Actualité

Notre prochain débat citoyen aura lieu le samedi 09 Février à 17h00
Maison de la Challe à ERAGNY

Les circuits courts alimentaires
Les jardins partagés


dimanche 27 juin 2010

Le Pic Vert s'en est allé. Il reviendra...

Isolé, sans nourriture, le Pic Vert s'envole vers d'autres arbres.
Il refera son propre nid à Éragny un jour, n'en doutons pas.
Sur un seul appel de Sésame, qui l'a fait naître, il reviendra.



Dans la forêt des informations écologiques, il y a de la place.
Pour l'instant, le Pic Vert se pose auprès du Rebelle de l'environnement (1).
Il trouvera là de quoi vivre ; il ne mourra pas; il sera à l'abri.


(1) - http://lerebelleekolo.blogspot.com/

samedi 12 juin 2010

Pêchez mais ne mangez plus...


La consommation de poissons de la Seine et de l’Oise interdite.
(11/06/2010)

Par arrêté préfectoral daté du 11 juin, le préfet du Val d’Oise a interdit la consommation et la commercialisation de poissons pêchés dans la Seine, l’Oise et l’Esches. La préfecture justifie cette décision par la découverte de taux de contamination en dioxines et polychlorobiphényles de type dioxines (PCB-DL) supérieurs aux normes admises sur ces poissons. Une contamination dangereuse pour la santé humaine. La pratique de la pêche demeure cependant autorisée. L’arrêté d’interdiction restera en vigueur « jusqu’à ce qu’il soit établi par des analyses complémentaires favorables que ces mesures ne s’avèrent plus utiles à la maîtrise du risque pour la santé publique. »

http://www.vonews.fr/article_10190 ©vonews - Jun 2010


dimanche 16 mai 2010

Le papillon, la grenouille, le nénuphar et le colibri.

Le papillon qui déclenche des tempêtes !

Le  battement d'ailes du papillon

Il est imprévisible qu'un battement d'aile de papillon ait, ou n'ait pas, un effet météorologique. La complexité du réel n'autorise ni le catastrophisme ni le doute sur la possibilité qu'un événement infime déclenche un bouleversement majeur. Les calculs mathématiques les plus sophistiqués, avec l'aide des ordinateurs les plus puissants, ne permettent aucune prévision sûre. C'est ce qu'explique, en 1972, le météorologue Edward Lorenz au cours d'une conférence intitulée ( à son insu !) : « Predictability: Does the Flap of a Butterfly's Wings in Brazil Set off a Tornado in Texas? », qui se traduit en français par : « Prédictibilité : le battement d'ailes d'un papillon au Brésil peut-il provoquer une tornade au Texas ? ».

Et Lorenz d'expliquer que si un seul battement d'ailes d'un papillon peut avoir pour effet le déclenchement d'une tornade, alors, il en va ainsi également de tous les battements précédents et subséquents de ses ailes, comme de ceux de millions d'autres papillons, pour ne pas mentionner les activités d'innombrables créatures plus puissantes, en particulier de notre propre espèce. En outre, si le battement d'ailes d'un papillon peut déclencher une tornade, il peut aussi l'empêcher.

Ne reste de la métaphore (hormis les très nombreux films et ouvrages exploitant ce thème) qu'une évidence troublante : le moindre de nos gestes peut avoir des conséquences insoupçonnables. La responsabilité humaine est faite de myriades de décisions qui s'enchaînent et dont nous ne pouvons connaître la portée et tous les effets, nuls, faibles ou, en une circonstance rarissime,... immenses !


Le nénuphar qui étouffe toute vie sur l'étang où il se développe.



L'histoire est connue : dans un étang, un nénuphar double de surface tous les jours. S'il recouvre et étouffe l'étang en trente jours, combien de jours met-il à recouvrir la moitié de l'étang ?

Si le modèle du nénuphar peut nous éclairer, parce qu'il explique ce qu'est un mode de croissance exponentielle. Qu'est-ce à dire ? La courbe de la croissance du nénuphar est caractéristique de toute croissance exponentielle : pendant longtemps, cette courbe se traîne au ras de zéro. En effet, le nénuphar a beau doubler chaque jour, cela ne se voit pas, car ce doublement porte sur des valeurs tellement faibles qu'elles restent invisibles à l'œil nu (au vingtième jour, par exemple, il ne recouvre qu'à peine un millième de l'étang). Ce n'est que lorsque les valeurs ont fini par grandir suffisamment pour se montrer un peu, vers le 25ème jour que tout explose, et que la courbe commence à grimper de manière de plus en plus vertigineuse.

Pour toute croissance exponentielle, la courbe se comporte ainsi : après une période de latence plus ou moins longue selon la valeur de départ et le taux d'accroissement, on assiste à cette explosion. La difficulté d'une prise de conscience claire des limites physiques de la planète tient à ce caractère de la croissance exponentielle, à ce long temps de latence où rien ne se montre, comme pendant l'incubation d'une maladie. Si le nénuphar étouffe l'étang en trente jours, le 29éme jour, il ne recouvre que la moitié ; la veille, le quart... ; le 25éme jour, 1/32éme, c'est-à-dire 3,125% seulement. Oui, à cinq jours de l'échéance, il n'y a que 3% de contaminé, presque rien. Que nous soyons le 25 ou le 27, il est donc facile de voir que la coupe est loin d'être pleine. Pourtant, alors qu'on ne voit pas clairement le danger, il ne reste au mieux que trois ou quatre jours pour réagir.


