Actualité

Notre prochain débat citoyen aura lieu le samedi 09 Février à 17h00
Maison de la Challe à ERAGNY

Les circuits courts alimentaires
Les jardins partagés


vendredi 12 juin 2009

Des fossiles aux renouvelables

C'est fait. Les élections européennes sont passées par là. La "tendance" comme on dit bêtement, passe au vert! Au-delà même des résultats qui satisfont les écologistes puisque, même à 6% (des inscrits), ils font, avec 14 élus en France, plus que doubler le nombre de leurs députés, nous voici "tous écolos" comme titrait le journal La Croix daté du 10 juin. Enfin...

Car, même si de futures élections ne devaient pas permettre de maintenir ce taux du vote à plus de 16% (des exprimés), pour les Verts et leurs alliés, il est devenu impossible de tenir pour négligeables et méprisables les pré-occupations écologiques et donc politiques. Désormais, tout calcul économique devra, au pire, intégrer ce paramètre écologique ou, au mieux, se confondre avec lui. Ce qui était recherché, depuis des décennies survient : notre connaissance du monde nous oblige à repenser les relations entre les hommes, et notre espèce va trouver toute sa place au sein de la nature, alors que nous nous pensions à l'extérieur, en nous croyant, avec Descartes, devenus "comme maîtres et possesseurs de la nature"!


René Descartes (1596-1650)

Les habiles sautent sur l'occasion et déjà Nicolas Sarkozy renonce au tout nucléaire (si, si, il a dit ça!) tandis que les socialistes ne voient plus que par la social-écologie... La réalité est toute autre, bien entendu. Les libéraux veulent bien badigeonner le capitalisme en vert pourvu qu'on ne touche pas à son objet central : le profit. Martine Aubry veut bien que l'écologie s'associe au socialisme à condition qu'on ne touche pas au dogme de la croissance et sa politique de relance!

Passer des fossiles aux renouvelables s'entend de deux manières : transformer les énergies et changer les dirigeants politiques.

L'énergie nucléaire comme l'énergie pétrolière ou l'énergie du charbon dépendent de produits fossiles dont nous allons manquer ou qui vont devenir trop cher à extraire; les énergies renouvelables, solaire, éolienne, géothermique, marémotrice, biomasse ne s'épuiseront pas et elles vont dominer nos économies. N'en déplaise au Président de notre République, on ne conduira pas une politique des énergies nucléaire et renouvelables ensemble.

http://prgyonne.blog.lemonde.fr/files/2006/12/nucleaire.jpg

Les fossiles politiques ne sont pas les élus les plus âgés, ce sont ceux dont la pensée a vieilli et se trouve dépassée. Les cumulards (en sièges et dans le temps) sont au nombre de ces fossiles. Les mandats politiques aussi sont renouvelables et il ne s'agit pas de remplacer des cumulards par d'autres cumulards, mais de faire passer les responsabilités vers d'autres acteurs qui, eux-mêmes prépareront, à temps, espérons-le, leur succession! Les tâches politiques, assumées, sont bien trop lourdes pour qu'on les superpose ou qu'on les assume pendant trois, voire quatre mandats ou plus!



La double leçon des européennes est là : il faut abandonner, progressivement, les énergies fossiles et faire apparaître les énergies renouvelables, les énergies qui font l'économie tout comme les énergies qui font la politique. L'écologie véritable nous amène à ne plus nous contenter de ce qui est tiré de la terre, des fosses, mais à nous tourner vers ce qui se partage d'autant mieux que c'est inépuisable. L'écologie véritable nous conduit à abandonner les partis fossiles qui enfouissent les énergies citoyennes au lieu de les déployer sous la lumière et au grand air.

