Actualité

Notre prochain débat citoyen aura lieu le samedi 09 Février à 17h00
Maison de la Challe à ERAGNY

Les circuits courts alimentaires
Les jardins partagés


samedi 31 janvier 2009

La lucidité plutôt que la peur...

On ne peut annoncer des risques majeurs puis laisser le temps s'écouler en espérant que rien de trop grave ne se produise... Nous avons dit que la crise économique était écologique. Elle devient stratégique. La course contre la montre est, depuis longtemps, engagée. Pendant ce temps, l'équipe des nucléocrates, autour de Sarkozy, fuit en avant. Laisser faire, c'est nous laisser mener, comme des moutons, vers le gouffre.

Le point de vue qui suit mérite lecture, critique et réflexion!

Les scientifiques interrogés par Gwynne Dyer en sont maintenant convaincus. Les objectifs définis par le GIEC sont obsolètes. Le réchauffement est plus rapide que .prévu, mais pire encore, passé un certain point, des boucles de rétroactions vont se déclencher, et le processus échappera à notre contrôle. Si le réchauffement atmosphérique s’emballe, sur terre, la situation deviendra incontrôlable. Les Etats faillis, la famine, les guerres, les exodes massifs vont se multiplier. Dans ces conditions, la mise en œuvre de politiques internationales de réduction des émissions n’aurait plus aucune chance de succès. Combien de temps nous reste-il ? Trop peu pour réduire les émissions avant de dépasser les limites dangereuses. Voilà résumées les conclusions que tire Dyer de la série d’entretiens qu’il vient de réaliser à travers le monde avec des scientifiques, des militaires et des politiques.

Par Gwynne Dyer, Japan Times, 7 décembre 2008

Voilà à peu près deux ans de cela, j’ai pris conscience que les militaires de divers pays avaient commencé à élaborer des scénarios sur les changements climatiques. Des scénarios qui se basaient sur les travaux des scientifiques prévoyant une hausse des températures, la baisse du rendement de l’agriculture et d’autres conséquences, et examinaient leurs implications politique et stratégiques.

Ces scénarios prédisaient la multiplication des États faillis en raison de l’incapacité des gouvernements à nourrir leur population, des vagues de réfugiés climatiques aux frontières des pays plus fortunés, et même des guerres entre pays qui partagent les mêmes cours d’eau.

J’ai alors commencé à interroger tous ceux que je pouvais rencontrer. Non seulement des responsables militaires, mais aussi des scientifiques, des diplomates et des hommes politiques. Dix huit mois plus tard, après environ 70 entretiens, réalisés dans une douzaine de pays, j’en suis arrivé à quatre conclusions que j’étais loin d’anticiper lorsque j’ai entamé ce travail :

• Les scientifiques ont vraiment peur

Les observations au cours des deux ou trois dernières années, leur donnent à penser que tout se déroule beaucoup plus rapidement que ne le prévoyaient leurs modèles climatiques. Mais ils sont face à un dilemme. Au cours de la dernière décennie, ils ont dû lutter contre une campagne fort bien financée qui visait à semer le doute sur la réalité des changements climatiques.

Aujourd’hui, les peuples et leurs gouvernements sont à l’écoute. Même aux États-Unis, le quartier général du déni des changements climatiques, 85% de la population voit cette question comme un problème majeur, et les deux candidats à l’élection présidentielle ont promis durant la campagne des réductions de 80% des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050.

Les scientifiques sont réticents, on le comprend, à annoncer publiquement que leurs prévisions étaient fausses, que la situation est vraiment bien pire et que les objectifs devront être révisés. La plupart d’entre eux attendent de disposer d’une preuve incontestable montrant que le changement climatique intervient plus rapidement que prévu, même si en privé, ils s’affirment convaincus que c’est bien le cas.

De ce fait, les gouvernements, bien qu’ayant enfin pris conscience du danger, continuent de viser des objectifs de réduction des émissions obsolètes. Pour éviter l’emballement du réchauffement de la planète, le véritable objectif requis serait probablement une réduction de 80% des émissions d’ici à 2030, et la quasi disparition de l’usage des combustibles fossiles (charbon, gaz et pétrole) d’ici à 2050.

• Les militaires ont raison

L’alimentation est la question clé, et la situation de l’offre alimentaire mondiale est déjà très tendue. Nous avons consommé environ les deux tiers des réserves mondiales de céréales au cours des cinq dernières années, et ne disposons plus que d’environ 50 jours de stock. Même un seul degré d’augmentation de la température moyenne de la planète se traduirait par une diminution de la production alimentaire dans presque tous les pays qui sont plus proches de l’équateur que des pôles, et qui abritent la quasi-totalité des greniers à blé de la planète.