La grenouille qui ne saute pas de la casserole dont on chauffe l'eau peu à peu !

C'est une histoire; ce n'est pas une expérience ! Le propos est douteux; ce n'est qu'une fable ! On entend souvent cette métaphore de la grenouille, comme dans le film Une Vérité Qui Dérange d’Al Gore qui y déclare : "Une grenouille plongée dans une casserole d’eau bouillante réagit et parvient à s’échapper, alors qu’immergée dans de l’eau tiède, elle se laisse endormir et meurt à petit feu. Il faut sauver la grenouille. Que faut-il à l’humanité pour commencer à réagir ?" Cette petite histoire veut simplement montrer que, lorsqu’un changement négatif s’effectue de manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite, la plupart du temps, pas de réaction, pas d’opposition, pas de révolte.


La part du colibri

Un jour, dit la légende, il y eu un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés et atterrés observaient, impuissants, le désastre. Seul le petit colibri s’active, allant chercher quelques gouttes d’eau dans son bec pour les jeter sur le feu. Au bout d’un moment, le tatou, agacé par ses agissements dérisoires, lui dit : "Colibri ! Tu n’es pas fou ? Tu crois que c’est avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ? - Je sais, répond le colibri, mais je fais ma part." (Légende amérindienne. D’après Pierre Rabhi).

Ce qu'il y a de commun à ces quatre paraboles écologiques, c'est que ce que nous faisons pèse, peu ou beaucoup et qu'il n'est pas nécessaire d'attendre d'en être sûr pour agir. Plus encore : la non-action est une action négative, et subir, en se laissant conditionner, manipuler, paralyser conduit -on ne sait quand, mais sûrement- au pire des drames.

lundi 10 mai 2010

Le Loriot d'Europe est un oiseau africain

Enfin ! Oriolus oriolus (c'est son nom!) est là !
Le printemps bascule : les loriots sont arrivés pour une visite de 4 mois.
Ils ouvrent, en Europe, le temps de la chaleur.


Les mâles arrivent en premier. Ils migrent la nuit

Ils quittent l'Afrique orientale pour se nourrir abondamment
dans une Europe en pleine production de fruits et d'insectes. (Attention les cerises !).

Les femelles arrivent plus tard pour faire le nid.
Chaque couple aura 3 ou 4 oisillons.
Leur espérance de vie est de 8 ans.



Plus gros qu'un merle (24 cm), très coloré, le loriot mâle est pourtant peu visible !
C'est lui qui chante.
Son chant sonore et flûté ("di-del-io") est imité par l'étourneau !
En colère, il crie et son chant devient un... miaulement !
.
Prudent, farouche, discret, il vit dans les hautes branches et n'arrive qu'une fois que le feuillage est assez dense pour le cacher.


Il faut que l'oiseau soit blessé pour qu'il se laisse toucher !


samedi 8 mai 2010

Un pas vers l'autonomie énergétique?

Il faut engranger ce qui est positif. La nouvelle parue ce jour est intéressante.
Restent plusieurs questions, dont celles-ci :
• "La mesure devrait toucher seulement une centaine de foyers valdoisiens". Ne faudra-t-il faire bien plus ? (Mais cela ne dépend pas du seul Conseil Général !)
• "Le rachat de l’énergie par EDF peut rapporter jusqu’à 2 000 euros par an". Bon, c'est encore toujours ça de pris, mais le monopole d'EDF ne tiendra pas tout le siècle ! nNest-ce pas l'autonomie énérgétique qui doit être visée, à terme.


Cinquième et dernier volet de la politique du département en matière de développement durable : une aide à l'installation d'équipements liés aux énergies renouvelables. La mesure a été votée ce vendredi , 7 mai 2010, au Conseil général. Cette expérimentation permettra à une centaine de foyers valdoisiens de bénéficier d’une aide allant de 500€ à 1500€.

 Pompe à chaleur, chaudière à bois ou encore panneaux solaires, tous ces équipement d’énergies renouvelables coûtent chers. Pour aider certains ménages, le Conseil Général propose le «chèque énergie verte», une aide allant de 500 à 1500€ pour l'installation d'équipements liés au développement durable. Le bénéficiaire paie directement l'artisan avec ce chèque.

Pour l’installation de panneaux solaires, par exemple, cette aide départementale vient s'ajouter à un crédit d'impôt de 8 000€ et une aide de la région de 1300€. En cumulant ces dispositifs, un tel équipement dont le coût varie entre 17 000 et 23 000 en moyenne revient finalement à une dizaine de milliers d’euros. À cela s’ajoute le rachat de l’énergie par EDF qui peut rapporter jusqu’à 2 000 euros par an en Ile-de-France.

Au stade d'expérimentation, la mesure devrait toucher seulement une centaine de foyers valdoisiens et concerne autant le logement individuel que collectif.

http://www.vonews.fr/article_9869

mercredi 5 mai 2010

La vidéotranquillité ne tranquillise personne

Cergyssois, dormez tranquille, la mairie veille sur votre tranquillité !


Entrez dans notre beau pays de Sarkosie

Jeudi 6 mai, la mairie de Cergy inaugure son nouveau dispositif de vidéosurveillance composé de 45 caméras.

Plus fort encore que le marketing politique du gouvernement et sa vidéo protection, la mairie de Cergy a baptisé son système « VIDEOTRANQUILITE ».

Tranquillisé, enfin pas toute la journée, en fin de soirée et jusqu’au matin, plus personne ne sera là pour visionner les images.

http://bigbrotherawards.eu.org/IMG/jpg/videosurveeil05.jpg
"J't'ai à l'œil, eh! Voyeur !"

