doit encore donner son accord", a estimé un membre de la municipalité de Colmar sous couvert d'anonymat.

La manifestation internationale est prévue depuis plusieurs mois par les antinucléaires qui réclament la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, la doyenne du parc français mise en service en 1977, alors que va démarrer la 3e visite décennale devant donner à EDF le feu vert pour dix années supplémentaires d'activités dans cette centrale.

(©AFP / 29 septembre 2009 12h23)

La Centrale de Fessenheim : c'est la plus vieille de France!

jeudi 10 septembre 2009

La gestion écologique du temps scolaire

L'utilisation des temps de vie dans le cadre de la recherche des équilibres biologiques est un problème écologique qui éclatera tôt ou tard. Le temps de travail des enfants comme des adultes est anxiogène.



Un rapport de L'Inspection Générale de l'Education Nationale remet en cause la semaine de 4 jours.

"Un an après la mise en place de la réforme de l'enseignement primaire et de la semaine de quatre jours, le rythme scolaire est à nouveau au cœur des débats. Un rapport de l'Inspection Générale de l'Éducation Nationale pointe un certain nombre de failles. Il juge notamment la semaine de 4 jours trop fatigante".

Source : http://paris-ile-de-france-centre.france3.fr/info/paris-ile-de-france/Ecoles:-semaine-de-4-jours-trop-fatiguante--57140642.html

Que dit ce rapport (très difficile à se procurer!)? Ceci :

" (...) Pour autant, la situation n’est pas satisfaisante. Les conséquences du resserrement du temps scolaire se font sentir :

- Sur la fatigue des élèves et des enseignants : les constats effectués dès le premier trimestre scolaire ont été confirmés à l’issue de l’année, conduisant parfois à la suspension de l’aide personnalisée les semaines précédant les vacances scolaires.

- Sur la réduction du temps de dialogue avec les parents : le samedi matin est supprimé, les enseignants, pris par l’aide personnalisée ou par une autre activité, ne sont plus disponibles à la sortie de l’école le soir.

- Sur le temps de concertation des enseignants : des doutes sont exprimés par l’encadrement sur la qualité (voire la réalité) des concertations qui ont lieu le vendredi soir à la fin d’une semaine chargée.

- Enfin, et surtout, sur le temps consacré aux enseignements : au terme de l’année scolaire, il se confirme que, de l’avis général des enseignants, le temps manque pour faire tout le programme d’enseignement, ce qui était d’ailleurs prévisible. L’année scolaire n’est plus que de 144 jours théoriques (quatre jours pendant 36 semaines), et 140 jours en fait, alors que la moyenne européenne est de 185 jours (Regards sur l’éducation - OCDE 2008). (...)"

95% des Conseils d'école ont choisi la semaine de 4 jours! C'est l'une des mesures démagogiques prises par l'ex ministres Darcos, facilitant la vie des adultes mais sacrifiant la vie des enfants!

Ce débat sur la gestion du temps scolaire est très ancien!

Selon Hubert Montagner, depuis plus de 20 ans, les scientifiques et les médecins s’accordent à dire qu’une journée de 6 heures est beaucoup trop longue pour la plupart des élèves de CP et pour les élèves en difficulté scolaire. A partir de nombreuses observations effectuées dans les classes, il pointe des moments de baisse de vigilance, notamment en début de matinée et en début d’après-midi. Il estime que l’organisation de la journée devrait être modulée en fonction des niveaux et même des individus, surtout ceux qui présentent des manques de sécurité affective. Il propose de réserver les temps de « cours » pour les moments où la vigilance est la meilleure, milieu de matinée et milieu d’après-midi : il faut vraiment être plus imaginatif « et plus large » sur l’organisation du temps scolaire. Lui non plus ne croit pas à l’efficacité d’un soutien scolaire coupé de la classe et il craint qu’avec une semaine de 4 jours, les maîtres n’augmentent la part des fondamentaux au détriment d’activités de découverte et d’expression.

Voir : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2008/09/040908_rythmesscolairesprimaire.aspx

Les écologistes doivent se saisir de ce dossier trop oublié, hélas!

mardi 8 septembre 2009

Sécheresse et inondations au Burkina!

Le Burkina est plus qu'un drapeau ; c'est une île terrestre à la limite du désert.

Durant tout le mois d'août, le Burkina a connu des pluies violentes, bien plus importantes que d'habitude. Depuis ces 5 dernières années, le Burkina Faso est confronté à une situation climatique assez particulière. Sécheresse et fortes inondations se succèdent sans qu’on ne puisse comprendre exactement à quelle "logique" elles obéissent. Cette année même, la saison a été capricieuse dans son ensemble. Le manque de pluies, en début de saison, fait de plus en plus place à des pluies diluviennes en fin de saison! De très fortes pluies ont également été enregistrées dans certaines provinces comme celles de Kaya ou Manga...

L’une des régions les plus sinistrées du pays a été, début août, la province de Loroum (au nord), où les inondations ont emporté des maisons, des écoles et de nombreuses autres infrastructures, dans 14 villages. Le 5 août, les deux tiers des habitations du village de Banh ont été rasées après les pluies diluviennes qui sont tombées, 13 heures durant, sans discontinuer. Ces pluies ont fait quelque 3500 sans-abri, dont près de 450 vivent actuellement dans les écoles locales.

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Ils ont presque tout perdu et ne savent où aller.

Le 1er septembre, les pluies diluviennes qui se sont abattues sur le Burkina Faso ont causé de très nombreux dégâts. A Ouagadougou, 10 % des habitants, soit plus de 160000 personnes, auraient tout perdu dans les inondations. Pour leur venir en aide, le président Blaise Compaoré a lancé, le 7 septembre, un appel à la solidarité nationale.