Pour cette raison, le marché international des céréales va disparaître par manque de marchandises. Les pays qui ne pourront plus nourrir leur population ne seront pas en mesure de se procurer le nécessaire pour se sortir d’affaire en important leurs céréales, même s’ils disposent de l’argent pour ce faire.

Les réfugiés affamés se répandront à travers les frontières, des nations entières vont s’effondrer dans l’anarchie - et certains pays pourraient être tentés de s’accaparer les terres ou l’eau de leurs voisins.


Ce sont là les scénarios que le Pentagone et d’autres états-majors étudient aujourd’hui. Ils pourraient commencer à se concrétiser aussi rapidement que d’ici 15 à 20 ans. Si ce type de désordre se répand, il n’y aura que peu de chances de conclure ou de maintenir des accords mondiaux pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et éviter la poursuite du réchauffement de la planète.

• Il existe un point de non-retour au-delà duquel le réchauffement devient inéluctable

Nous sommes probablement en route pour le dépasser. Ce point de bascule, c’est celui où le réchauffement d’origine anthropique (d’origine humaine) déclenche une libération massive de dioxyde de carbone des océans dont la température s’élève, ou des rejets de dioxyde de carbone et de méthane provoqués par la fonte du pergélisol, ou les deux phénomènes ensemble. La plupart des climatologues pensent que ce point se situe légèrement au dessus des 2° de réchauffement.

Un fois ce point dépassé, l’humanité perdra le contrôle : la réduction de nos émissions pourrait ne pas parvenir à arrêter le réchauffement de la planète. Cependant, nous allons presque certainement outrepasser la date limite. Nous ne pouvons pas retrouver les 10 années qui ont été perdues, et au moment où un nouvel accord remplaçant celui de Kyoto sera négocié et mis en oeuvre, il ne restera probablement pas assez de temps pour arrêter le réchauffement avant d’avoir atteint le point limite à ne pas franchir.

• Nous devrons tricher

Au cours des deux dernières années, plusieurs scientifiques ont proposé plusieurs techniques de « géo-ingénierie » destinées à combattre la hausse de température. On pourrait par exemple répandre dans la stratosphère une sorte d’écran chimique temporaire de protection solaire par l’ensemencement avec des particules de soufre. Nous pourrions également épaissir artificiellement les nuages maritimes de basse altitude pour qu’ils reflètent plus la lumière du soleil. Ce ne sont pas des solutions permanentes ; tout au plus des moyens de gagner un peu de temps pour réduire nos émissions sans provoquer l’emballement du réchauffement.

La situation devient très grave, et nous allons probablement assister aux premières expérimentations avec ces techniques dans un délai de cinq ans. Il existe une possibilité de trouver l’issue de cette crise, mais elle n’est pas aisée et il n’y a aucune garantie de succès.

Comme le dit l’histoire de l’Irlandais face à un voyageur égaré : "Pour aller là, Monsieur, moi je ne serais pas parti d’ici".

Gwynne Dyer est journaliste indépendant et historien, spécialiste des questions militaires.

Source : http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2414

vendredi 30 janvier 2009

« Le scandale de la France contaminée »

"Si, chaque fois que nous sommes transparents, nous provoquons des craintes, il y un problème".
Anne Lauvergeon, présidente d'Areva.
Libération, le 19 juillet 2008.

Il y a longtemps qu'AREVA ex COGEMA est opaque! Et veut le rester! À preuve ses manœuvres visant à empêcher une émission de FR3 consacrée aux risques de contamination nucléaire en France.

Imperturbable, l'Élysée annonce, le soir même de l'immense manif. du 29 janvier 2009 (le président, lui, s'occupe de choses sérieuses!), la construction d'une nouvelle centrale EPR à Penly (Seine Maritime). C'est, probablement, une nouvelle preuve du succès du Grenelle de l'environnement...

D'ici 2012 (début des travaux), il est possible, pour les "rebelles de l'environnement", de lancer une très vaste campagne d'opposition à la réalisation de cette opération antiécologique. Mais voyons ce que l'on voudrait nous cacher, le 11 février prochain, à la télévision.


Déchets d'uranium : le cri d'alarme de "Pièces à conviction"

Paris- Par centaines de millions de tonnes dispersées dans toute la France, les déchets d'uranium contaminent le territoire dans l'indifférence et la négligence générales : c'est la thèse défendue par le magazine télévisé "Pièces à conviction".

Pour son numéro du 11 février, le magazine d'information de France 3 évoque "le scandale de la France contaminée" par les déchets radioactifs, résidus des mines d'uranium.

Un reportage à Gueugnon, localité tranquille de Saône-et-Loire, ouvre le magazine. Sur le parking d'un stade, le détecteur de radiation d'un spécialiste de la Criirad (Commission de recherche et d'information indépendante sur la radioactivité) crépite à tout va. Là, sur une superficie de 12 hectares, près de 225.000 tonnes de déchets radioactifs ont été dispersés sur un terrain ouvert à tout venant, qui a même accueilli un temps un "parcours de santé".