Pourquoi mettre en place ces systèmes dont toutes les études fiables affirment qu’ils sont inefficaces, inutiles et dispendieux des deniers publics et qu’ils ne protègent personne.
Ils ne sont qu’une aide à la police pour élucider plus rapidement dans 3% des cas les enquêtes policières.

Pour donner des gages vertueux, la municipalité de Cergy accompagne cette mise en service d’une commission d’éthique de la vidéotranquillité présidée par le maire, qui aura pour rôle de "veiller à ce que le système ne porte pas atteinte aux libertés fondamentales".

La Ligue des droits de l’Homme, opposée à tous systèmes de vidéosurveillance, de vidéoprotection ou de vidéotranquilité qui sont une atteinte aux droits fondamentaux a décliné l’offre qui lui a été faite de participer à cette “commission”, simple chambre d’enregistrement du fonctionnement d’un système inutile et onéreux mis en place en dehors de tout débat citoyen.


"Et ça n'empêche pas la pêche !"

Ligue des droits de l'Homme
Fédération du Val d'Oise

jeudi 29 avril 2010

Appel du 1er mai




Appel du 1er mai
pour organiser des référendums locaux
en décembre 2010

Le collectif Votation citoyenne lance son appel à l’occasion du 1er mai pour lancer une campagne pour l’organisation de référendums d’initiative locale en décembre 2011.

La question du droit de vote et d’éligibilité des résidents étrangers est posée depuis plus de trente ans en France. Encore récemment, le 31 mars 2010, l’Assemblée nationale a rejeté, par 313 députés de la majorité présidentielle, une proposition de loi constitutionnelle sur le « droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales des étrangers non ressortissants de l’Union européenne résidant en France ». L’Assemblée nationale n’a pas tenu compte de l’évolution de l’opinion des citoyens sur cette question quand les sondages depuis de nombreuses années, indiquent qu’ils sont favorables au droit de vote des résidents étrangers.

En effet, pourquoi maintenir les résidents étrangers non européens à l’écart de ce droit ? Etrangers comme nationaux sont impliqués dans la vie de la cité : ils participent à la vie économique, sociale, culturelle et associative et contribuent déjà à la vie citoyenne en étant responsables d’associations, délégués syndicaux, représentants de parents d’élèves, électeurs pour la désignation des conseils de prud’hommes… Reconnaître ce droit c’est un élargissement de la démocratie, un pas vers un suffrage réellement universel, vers une citoyenneté attachée à la résidence, et pas seulement à la nationalité, c’est renforcer auprès de tous la conscience citoyenne et les valeurs d’égalité, de fraternité et de liberté.

La majorité des pays de l’Union européenne (17 pays) a instauré totalement ou partiellement ce droit. En France, c’est plutôt la société civile, soutenue par des communes et des élus, qui ont mené, pendant de nombreuses années, des campagnes en faveur du droit de vote des étrangers.

En ce printemps 2010, une nouvelle campagne en faveur du droit de vote des étrangers à l’initiative du collectif Votation citoyenne, démarre. Elle consiste à :

• inviter les maires et les conseils municipaux qui le souhaitent à organiser, autour de la journée internationale des droits de l’Homme, en décembre 2010, des référendums d’initiative locale sur la question du droit de vote et d’éligibilité des résidents étrangers non européens aux élections locales. Les municipalités favorables à l’organisation de ces référendums pourront constituer des listes électorales additives et organiser l’inscription des résidents non européens de leur commune sur ces listes afin qu’ils participent à ces référendums.

• mobiliser les organisations locales et nationales, engagées en faveur du droit de vote des étrangers, à soutenir cette campagne, auprès des élus et des citoyen(ne)s.

DROIT DE VOTE ET D’ÉLIGIBILITÉ

DES ÉTRANGERS AUX ÉLECTIONS LOCALES

http://www.ldh-france.org/Appel-du-1er-mai-pour-organiser

samedi 3 avril 2010

À quand les éoliennes dans l'agglo. de Cergy-Pontoise ?


http://www.pariscitymag.com/images/0000/2155/lemageoliennes_list.png?1259316834

Les éoliennes devrait permettre à Paris d'économiser 2,6 tonnes de CO2 par an...

Elles vont produire l'équivalent de l'énergie consommée par six familles, hors chauffage. Soit 15.000 kWh par an chacune. Aujourd'hui la Ville de Paris inaugurera deux mini-éoliennes sur les toits de la maison de l'air, rue Piat (20e). Les toutes premières de la capitale.

«C'est totalement silencieux»

Une expérimentation destinée à évaluer le potentiel de leur développement. Elles sont installées pour une durée d'un an, renouvelable jusqu'à six ans, aux frais d'une société privée, Elena Energie. Elle va tester la vitesse du vent, la vitesse de rotation, et l'émission de bruit. «C'est totalement silencieux», assure-t-on à la mairie. La production instantanée d'énergie sera, elle, visible pour le public sur un compteur.

L'énergie produite devrait permettre d'économiser 2,6 tonnes de CO2 par an, et servira au fonctionnement de la Maison de l'Air. Si l'essai s'avère concluant, la ville de Paris a déjà identifié d'autres sites qui pourraient en accueillir, comme les Buttes-Chaumont (19e), Montmartre (18e), Belleville (20e) ou l'avenue de France (13e). Il est également question d'en installer dans le futur quartier des Batignolles (17e). Les jeunes Parisiens qui souhaitent approcher ces éoliennes pourront le faire ce week-end, lors d'ateliers pour les petits à partir de 7 ans.