Que penser de ces perturbations exceptionnelles, inconnues au siècle dernier, ou si rares qu'on ne les relevaient même pas? Il faut dire qu'à présent plusieurs pays d'Afrique sont touchés et que d'autres pays tropicaux, en Asie comme aux Caraïbes, sont eux aussi atteints. Une question, évidemment vient à l'esprit : s'agit-il d'une preuve du déréglement climatique? Impossible de l'affirmer, ni de l'infirmer d'ailleurs..., mais le seul fait qu'on ne puisse l'exclure oblige à la plus grande prudence politique. Le principe de précaution ne consiste pas de refuser la prise de risques mais conduit à prévenir ces risques. Le fait-on? La détresse de populations entières exige et exigera toujours plus de solidarité planétaire. Cela n'est possible qu'en effectuant des choix et en excluant le gaspillage des fonds considérables bradés en vain par les grandes puissances. On peut rêver... On doit rêver!

Consulter :
http://www.ocadesburkina.org/spip/spip.php?article308
http://www.courrierinternational.com/breve/2009/09/08/le-president-compaore-vient-en-aide-aux-sinistres-des-inondations
http://www.afrik.com/article12293.html

dimanche 6 septembre 2009

Ouragans dans l'Atlantique : un record!

L'info est précieuse parce qu'elle est fondée sur des travaux scientifiques sérieux et surtout parce qu'elle révèle qu'il y a bien une nouveauté dans les perturbations climatiques. Les conséquences politiques en seront considérables, car cela signifie que la probabilité est grande que l'homme soit responsable de désastres qui affectent la vie de populations entières et qui perturbent de plus en plus l'activité économique. Ce que niaient des États et de très grandes entreprises jusqu'à il y a peu. J-P D.


L'ouragan Bill de catégorie 4, août 2009 dans les Caraïbes
L'ouragan Bill, août 2009 dans les Caraïbes

Selon une étude publiée récemment dans la revue Nature, les ouragans dans l'océan Atlantique n'ont jamais été aussi fréquents depuis plus de 1000 ans.

Les chercheurs américains ont utilisé deux méthodes pour retracer l'histoire des ouragans sur les 1500 dernières années.

D'une part, ils ont examiné les sédiments laissés par les ouragans qui ont balayé l'Amérique du Nord et les Caraïbes. En effet, lorsqu'un ouragan touche un littoral, les bourrasques de vents soulèvent du sable et de la terre qui s'accumulent ensuite dans des lagunes, étendues d'eau séparées de la mer par la côte. Ainsi, les strates sédimentaires de sept lagunes aux Etats-Unis et une à Porto Rico ont été passées au peigne fin.

D'autre part, les chercheurs ont réalisé un modèle statistique de prévision fondé sur les variables climatiques : températures des eaux, importance de l’oscillation australe, El Niño et La Niña dans le Pacifique... En se servant de données utilisées pour reconstruire les paléoclimats, les chercheurs ont pu avoir une idée approximative de la fréquence des ouragans par ce biais.

Selon les données recueillies, l'activité cyclonique est anormalement élevée depuis les dernières décennies avec en moyenne 17 ouragans et tempêtes tropicales, contre moitié moins au début du siècle. Il faut remonter à plus de 1000 ans, durant ce qu'on appelle « l'optimum climatique médiéval » ou le « réchauffement climatique de l'an mil » qui a eu lieu entre 900 et 1300 après JC pour observer un tel phénomène.

De plus, les scientifiques ont confirmé de nouveau que l'augmentation de la température des eaux océaniques est associée à une augmentation du nombre des ouragans. Ils en concluent que le réchauffement climatique actuel influe bien sur la fréquence des épisodes cycloniques.

Une étude, du Centre national de recherches atmosphériques (Etats-Unis), publiée l’été dernier a confirmé le net accroissement du nombre de cyclones, en lien direct avec la courbe de hausse des températures mondiales, au cours du vingtième siècle. De 1900 à 1930, l'Atlantique connaissait en moyenne six épisodes dépressionnaires importants, dont quatre ouragans et deux tempêtes tropicales. De 1930 à 1940, cette moyenne est passée à dix avant de culminer à 15 (huit ouragans et sept tempêtes) entre 1995 et 2005.

Les changements climatiques, coupables ?

Le lien possible entre le réchauffement de la planète et la formation des ouragans est un sujet controversé dans le milieu scientifique mais de plus en plus d'études confortent cette hypothèse.

Certains scientifiques estiment que cette hausse du nombre d’ouragans est en partie due à l’amélioration des moyens de détection mais pour la majorité cette explication n’est pas suffisante et ils y voient l’impact du réchauffement de la planète. Pour trancher, il faudrait disposer de données remontant loin dans le passé. Or les relevés disponibles datent d'un peu plus d’un siècle, depuis la naissance de l’aviation, et ont été systématisés depuis l’avènement des satellites.

Cette récente étude américaine ajoute une pièce importante au puzzle, estime le chercheur principal Michael Mann, de Penn State University. Il refuse toutefois de tirer des conclusions définitives. Puisque la température de cet océan doit augmenter au cours des prochaines décennies, M. Mann estime qu'il est probable que l'activité cyclonique s'accroisse encore davantage dans cette région.

Un spécialiste des tempêtes tropicales du service national britannique de météorologie, interviewé par la BBC, met un frein à ce genre de conclusion. Julian Heming retient de l'étude que le nombre anormalement élevé de tempêtes ces dernières années a déjà été dépassé il y a 1000 ans. Selon lui, il faut se demander si ce qu'on observe aujourd'hui est un phénomène exceptionnel ou quelque chose qui se reproduit de façon cyclique après plusieurs décennies ou siècles.

Le débat scientifique reste ouvert.

Source : http://www.notre-planete.info/actualites/lireactus.php?id=2072