Gueugnon est "la toute dernière ville ayant découvert qu'elle était concernée par ce problème des déchets radioactifs", selon Elise Lucet, présentatrice de ce magazine que France 3 a réalisé en coopération avec la société de production Ligne de Mire. La ville, qui avait abrité une usine de traitement d'uranium, n'a découvert qu'en mars 2007 qu'elle était victime de cette contamination.

Les mines d'uranium françaises ne sont plus en activité depuis plusieurs années. Mais cette pollution, qu'il s'agisse de "stériles" (minerai trop pauvre en uranium pour devenir du combustible nucléaire) ou d'autres résidus de l'activité minière, peut s'avérer dangereuse à long terme, assurent les enquêteurs de "Pièces à conviction".

Areva (ex-Cogema) soutient le contraire, estimant extrêmement improbable l'hypothèse d'une exposition prolongée évoquée par l'émission. Sa présidente, Anne Lauvergeon, n'a pas souhaité apparaître dans l'émission et a laissé à un porte-parole le soin de répondre à Elise Lucet lors du débat prévu sur le plateau.

Au total, selon les enquêteurs du magazine, plus de 300 millions de tonnes de déchets radioactifs, résidus des 210 mines exploitées en France, ont été abandonnées sans mesure de protection ou de surveillance particulière.

L'enquête fait également état de liens étroits entre ceux qui sont officiellement chargés de mesurer la radioactivité dans la nature et les anciens pollueurs.

Négligence ou véritable "omerta" des pouvoirs publics ?

Une pierre radioactive à la main en guise d'argument, Elise Lucet se propose de demander des explications à Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, qui sera interrogé séparément.

(©AFP / le 29 janvier 2009, 08h23)

Émission réalisée avec le concours des scientifiques de la CRIIRAD



mercredi 28 janvier 2009

Manif anti-F1 à Fl’1 en Yvelines. Pour rien?

Le lobby de l'automobile sera-t-il le plus fort?
Peut-être pas! Voir la note au bas de l'article.


Ce jeudi 23 janvier 2009, le Conseil Général des Yvelines a officialisé la création d’un comité pour soutenir le projet de circuit de Formule 1 sur les communes de Flins-sur-Seine et des Mureaux. "Yvelines F1 - La vallée de l’automobile" a donc été lancé par Pierre Bédier…



Cela n'a pas trainé, le Sénat a adopté, le lendemain, vendredi 24 janvier 2009, un amendement réclamant «l'autorisation expresse d'un circuit de F1 en région parisienne» ce qui accélère de fait la construction d'un circuit dans les Yvelines.
http://www.lequipe.fr/Formule1/breves2009/20090124_134128_le-senat-favorise-flins.html

Nouveau circuit F1

À Flins, la protestation s'étoffe. L'UMP, à l'origine de cette... accélération, n'en a cure!

Signez la cyber @ction dénonçant ce projet de circuit de Formule 1 sur la nappe phréatique de l'Ile de France et sur des terrains destinés à l'agriculture biologique!
http://www.cyberacteurs.org/actions/lettre.php?id=366
__________

Après le vote du Parlement, la F1… de la F1 dans les Yvelines ?
(Courriel-hebdo d'Agir pour l'Environnement [n°278])

Paris, le 30 janvier 2009 : A la suite des travaux de la commission mixte paritaire, l’Assemblée nationale a décidé de supprimer définitivement, au cours de la deuxième séance du jeudi 29 janvier 2009, l’article « 5 quater B » qui tentait d’imposer un circuit de Formule 1 dans les Yvelines.

Ce rejet est un désaveu clair de ce projet porté par le Président du Conseil général des Yvelines, Pierre Bédier. En effet, ce dernier ne pourra plus se prévaloir du soutien du Parlement qui a jugé, à l’instar des associations et riverains, que ce projet n’était pas adapté aux enjeux d’une société durable.

La tentative de coup de force des sénateurs débouche donc sur un affaiblissement du Président du Conseil général des Yvelines qui réussit le tour de force de réunir l’unanimité contre son projet anachronique de circuit de Formule 1.