Article de Magali Gruet, dans 20 Minutes


http://www.20minutes.fr/article/394996/Environnement-Ecologie-Les-premieres-eoliennes-de-Paris-debarquent-dans-le-20e.php

lundi 29 mars 2010

Penly : un débat public bidon

Le Pic Vert se pose actuellement surtout sur les centrales nucléaires. C'est de là qu'on voit le mieux le paysage politique. Et puis, nul ne lui conteste de choisir ce site plutôt que le toit des mairies... C'est, en effet, sur le nucléaire que s'effectuera le grand clivage.
Le danger nucléaire s'accroît de trois façons :
- Sans privatisation, le nucléaire est très dangereux; avec les privatisations, nous allons tout droit vers l'accident historique... Halte à la privatisation y compris de la maintenance des centrales !
- Totalitarisme énergétique et totalitarisme politique s'interpénètrent. Le culte du Chef, au pouvoir à l'Élysée, accepté y compris par ceux qui veulent remplacer le calife par un calife (ou une califette), est plus que jamais incompatible avec la démocratie. La VIe République s'impose !
- On ne peut mener ensemble deux politiques : celle du productivisme qui oblige à la rigueur pour les plus faibles -équilibre économique oblige- et celle de l'écologie qui exige un autre mode de production, d'échanges et de développement maîtrisé. Le nucléaire dévore ce qui est indispensable à la création de technologies nouvelles permettant d'exploiter les énergies renouvelables. Choisissons non la croissance verte mais l'économie verte.

Débat bidon
Réseau "Sortir du nucléaire"
Fédération de 872 associations
http://www.sortirdunucleaire.org/dossiers/debat-EPR.html

Communiqué de presse du mercredi 24 mars 2010

Projet de réacteur nucléaire EPR à Penly : encore un débat bidon !

Le nucléaire nuit gravement à la santé, à l'environnement... et à la démocratie !

Fin mars 2010 s'ouvre le débat autour de la construction d’un réacteur EPR à Penly, organisé par la Commission Particulière du Débat Public (CPDP), débat qui se déroulera jusqu'au 24 juillet 2010.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" ne participera pas à ce débat bidon.

En effet, le Réseau "Sortir du nucléaire" considère que cette procédure n’est qu’un simulacre de démocratie dont il n’y a malheureusement rien à attendre. Cette « consultation » ne fait que s’ajouter à la longue liste des débats bidons autour du nucléaire. Une fois de plus, les citoyens sont mis devant le fait accompli !

- A quoi bon débattre quand la décision de construire l’EPR à Penly en Haute-Normandie a déjà été prise un an auparavant par le président de la République [1], au mépris de la démocratie et des conventions internationales [2] ? On peut donc s'attendre à ce que les pouvoirs politiques tirent la conclusion du débat avant même qu’il ait commencé, comme ce fut le cas pour l'EPR de Flamanville [3].

- Lors du "débat" de 2005 sur le premier EPR de Flamanville dans la Manche, EDF s'était engagé à ne construire aucun autre réacteur EPR tant qu'elle n'aurait pas une "expérience d'exploitation" du premier [4]. Or, celui-ci n'est toujours pas en service : EDF trahit donc totalement cet engagement. De plus, les déboires du chantier de Flamanville démontrent à eux seuls que l'EPR est une impasse et devrait être annulé immédiatement.

- Ce prétendu débat constitue en fait un dispositif par lequel l'Etat cherche à canaliser les oppositions, pour obtenir l'acceptation du nucléaire par les citoyens. Pour la Commission qui l'organise, "l'important c'est de participer", mais certainement pas de tenir compte des avis des Français !

En dépit des appels à la participation des citoyens, au royaume de l’atome, le nucléaire reste le fait du Prince ! Le Réseau « Sortir du nucléaire » appelle à dénoncer ce déni de démocratie et rappelle les multiples raisons d’annuler le programme EPR.

- L’EPR est une technologie extrêmement dangereuse. Il comporte des défauts connus de longue date [5], et les autorités de sûreté nucléaire finlandaises, britanniques et françaises ont déjà émis de sévères réserves sur sa sûreté [6]. Récemment, le Réseau « Sortir du nucléaire » a révélé des documents internes à EDF attestant d’un risque d’accident grave [7]. Il faut donc arrêter immédiatement la construction de l'EPR à Flamanville.

- Nous rappelons les coûts faramineux de ce réacteur, entièrement à la charge des consommateurs.

- A l'instar de celui de Flamanville, l’EPR de Penly ne répondra à aucun besoin en électricité [8], puisque la France est déjà depuis longtemps en état de surproduction chronique. A investissement égal, les économies d’énergies et les renouvelables créeraient quinze fois plus d’emplois, pérennes et répartis sur tout le territoire [9], et permettraient de lutter de manière vraiment efficace contre le changement climatique.

- Enfin, rappelons que la construction d’un nouveau réacteur retardera la transition vers un système énergétique vraiment sobre et propre, perpétuera la dépendance énergétique de la France [10], accroîtra la probabilité d’un accident nucléaire et entraînera la production de nouveaux déchets, pour lesquels il n’existe aucune solution !

Le Réseau "Sortir du nucléaire" appelle à l'organisation d'actions de protestation lors des réunions du débat pour dire non à l'EPR et pour dénoncer la politique nucléaire de la France.

Fédération regroupant 872 associations très diverses, le Réseau "Sortir du nucléaire" a toujours été attaché au pluralisme du mouvement antinucléaire : nous respectons donc la position de nos membres qui participeraient au débat public pour y faire valoir leurs arguments contre l'EPR.

Contacts presse :

- Charlotte Mijeon : 06 75 36 20 20
(presse anglophone et germanophone)
- François Mativet et Jacky Berthomé : 06 03 92 20 13
- Daniel Roussée : 09 77 47 09 78 ou 06 61 97 83 28

Voir le dossier de presse sur la page : http://www.sortirdunucleaire.org/dossiers/debat-EPR.html

dimanche 7 mars 2010

Contre la conférence internationale pronucléaire


Communiqué de presse

La France, leader mondial… de la prolifération !

« Sortir du nucléaire » dénonce une conférence internationale à Paris pour la promotion du nucléaire

Les 8 et 9 mars prochain, Paris accueillera une conférence internationale pour inviter 65 pays à se doter de la technologie nucléaire, organisée avec le concours de l’OCDE. Ouverte par Nicolas Sarkozy et animée par le Directeur Général de l’AIEA, son objectif affiché est de « promouvoir l’usage pacifique et responsable de l’énergie nucléaire », tout en dissuadant de se tourner vers des applications militaires.

Le Réseau « Sortir du nucléaire » souligne la duplicité des autorités françaises. Celles-ci propagent une distinction artificielle entre un nucléaire civil « pacifique » et un nucléaire militaire à réserver à un club fermé.

Le nucléaire « civil » est un alibi facile pour camoufler l’enrichissement de l’uranium à des fins militaires. Cet enrichissement est en effet une étape indispensable pour fabriquer tant le combustible des centrales que la matière fissile des bombes. La communauté internationale elle-même reconnaît implicitement cette faille : pourquoi, sinon, s’offusquer de la volonté de l’Iran de posséder sa propre usine d’enrichissement ?

Enfin, rappelons-nous que la France a elle-même aidé certains Etats (Israël, Irak, Afrique du Sud) dans leurs tentatives pour se doter de la bombe [1]. A quelques mois de la révision du Traité de Non Prolifération, la tenue de cette conférence est une véritable provocation. Tant qu’il y aura des centrales, il y aura des bombes !



Le Réseau « Sortir du nucléaire » dénonce les risques que la France fait courir au monde entier en cherchant à propager la technologie nucléaire.

De la pollution générée par les mines d’uranium à l’héritage empoisonné des déchets radioactifs, du risque permanent d’accident à la menace terroriste, le nucléaire représente un danger global.

Au-delà des risques majeurs qu’elle comporte, cette technologie est totalement inadaptée pour répondre aux grands enjeux énergétiques et environnementaux actuels, notamment l’épuisement des ressources et le changement climatique.

• Enfin, ce grand raout atomique n'est-il pas une tentative désespérée de faire oublier les difficultés de la filière nucléaire française ? En effet, malgré les discours de relance, la production d’électricité nucléaire mondiale est en déclin [2], et l’industrie nucléaire française en pleine déconfiture. Les chantiers de l’EPR connaissent des déboires permanents, et les investisseurs ne s’y trompent pas : le nucléaire est un puits sans fond !

Le Réseau « Sortir du nucléaire » appelle les Etats participants à la lucidité, et à se tourner vers d’autres options sûres et prometteuses (efficacité énergétique, énergies renouvelables) plutôt que vers une technologie dangereuse et coûteuse.



Conférence de presse et action :
lundi 8 mars à 11 h, Place de Colombie - Paris 16e - (accès : RER C, arrêt Henri Martin)

Contact presse : Charlotte Mijeon - Tél : 06 75 36 20 20 charlotte.mijeon@sortirdunucleaire.fr
Contact action (9h à 12h30): Jocelyn Peyret : 06 20 36 57 17 jocelyn.peyret@sortirdunucleaire.fr

http://sortirdunucleaire.org/
http://www.demosphere.eu/node/17947

[1] Pierre Péan, Les Deux Bombes, Editions Fayard, 1982 ;
Bruno Barillot, Le complexe nucléaire, CDRPC/ Réseau « Sortir du nucléaire »

[2] Mycle Schneider, World Nuclear Industry Status Report, 2009

mardi 2 mars 2010

Quand manger est un danger

La santé des consommateurs est en danger : c'est l'Expansion, un hebdomadaire qui n'a rien de révolutionnaire, qui l'affirme. Il y a non seulement raison de le croire, mais raison de s'alarmer... La question à poser est, cependant, la suivante : suffit-il de dénoncer et d'en appeler à l'Union européenne? Cette enquête utile doit être suivie d'une autre : est-ce le système économique et sa politique de croissance qui produisent ces dérives meurtrières?

Nous n'hésitons pas, en tout cas, à reproduire une partie de l'article central du dossier, car il y va, effectivement, de notre santé.



Tiré de :

L'Expansion.jpg

Pesticides interdits, problèmes d'hygiène dans les abattoirs, publicité mensongère... "L'Expansion" a enquêté sur les dérives d'une filière agroalimentaire qui met en péril la santé des consommateurs.

Tout ça n'a que trop duré. Les enquêteurs de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp) veulent en finir avec les crises sanitaires et les fraudes alimentaires. Les poulets chinois gavés aux anabolisants, la mozzarelle de la Camorra contaminée à la dioxine, la "remballe" de viande des grandes surfaces, les abattoirs clandestins... Ils veulent que ça cesse et ont décidé de frapper fort en proposant à l'Europe de mobiliser, lors d'un colloque prévu du 6 au 8 octobre, tout ce qu'elle compte de sommités dans l'agroalimentaire - scientifiques, industriels, magistrats, policiers, gendarmes, ministres, etc. - afin de mieux lutter contre les scandales de la malbouffe.