Malgré cette victoire, associations et riverains doivent demeurer mobilisés car au manque de concertation entourant ce projet, Pierre Bédier risque d’y ajouter un entêtement dérisoire.

samedi 24 janvier 2009

"Après le climat, la biodiversité est notre plus grand défi"



Les collectivités s'engagent en Ile-de-France
Réunies par Natureparif, l’agence régionale pour la Biodiversité en Ile-de-France, et en présence de Monsieur Sebastian Winkler, responsable international pour le Count-Down 2010, initié par l’UICN (Union Mondiale pour la Nature), des élus franciliens ont signé ce mardi la Déclaration du Compte-à-rebours 2010 exprimant ainsi leur mobilisation face au déclin de la Biodiversité. Lors d’une cérémonie officielle Natureparif a accueilli les premières collectivités signataires : Arcueil (94), Aubervilliers (93), Auvers-sur-Oise (95), Cesson (77), Champagne sur Seine (77), Chelles (77), Conflans-Sainte-Honorine (78), Coubron (93), Fontainebleau (77), Marcoussis (91), Méry-sur-Oise (95), Paris (en cours de délibération), Savigny-le-Temple (77), Saint Rémy les Chevreuse (78) ainsi que le Conseil Régional d’Ile-de-France et le Conseil Général de Seine Saint-Denis. NATUREPARIF Outil de partage de la connaissance au service de la préservation de la nature et de la biodiversité en Île-de-France, Natureparif rassemble de nombreux acteurs dont la Région, l’Etat, des collectivités territoriales, des associations de protection de l’environnement, des Fédérations et des entreprises. Natureparif est la première agence en Europe qui s’intéresse à la nature et à la biodiversité à un niveau régional.

http://www.planetworkshops.org/logos/45.gif

Interview de Sébastian Winkler, responsable du « compte à rebours » pour la biodiversité au sein de l’IUCN (Union mondiale pour la nature). L'UICN est la principale ONG mondiale consacrée à la cause de la préservation de la biodiversité. Elle réunit 83 États, 114 agences gouvernementales, plus de 800 ONG et plus de 10 000 experts et de scientifiques de plus de 180 pays. (extrait).

Qu’est-ce que c’est le « Compte à rebours 2010 » ?
Le « compte à rebours 2010 » a été décidé premièrement en Europe en 2001 au sommet de Gothenburg où les chefs d’Etat ont décidé d’arrêter la perte de biodiversité d’ici à 2010. Puis au sommet mondial de la Terre de Johannesburg en 2002. Je crois qu’après le réchauffement climatique, la biodiversité est notre plus grand défi. Aujourd’hui, selon les statistiques, on perd 150 espèces par jour. Et au niveau européen, selon la Commission, il y a 80% des écosystèmes dans des conditions de préservation défavorables. C’est une grosse crise.

La perte de biodiversité qu’est ce que cela implique pour l’homme ?

La biodiversité est le fondement de tout développement économique. La nature nous rend d’innombrables services comme la filtration des eaux, de l’air, la pollinisation. On est en train de perdre cette richesse et des solutions potentielles de développement futur. Si on regarde par exemple le secteur de l’innovation technologique, ils s’inspirent souvent des mécanismes qu’on trouve dans la nature. Dans une étude globale réalisée par sir Nicolas Stern sur les conséquences économiques du réchauffement climatique, on estime que le coût de l’inaction vis-à-vis de la perte de biodiversité, nous serait de 6% de notre PIB.


On est en janvier 2009… il nous reste à peine deux ans pour agir. Comment arrêter la perte de biodiversité d’ici-là ?
Ce que le « compte à rebours » essaie de faire est de mobiliser tous les acteurs. Même si c’est une décision des Etats, ceux-ci ne peuvent pas atteindre ces objectifs tous seuls. Il faut donc fédérer les autorités locales, comme aujourd’hui à Paris. En signant la Déclaration du Compte-à-rebours 2010 pour la Biodiversité, des collectivités locales franciliennes s’engagent et témoignent de leur volonté d’enrayer la perte de la Biodiversité. Comme c’est le cas au Danemark où un maire sur cinq a signé la déclaration. Il faut sensibiliser et agir. Depuis 2007, plus de 50% de la population mondiale vit en ville. Ces populations se concentrent sur 2% de la superficie de la planète, mais en consomment 75% des ressources naturelles. On a donc ciblé la population urbaine alors que traditionnellement le mouvement de la conservation a toujours travaillé là où il y avait la biodiversité, à l’extérieur des villes. Mais ce n’est pas là que les décisions sont prises pour l’avenir de la planète.

Est-ce qu’on peut y arriver ?
Le compte à rebours ne veut pas ajouter de problèmes, mais démontrer qu’il y a des solutions. On a fait des progrès, mais il reste beaucoup de choses à faire. Les négociations ont déjà débuté pour l’après 2010 avec l’idée de mettre en place des mesures plus concrètes. Comme pour le protocole de Kyoto pour le réchauffement climatique, des mécanismes de marché seront mis en place pour la biodiversité afin d’encourager les investissements.