Le ton monte de tous les côtés. Début mars, dans un colloque organisé au Parlement européen, le Comité de recherche et d'information indépendants sur le génie génétique, présidé par l'ex-ministre de l'Environnement Corinne Lepage, envisage de demander publiquement la démission de Catherine Geslain-Lanéelle, la directrice de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa). En cause : le refus de mener des tests in vivo qui permettraient d'évaluer la dangerosité du Roundup de Monsanto, le désherbant le plus vendu du monde. Le ministre français de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a lui-même jugé utile de lancer, il y a quelques semaines, des "états généraux du sanitaire". "Des maladies émergentes sont aux portes de l'Europe et la menace d'une crise sanitaire n'a jamais été aussi forte", affirme-t-on, rue de Varenne. Si tous ces acteurs de la vie publique se penchent sur notre assiette, c'est qu'ils voient la machine s'emballer. Les multinationales de l'agroalimentaire sont prêtes à tout pour produire plus en dépensant moins. L'industrialisation à outrance les conduit à élaborer des recettes toujours plus grasses, plus salées, plus sucrées, bourrées d'additifs, d'arômes artificiels et de conservateurs. Les fruits et les légumes sont dopés aux pesticides. Leurs résidus s'accumulent dans nos organismes et créent un effet cocktail dont on ne connaît pas l'impact sur la santé. De nombreux élevages de volailles ou de porcs sont de véritables usines, où les animaux sont gavés aux antibiotiques. Lorsqu'ils ne sont pas plongés dans du chlore pour éliminer les traces de bactérie, comme les poulets américains, dont l'importation est interdite en France...

La globalisation des échanges a ajouté son grain de sel. Des pays en pleine mutation économique, comme la Chine, l'Inde ou le Brésil, sont devenus des puissances agroalimentaires. Le n°1 mondial de la viande est brésilien depuis que JBS a racheté l'américain Pilgrim's Pride. Un des premiers producteurs de poissons d'élevage du monde ? La Chine, un pays peu soucieux des normes sanitaires, qui introduit sans états d'âme ses poissons contaminés aux métaux lourds dans les filières alimentaires. La course au rendement est telle que des pans entiers de l'agriculture se délocalisent, à l'image des haricots verts au Kenya ou des pommes au Chili. En Asie du Sud-Est, on rase les forêts tropicales pour planter des palmiers et fournir à l'industrie agroalimentaire de l'huile de palme bon marché. Et tant pis si notre alimentation est déjà trop riche en corps gras saturés.

Aveuglés par le marketing, les consommateurs n'y voient que du feu. Ainsi, les allégations sur la santé et la nutrition brouillent complètement nos repères, constate Pierre Chandon, professeur de marketing à l'Insead : "Les individus consomment jusqu'à 50 % en plus lorsque l'emballage porte la mention "faible teneur en matière grasse". Et lorsque le plat principal d'un repas est perçu comme "bon pour la santé", les consommateurs n'hésitent pas à commander des boissons et des desserts contenant 131 % de calories en plus." Un chiffre établi lors d'une étude sur le comportement des clients de Subway. En vantant les vertus diététiques de ses sandwichs, le géant américain a réussi à créer l'illusion. En témoigne cette publicité, diffusée aux Etats-Unis, qui met en scène une jeune femme dévorant un paquet entier de biscuits et rassurant son mari d'un : "It's OK, I had Subway." "On arrive à la situation paradoxale où les individus qui choisissent des aliments allégés consomment davantage pour compenser la prétendue faiblesse en calories", résume Pierre Chandon. "Si elle ne s'autodiscipline pas, l'industrie agroalimentaire court le même risque que les géants du tabac", avertit-il.

Pourtant, les industriels ne reculent devant rien. Lipton estampille son thé Linea d'un "0 calorie" pour le vendre 50 % plus cher qu'un thé vert classique, et le biscuitier LU garantit aux acheteurs de ses "Petit Déjeuner" un "apport glucidique régulier", sans préciser qu'ils comportent 50 % de graisses de plus qu'un petit beurre. Sauf que les entreprises sont de plus en plus nombreuses à se faire prendre la main dans le pot de confiture. C'est le cas du confiseur italien Ferrero. L'Efsa vient de lui demander de retirer la mention "Aide à grandir" de ses chocolats - riches en lait, mais aussi en graisses et en sucre. Elle a aussi retoqué les allégations de "coupe-faim" d'un fabricant de lait écrémé enrichi en protéines et en fibres. Enfin, elle vient de rendre un avis qui, s'il est avalisé par la Commission européenne, obligera les industriels du lait à retirer toute référence aux vertus des probiotiques. Selon elle, ces bactéries, que l'on incorpore dans les yaourts et les compléments alimentaires, n'ont pas fait leurs preuves.