On entend souvent dire que les espèces ont toujours disparu. En quoi la situation serait-elle différente aujourd’hui ? En 2005, une étude globale regroupant le travail de 1300 experts des plus renommés a établi que la perte de biodiversité, qui certes a toujours existé, s’enchaînait à un rythme de 100 à 1000 fois supérieure à celle de la disparition naturelle des espèces.


http://www.metrofrance.com/x/metro/2009/01/20/sSmcbvsFHWj/index.xml
http://images.google.fr/imgres?imgurl=http://www.fnh.org/francais/fnh/uicn/images/logo_uicn.gif&imgrefurl=http://www.fnh.org/francais/fnh/uicn/uicn_docs.htm&usg=__7ZtvM2BKgJGWCOaSihjDyxJZx_Y=&h=91&w=200&sz=4&hl=fr&start=5&sig2=Iay9CNWUAUyI-QCvJC2OgQ&tbnid=p-5wAsk8kXiOqM:&tbnh=47&tbnw=104&ei=oL96SaekFIfu0AWzmryiCQ&prev=/images%3Fq%3DUICN%26gbv%3D2%26hl%3Dfr%26client%3Dfirefox-a%26rls%3Dorg.mozilla:fr:official

jeudi 22 janvier 2009

2009 : engager enfin la sortie du nucléaire!




QUELLE POLITIQUE ÉNERGÉTIQUE
POUR SORTIR DU NUCLÉAIRE EN FRANCE ET EN EUROPE ?

Les accidents se multiplient. Le coût de construction du nouveau réacteur EPR s’envole de 3,5 à 5 milliards d’euros ! La gestion des déchets radioactifs reste un problème. Le démantèlement des réacteurs sera extrêmement compliqué… Comme pour les énergies fossiles les ressources en uranium sont limitées …

Pour cacher ce bilan calamiteux, on nous présente le nucléaire comme la solution pour lutter contre le changement climatique. Pour les écologistes, il ne peut être question de troquer le risque climatique contre le risque nucléaire.

Le parc nucléaire français "vieillit". Plutôt que de relancer un nouveau programme nucléaire ruineux et dangereux, nous avons l’occasion d’opter pour des alternatives. La seule politique acceptable aujourd’hui pour le futur doit s’articuler sur la sobriété et l’efficacité énergétiques, la maîtrise de l’énergie et le développement des énergies renouvelables. C’est là qu’il faut mettre l’argent et non dans de nouvelles tranches nucléaires. Instruits du passé, ne reproduisons pas les mêmes erreurs !

Pour vous informer et répondre à vos interrogations, venez débattre avec :

Didier ANGER
Ancien Député européen et Conseiller Régional,
auteur du livre « Nucléaire, la démocratie bafouée » (Ed. Yves Michel)

Vendredi 6 février 2009
A 20 H 30
Maison de quartier des Touleuses à CERGY


lundi 19 janvier 2009

Buffon nous avait prévenus!


Buffon (1707-1788)

"L'homme sait user en maître de sa puissance sur les animaux, il a choisi ceux dont la chair flatte son goût, il en a fait des esclaves domestiques, il les a multiplié plus que la nature ne l'aurait fait, il en a formé des troupeaux nombreux, et par les soins qu'il prend de les faire naître, il semble avoir acquis le droit de les immoler; mais il étend ce droit bien au-delà de ses besoins,car indépendamment de ces espèces qu'il s'est assujetties et dont il dispose à son gré, il fait aussi la guerre aux animaux sauvages, aux oiseaux, aux poissons, il ne se borne pas même à ceux du climat qu'il habite, il va chercher au loin, et jusqu'au milieu des mers, de nouveaux mets, et la nature entière semble suffire à peine à son intempérance et à l'inconstante variété de ses appétits.

L'homme consomme, engloutit lui seul plus de chair que tous les animaux ensemble n'en dévorent, il est donc le plus grand destructeur et c'est plus par abus que par nécessité; au lieu de jouir modérément des biens qui lui sont offerts, au lieu de les dispenser avec équité, au lieu de réparer à mesure qu'il détruit, de renouveler lorsqu'il anéantit, l'homme riche met toute sa gloire à consommer, toute sa grandeur à perdre en un jour à sa table plus de biens qu'il n'en faudrait pour faire subsister plusieurs familles, il abuse également et des animaux et des hommes dont le reste demeure affamé, languit dans la misère et ne travaille que pour satisfaire à l'appétit de cet homme , qui détruisant les autres par la disette, se détruit lui-même par les excès."

Extrait de l’article sur le bœuf dans les Œuvres de Buffon, parues dans Bibliothèque de la Pléiade chez Gallimard. Tome V, Quadrupèdes. Animaux domestiques. Le bœuf. p. 41. C
ité dans Le Monde du 16.03.2007 et réédité sur Agora au Canada (3).



(1) http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges-Louis_Leclerc,_comte_de_Buffon
(2) http://www.buffon.cnrs.fr/
(3) http://agora.qc.ca/reftext.nsf/Documents/Consommation--La_gloire_de_consommer_par_Buffon

Ce texte nous a été remis en mémoire par Paruss, une association amie.
Consultez son site :
http://www.paruss.net/

dimanche 18 janvier 2009

Les armes qui tuent la civilisation

Les armes de guerre utilisées par Israël a Gaza n'ont pas tué que des civils palestiniens, elles ont tué le droit même d'utiliser la force, elles ont tué le droit de la guerre. Elles tuent la civilisation.