"Si elle ne s'autodiscipline pas, l'industrie agroalimentaire court le même risque que celle du tabac." Pierre Chandon, professeur de marketing à l'Insead

Au rayon viande, ce marketing flirte carrément avec l'illégalité. A l'hypermarché Carrefour, porte d'Auteuil, à Paris, on trouve toutes sortes de boudins en barquettes : du premier prix (1,63 euro) au haut de gamme (3,26 euros). A y regarder de plus près, on remarque, sur chaque étiquette, le même agrément sanitaire commençant par la même série de chiffres : 72.331. "Cela signifie que tous ces boudins viennent de la même fabrique sarthoise et que la liste des ingrédients est identique. Seul le packaging change et, pourtant, le prix varie du simple au double", affirme un expert en traçabilité, qui tient à rester anonyme. Dans cette profession, en effet, on parle rarement à visage découvert par crainte de se faire "griller" par ses clients... distributeurs.

Rayons viande, là aussi, tout est histoire d'emballage. "Vous voyez, ces petits papiers buvards dans les barquettes, sous la viande ? Ça ne sert pas à éponger seulement le sang, mais aussi l'eau. Car ces viandes proviennent d'animaux gavés d'aliments phosphatés. Le sodium retient l'eau, la viande est donc plus lourde lorsqu'elle est pesée." Il y a trois ou quatre ans, on utilisait des buvards qui absorbaient 15 grammes d'eau. Aujourd'hui, ils sont capables d'en boire 40 grammes. Il y a donc de plus en plus d'eau dans les barquettes. Mais qui s'en rend compte ? Personne. Le préjudice est pourtant important : 40 grammes sur un morceau de 200 grammes, c'est 20 % du prix.

L'Expansion a classé par types d'aliments les notifications du Système d'alerte rapide sur les denrées alimentaires et les aliments pour animaux de l'Union européenne en 2009. Celui-ci centralise les cas présentant un risque grave et immédiat pour la santé signalés par les États membres.

Que font les enquêteurs de la Consommation et de la répression des fraudes ? Ce qu'ils peuvent. Car les services de contrôle sont en pleine cure d'amaigrissement, réforme de l'État oblige. "Dans dix-huit départements, dont le Cantal et ceux des Alpes, nous serons bientôt au-dessous du seuil critique en termes d'effectifs, pronostique Michel Garcin, secrétaire général du syndicat FO-CCRF. Comment voulez-vous assurer des missions de contrôle si nous n'avons plus assez d'agents pour les effectuer ?"

Même inquiétude dans les équipes vétérinaires, qui sont chargées d'inspecter les abattoirs de viande. "C'est la Berezina, s'emporte Benoît Assemat, président du Syndicat national des inspecteurs en santé publique vétérinaire. Les effectifs ont baissé de plus de 6 % depuis 2006, les recrutements sont en berne..." Inquiétant alors que, de l'aveu même du ministère de l'Agriculture, "la probabilité d'une crise sanitaire est passée d'une tous les dix ans à une par an aujourd'hui".

Dossier coordonné par Jean-Jacques Manceau. Charles-Emmanuel Haquet, Chloé Hecketsweiler, Géraldine Meignan, Jacques Bury et Joël Clergiot - 24/02/2010. http://www.lexpansion.com/economie/actualite-entreprise/quand-manger-est-un-danger_227434.html?pg=2

lundi 8 février 2010

Le Pic Vert est sorti de son nid


Le pic-vert est l'oiseau de l'écologie.

Le Pic Vert est sorti de son nid, ou de son trou, car il niche au creux de l'arbre qu'il a creusé. Il est sorti pour se montrer, et s'est couché sur le papier. Il est entré dans certaines boîtes à lettres. Car il n'est pas un oiseau seulement. Il est un message qui, depuis 9 ans, vole au-dessus du bois d'Éragny. Car c'est sa neuvième sortie! Il aura 10 ans en 2011.

Le Pic Vert d'Éragny, modestement, s'est offert aux citoyens de la petite commune du Val d'Oise. Il s'est élevé contre ce qui rendrait son habitat invivable : la disparition des Bois des Chasse-marée et du Bois Méresse, pour cause de prolongement d'autoroute ou de grignotage immobilier.

Pour la première fois, le Pic Vert augmente le nombre de ses pages emplumées : elles passent de 4 à 6. C'est encore bien peu, mais le Pic Vert est pauvre et puis, il n'a pas besoin de s'étaler et ce qu'il chante suffit. Il crie, appelle, ricane, tambourine comme tous les pics verts... Et pour quoi dire?

Pour nous avertir, nous mettre en garde, nous appeler à agir pour protéger et son nid et le nôtre! Comme son tout petit complice, le colibri, il affirme qu'il faut une première goutte d'eau pour éteindre un incendie... Celui qui fait un tout petit peu fait des milliards de fois plus que celui qui ne fait rien!

Et le Pic Vert prétend que l'incendie approche, un feu qui n'est pas fait de flammes mais d'une chaleur insupportable : l'effet de serre. On ne calmera pas cette fournaise par des demi-mesures mais par la transformation du mode de vie qui a tant échauffé la planète.

On le dessine toujours, inséparable des bois où il vit

Voilà ce que, sous cent et une formes, explique le Pic Vert. Prenez le temps d'entendre, c'est-à-dire de comprendre, ce que nous lance le Pic Vert. Le temps est venu, au cours de notre histoire humaine, de nous sauver nous-mêmes ou de périr tous ensemble. Or le Pic Vert veut vivre! Et nous aussi. Suivez le des yeux car il est beau, et suivez le en actes car son message contient une espérance!

Nous, qui sommes ses amis, nommons ce que nous faisons, à l'appel du Pic Vert : l'écologie politique.