L'emploi d'obus perforants à tête en uranium appauvri (1), l'emploi de bombes au phosphore blanc (2) constituent de fait, et non en droit (!), des crimes de guerre (3). C'est d'autant plus indiscutable que les utilisateurs de ces armes ont visé, à Gaza, des populations non armées, enfermées dans des villes qu'elles ne pouvaient fuir, et ont atteint de nombreuses familles nullement engagées dans les combats.


D'autres armes ont été employées contre les civils : des médecins dénoncent l'utilisation des DIME (Dense Inert Metal Explosive) (4). Ce sont de petites boules de carbone contenant un alliage de tungstène, cobalt, nickel ou fer. Elles ont un énorme pouvoir d'explosion, qui se dissipe à dix mètres. Mais avant, c'est un carnage: «A 2 mètres, le corps est coupé en deux ; à 8 mètres, les jambes sont coupées, brûlées comme par des milliers de piqûres d'aiguilles», ont expliqué des médecins norvégiens de l'hôpital de Gaza au journal Le Monde.

Les conséquences écologiques à moyen et long terme du recours à ces armes monstrueuses sont épouvantables. L'irradiation des survivants exposés à des épaves d'armes à l'uranium appauvri a déjà entrainé (on l'a vu au Kosovo, en Irak et au Liban) des malformations de nouveaux-nés. Le phosphore touchant un organisme vivant ne fait pas que provoquer d'atroces brûlures, il dévore littéralement les chairs pour en consommer l'eau. Quant aux blessures provoquées par les DIME, elles détruisent , en profondeur, les organes vitaux.



Autorisé ou pas par les traités internationaux, -la question est, bien entendu, controversé- le recours a de telles armes, et dans de telles conditions, abolit jusqu'au concept même d'humanité. Il est vain de parler de droits de l'homme ou de protection de l'environnement, s'il est concevable, y compris de se défendre, en infligeant de telles punitions à son ennemi. Nous constatons une régression épouvantable qui renvoie, par son horreur, aux conflits gigantesques du siècle passé, même si le nombre de victimes à Gaza n'excède pas quelques milliers. Nous devons envisager de renoncer à un paradigme : la légitime défense. Elle autorise et justifie toutes les atrocités. La notion même de civilisation est mise en cause.


(1) http://www.energethique.com/point_de_vue/nucleaire_gasn6a.htm
(2) http://www.swissinfo.ch/fre/infos/suisse_et_le_monde/Bombes_au_phosphore_a_Gaza_Isra_l_surfe_sur_le_droit.html?siteSect=126&sid=10195041&cKey=1231948700000&ty=st

(3) "L'armée israélienne est accusée par l'organisation Human Rights Watch (HRW) d'utiliser des munitions au phosphore blanc dans la bande de Gaza. Des munitions controversées, mais dont leur utilisation n'est interdite par aucun traité international. Les obus au phosphore blanc ont pour but d'éclairer un champ de bataille de nuit ou de créer un écran de fumée pour faciliter le déplacement de troupes. Mais le phosphore est surtout un agent toxique et l'exposition à ce produit peut se révéler fatale. Il peut provoquer des brûlures de la peau et endommager le foie, le coeur ou les reins".
http://lachaineverte.fr.msn.com/actualites/article.aspx?cp-documentid=12752017
http://fr.wikipedia.org/wiki/Phosphore_blanc
(4) http://fr.wikipedia.org/wiki/Dense_Inert_Metal_Explosive

samedi 10 janvier 2009

"Pour sauver la planète, sortez du capitalisme".

Pour sauver la planète, sortez du capitalisme paraît en janvier 2009, aux éditions du Seuil. Comment les riches détruisent la planète, l’ouvrage précédent de Hervé Kempf, a rencontré un grand succès en France et dans le monde entier, avec des traductions en anglais, espagnol, italien et grec. Il est maintenant publié en poche (collection Points).


Hervé Kempf,

Un autre monde est possibl
e, il est indispensable, il est à notre portée.

Le capitalisme, après un règne de deux cents ans, est entré dans une phase mortifère : il génère tout à la fois une crise économique majeure et une crise écologique d’ampleur historique. Pour sauver la planète, il faut sortir du capitalisme, en recontruisant une société où l’économie n’est pas reine mais outil, où la coopération l’emporte sur la compétition, où le bien commun est plus important que le profit. Hervé Kempf explique comment le capitalisme a changé de régime depuis les années 1980 et a réussi à imposer son modèle individualiste de comportement, marginalisant les logiques collectives. Pour sortir du capitalisme, il faut prioritairement se défaire de ce conditionnement psychique. L’oligarchie cherche à détourner l’attention d’un public de plus en plus conscient du désastre imminent en lui faisant croire que la la technologie pourrait surmonter l’obstacle. Cette illusion ne vise qu’à perpétuer le système de domination en vigueur. L’avenir n’est pas dans la technologie, mais dans un nouvel agencement des relations sociales. Ce qui fera pencher la balance, c’est la force et la vitesse avec lesquelles nous saurons retrouver l’exigence de la solidarité.


Ruth Stegassy s’entretient avec Hervé Kempf dans l’émission "Terre à Terre", sur France Culture, samedi 10 janvier à 7 h 00. http://www.radiofrance.fr/chaines/f...

Lu par Rue 89 :http://www.rue89.com/american-ecolo...

Mis en ligne le 3 janvier 2009 http://www.reporterre.net/spip.php?article125

jeudi 8 janvier 2009

Grands froids : le chauffage électrique ne convient pas!

À l’heure où les vagues de froid et les pics de consommation électrique battent des records, Greenpeace dénonce la faillite du système énergétique français fondé sur du tout nucléaire.

« Il est scandaleux d’entendre EDF appeler les citoyens à réduire leur consommation alors qu’EDF et l’État français ont mis en place un système où surproduction d’électricité et dispositifs d’économies d’énergie insuffisants obligent les citoyens à gaspiller l’électricité,Il est aberrant de venir culpabiliser les consommateurs, otages d’un système énergétique inefficace, cher et polluant, à un moment où ils ont légitimement besoin d’énergie ! » condamne Frédéric Marillier, de Greenpeace France.

La faillite du système énergétique français
Avec les températures qui chutent augmente le recours au chauffage électrique, qui équipe près d’un tiers des ménages français (record européen). Pour faire face à ces pics de consommation d’électricité (le record historique a explosé hier avec 92 500 mégawatts, contre 88 960 MW en décembre 2007), les 58 réacteurs du parc nucléaire français sont totalement inadaptés. Les centrales nucléaires produisent « en base » : elles fournissent une puissance constante, quelle que soit la demande en électricité, et ne sont pas du tout adaptées aux variations. EDF est alors obligé de recourir à deux solutions, toutes deux fortement émettrices de gaz à effet de serre… D’abord, allumer ses vieilles centrales au fioul. Résultat : depuis 1990, la part des énergies fossiles dans la production d’électricité française a crû de près de 25 %. Et ensuite, importer de plus en plus d’électricité produite chez nos voisins européens, en grande majorité à partir du charbon. Depuis cinq ans, l’Allemagne est ainsi exportatrice nette d’électricité vers la France (rapport RTE 2007).

« Le système nucléaire, et les surcapacités électriques qu’il a engendrées, a conduit à une perversion : on a développé le chauffage électrique parce qu’EDF avait des kilowattheures à vendre, explique Frédéric Marillier. Cette situation conduit à une augmentation du recours aux combustibles fossiles en période de pics. »

Le scandale du chauffage électrique
Une étude sur l’efficacité électrique, commandée par Greenpeace à l’institut ICE (à paraître en janvier), révèle qu’en France les pics de consommation liés au recours aux convecteurs électriques s’avèrent très fortement émetteurs de CO2. « Selon les premiers résultats de cette étude, en France, le contenu en CO2 du chauffage électrique approche les 600 g de CO2 pour tout kWh supplémentaire, contre 230 g par kWh pour le gaz, par exemple », précise Frédéric Marillier. En France, le chauffage représente 10 % de la consommation globale d’électricité et 80 % des constructions neuves sont aujourd’hui équipées en chauffage électrique !

La solution : stopper l’expansion du nucléaire !
Au lieu d’appeler les citoyens à ne pas utiliser leur sèche-linge ou leur lave-vaisselle, l’État français ferait mieux de renoncer d’urgence au programme EPR, et notamment à l’annonce de la construction d’un 2e réacteur (publication de la Programmation pluriannuelle des investissements – PPI – attendue pour janvier).

« Investir dans le nucléaire accentuerait ces phénomènes de pics et de recours aux énergies fossiles, avec comme résultat à terme une augmentation des émissions de CO2 dans l’électricité française, affirme Frédéric Marillier. La France doit renoncer à son projet de 2e EPR et investir les 4 milliards nécessaires à sa construction dans des dispositifs d’économies d’énergie (isolation de l’habitat) et dans le développement des renouvelables, seules solutions permettant de faire face à la fois aux enjeux de consommation, d’indépendance énergétique, de lutte contre les changements climatiques et de défense du pouvoir d’achat des consommateurs. »

http://www.greenpeace.org/france/voeux-2009

samedi 3 janvier 2009

La fin de partie est sifflée! Sauvons la vie!