Lisez les infos du Pic Vert.


jeudi 21 janvier 2010

Le duel qui déstabilise le nucléaire français

Contrat perdu, chantiers en retard, centrales à l’arrêt: en France, l’atome civil traverse une crise, sur fond de rivalité entre deux patrons de choc, Anne Lauvergeon et Henri Proglio

"Les chamailleries qui déstabilisent la filière nucléaire française ont fini par atteindre le sommet de l’Etat. Le 20 janvier, le premier ministre François Fillon a convoqué les deux patrons du secteur, Henri Proglio d’EDF et Anne Lauvergeon d’Areva, engagés dans ce qui ressemble à une lutte à mort pour la domination de cette industrie stratégique.

Selon une source gouvernementale, la rencontre visait à «aplanir les différends» et à «dire qu’ils doivent s’entendre». Suggestion étrange, puisque EDF, qui exploite les 58 réacteurs nucléaires français, et Areva, qui les fabrique, appartiennent tous deux à l’Etat et dépendent largement l’un de l’autre. Mais, dans la pratique, l’attelage fonctionne mal.

Fin décembre, la France a perdu un important contrat nucléaire à Abu Dhabi, face aux Sud-Coréens. La faute d’EDF qui s’est impliquée trop tardivement, accuse Anne Lauvergeon. Celle d’Areva, dont le nouveau réacteur EPR est trop cher et dont la gamme est trop limitée, a répliqué Henri Proglio dans Le Monde: «Vous avez déjà vu un commerçant qui n’a qu’un seul produit en rayon?»

L’accrochage a pris un tour spectaculaire cette semaine, avec le refus d’Areva de continuer à retraiter les déchets radioactifs produits par les centrales EDF. Officiellement, cette suspension – levée hier après la réunion chez le premier ministre – est due à un conflit commercial, portant notamment sur le prix payé par EDF. Mais elle illustre aussi l’opposition personnelle entre ces deux fortes ­têtes que sont Henri Proglio et Anne Lauvergeon.

«Une situation pas merveilleuse»

Du côté d’Areva, on affirme que le nouveau directeur d’EDF, nommé en novembre par l’Etat, a lancé une «campagne» pour «faire tomber» la patronne du fabricant de réacteurs. «Il arrive en terrain conquis, en pensant qu’il a un fort soutien du politique, explique une source proche du groupe. Il est animé d’un sentiment d’impunité et de puissance.»

Fin avril, une commission nommée par l’Elysée doit rendre un rapport sur la restructuration du secteur nucléaire français. La cohabitation entre EDF et Areva est au cœur du problème. Or, la commission est présidée par un ancien directeur d’EDF, André Roussely. L’un de ses membres, Philippe Delmas, a travaillé comme consultant pour Henri Proglio lorsque ce dernier dirigeait Veolia. Autant dire que son rapport est attendu avec scepticisme par Areva.

Chez EDF, les détracteurs d’Anne Lauvergeon ont des arguments à faire valoir. Comment le secteur nucléaire peut-il fonctionner efficacement avec deux patrons placés, comme elle l’exige, sur un pied d’égalité? N’est-elle pas responsable des retards dans la construction des EPR en Finlande et à Flamanville, dans la Manche, dont la mise en service pourrait être repoussée de 2012 à 2014?

La présidente d’Areva rétorque que le chantier finlandais avance «très bien». Et tout retard à Flamanville, déclarait-elle l’an dernier, serait imputable à EDF, maître d’œuvre du projet. Elle dénonce aussi la faible disponibilité (moins de huit réacteurs sur dix fonctionnent) des centrales opérées par EDF en France: «Dix-sept réacteurs arrêtés, dont huit récemment, ça n’est pas possible!»

Où s’arrêtera l’escalade? Hier, une polémique a éclaté sur le salaire d’Henri Proglio à EDF – 1,6 million d’euros par an, 45% de plus que son prédécesseur, auxquels s’ajoutent 450 000 euros versés par son ancienne entreprise, Veolia, dont il préside toujours le conseil d’administration. Dans le monde politique, l’affaire fait scandale. Ce qui, espère-t-on chez Areva, pourrait freiner les ambitions d’Henri Proglio, au moins provisoirement.

dimanche 10 janvier 2010

Les éoliennes, c'est bon seulement outre-Manche?



Au Danemark 20% de l'électricité est éolienne (50% en 2020), l'énergie qui a le meilleur bilan environnemental et sanitaire de toutes les énergies. En Allemagne : 7%. En Espagne : 13%.
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Pendant ce temps-là, en France, pays qui jouit de l'un des meilleurs gisements éoliens d'Europe, (voir la carte), où cette énergie verte représente moins de 0,5% (!) du mix électrique, les nucléocrates continuent, dans l'ombre, leur travail de sape du développement de l'énergie du vent...

Un programme britannique géant de fermes éoliennes est en cours :
Il s'agira de construire quelque 6400 nouvelles éoliennes de 5 mégawatts, capables d'alimenter la quasi-totalité des foyers dans dix ans. Le programme comprend neuf zones d'une capacité de 0,6 gigawatts, pour la plus petite, à neuf gigawatts, pour la plus grosse, réparties tout autour de la Grande-Bretagne, soit 32 GW au total, qui s'ajoutent aux 8 GW déjà en cours de développement ou en place dans le pays. Divers groupes étrangers, comme les allemands Eon et RWE, le norvégien Statoil, le portugais EDP, le suédois Vattenfall, l'espagnol Iberdrola (via sa filiale britannique Scottish Power), ou l'américain Fluor, ont été retenus pour la construction de ces fermes. Les britanniques Scottish and Southern Energy et Centrica sont également très représentées dans ces partenariats.

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