Terre sacrée (1) cite un blogueur désespéré (2) qui cherche (et trouve) chez un centenaire, dans les écrits de Claude Lévi-Strauss, et sous sa féroce dénonciation des erreurs du temps, la meilleure raison de vivre et d'agir, d'une banalité efficace, qui est le respect, (non seulement le respect d'autrui mais le respect de la vie sous toutes ses formes). Si l'évidence est souvent la réalité la plus difficile à comprendre, elle est, dès qu'elle émerge, la force spirituelle capable de tout changer. Il ne s'agit plus, en ce début de siècle, de changer la vie mais de laisser la vie nous changer... Vaste programme, mais espérance ultime! Oui, bonne année 2009. J-P D.

Claude Lévi-Strauss, né le 28 novembre 1908, ethnologue, anthropologue et philosophe français.

Le 31 décembre sera-t-il uniquement la fin de 2008 ? Ou le début d'autre chose? /.../ Je devine un 'Quelqu'un' qui va bientôt siffler la fin de la récréation des peuples du monde. Alors, je me tourne vers un homme de cent ans aujourd'hui, Claude Lévi-Strauss, en rappelant quelques uns de ses propos :
«Ce que je constate: ce sont les ravages actuels ; c'est la disparition effrayante des espèces vivantes, qu'elles soient végétales ou animales ; et le fait que du fait même de sa densité actuelle, l'espèce humaine vit sous une sorte de régime d'empoisonnement interne -si je puis dire -et je pense au présent et au monde dans lequel je suis en train de finir mon existence. Ce n'est pas un monde que j'aime.»

Sa vision de l'humanité est tragique :
«Il n'y a plus rien à faire: la civilisation n'est plus cette fleur fragile qu'on préservait. L'humanité s'installe dans la monoculture ; elle s'apprête à produire la civilisation en masse comme la betterave.»

Tout cela n'est-il pas plutôt un pathétique appel à changer ? Il cerne les causes de la situation actuelle :
«En isolant l'homme du reste de la création, en définissant trop étroitement les limites qui l'en séparent, l'humanisme occidental hérité de l'antiquité et de la Renaissance l'a privé d'un glacis protecteur et, l'expérience du dernier et du présent siècle le prouve, l'a exposé sans défense à des assauts fomentés dans la place forte elle-même.»
«Il a permis que soient rejetées, hors des frontières arbitrairement tracées, des fractions chaque fois plus prochaines d'une humanité à laquelle on pouvait d'autant plus facilement refuser la même dignité qu'au reste, qu'on avait oublié que si l'homme est respectable, c'est d'abord comme être vivant plutôt que comme seigneur et maître de la création : première reconnaissance qui l'eût contraint à faire preuve de respect envers tous les êtres vivants.»
(Cette allocution de Claude Lévi-Strauss à l'UNESCO date de... 1971!)

«On a commencé par couper l'homme de la nature, et par le constituer en règne souverain ; on a cru ainsi effacer son caractère le plus irrécusable, à savoir qu'il est d'abord un être vivant. Et, en restant aveugle à cette propriété commune, on a donné champ libre à tous les abus.
Jamais mieux qu'au terme des quatre derniers siècles de son histoire, l'homme occidental ne put-il comprendre qu'en s'arrogeant le droit de séparer radicalement l'humanité de l'animalité, en accordant à l'une tout ce qu'il retirait à l'autre, il ouvrait un cycle maudit, et que la même frontière, constamment reculée, servirait à écarter des hommes d'autres hommes, et à revendiquer au profit de minorités toujours plus restreintes le privilège d'un humanisme corrompu aussitôt né pour avoir emprunté à l'amour-propre son principe et sa notion.»
(Extrait de l'Anthropologie structurale - 1958).

Claude Levi-Strauss nous rappelle que si nous ne faisons rien pour changer les choses, nous courons à notre perte. Mais il indique, semble-t-il, une voie pour l'humanité :
«... le respect que nous souhaitons obtenir de l'homme envers ses pareils n'est qu'un cas particulier du respect qu'il devrait ressentir pour toutes les formes de la vie.
En ce siècle où l’homme s’acharne à détruire d’innombrables formes vivantes, après tant de siècles dont la richesse et la diversité constituaient de temps immémorial, le plus clair de son patrimoine, jamais sans doute, il n’a été plus nécessaire de dire, comme le font les mythes, qu’un humanisme bien ordonné, ne commence pas par soi-même, mais place le monde avant la vie, la vie avant l’homme, le respect des autres avant l’amour-propre."
(Tiré de L'Origine des manières de table. Plon, 1950.)



Bonne année à tous. Changeons tout en 2009. Nos enfants l'exigent.

(1) http://terresacree.org
(2) http://lobservateurdudouaisis.pointscommuns.com/claude-levi-strauss-commentaire-lecture-75172.html.