Reste à méditer sur l'immensité du gisement humain inexploité et que l'abstention politique, historique, a révélé. Les Européens sont sans doute disposés à s'intéresser à la politique, mais s'ils pèsent sur les décisions à prendre au quotidien. Les fossiles ont confisqué la politique et brisé l'élan démocratique. Ils vont devoir tirer les conséquences de cette erreur irréparable. Aux renouvelables, à ceux qui ne s'accrochent pas à leur siège comme à leur raison de vivre, de passer à l'action.

Oui, passer à l'action, c'est-à-dire : passer, en tous domaines, des fossiles aux renouvelables!


mardi 2 juin 2009

Les machines à voter partout écartées...



Pas de ça chez nous! Et surtout pas les machines NADAP les plus utilisées et les plus critiquées!

Villes abandonnant les ordinateurs de vote :

- Aulnay-sous-Bois : vote en conseil municipal

- Cesson : Le maire, Jean-Marc Brûlé (Verts), élu en mars 2008, abandonne ainsi l’une des mesures de son prédécesseur, Christian Didion (UMP).

« Les machines à voter électroniques mobilisent moins les habitants qu’un scrutin classique. On risque de voir la population se désapproprier le fonctionnement démocratique de la ville », justifie Jean-Marc Brûlé. L’élu préfère solliciter la population pour tenir les bureaux de vote, préparer les bulletins, procéder au dépouillement… « Une bonne façon de responsabiliser les gens et d’éveiller leur conscience citoyenne. La démocratie n’est pas un acquis. Elle doit être entretenue. »

- Chaville : En raison du grand nombre de listes candidates, le scrutin par urnes électroniques n’est pas praticable. Il s’effectuera par bulletins papier et urnes traditionnelles

- Colombes : abandon du vote, engagement électoral

Colombes dans le 92, qui a changé de majorité municipale en 2008, a annoncé le retour au vote papier. Dans le journal municipal, l’information "discrète" est en bas à droite de la page 14 . Il est rappelé que conformément aux engagements municipaux, le vote papier sera de retour dès mars prochain pour des élections partielles.

- Courdimanche : Par principe de précaution

Après avoir expérimenté les machines à voter lors des deux derniers scrutins, Courdimanche revient au mode de vote traditionnel pour les élections européennes du 7 juin, ce qui « permet le recomptage des voix et le contrôle citoyen » précise la mairie. Courdimanche revient au vote « papier » pour les Européennes dans vonews

"Le contrôle citoyen est fondamental dans notre démocratie" explique le Maire, Elvira Jaouën. "Nous devons le respect aux électeurs, et celui-ci passe par un mode de scrutin absolument transparent. Dans ce domaine comme dans d’autres, il convient d’appliquer le principe de précaution."

- Lorient Abandon par l’impossibilité d’afficher les listes complètes

C’est cette impossibilité probable d’un accord de toute les listes qui amène Lorient à renoncer au vote électronique comme le rapporte Le Télégramme

Certaines communes bretonnes, comme Lorient, ont déjà renoncé à utiliser le vote électronique. Il leur semble totalement impossible d’afficher à proximité de la machine à voter toutes les listes lors du scrutin des Européennes du dimanche 7juin prochain."

- Voreppe : vote en conseil municipal

par déliberation du 27 Avril2009 , la commune de Voreppe (Isere) a abandonné les ordinateurs de vote] (pages 3 et 4)

- Wissous : machines à vendre !

. La nouvelle mairie de Wissous (PS) a décidé de vendre tout ce qui ne sert plus et peut rapporter un peu d’argent dont les 5 machines à voter de la commune.

http://www.ethique-citoyenne.org/index.html

http://www.brest-ouvert.net/article6105.html

lundi 1 juin 2009

RMI, RSA, RMG

Le RMI (Revenu Minimum d'Insertion) visait à la fois à donner un revenu minimum et à aider à s'insérer, ou se réinsérer, dans le tissu social. On pouvait, si l'on trouvait un emploi faiblement rémunéré, moins gagner à travailler qu'à se contenter du RMI.



Le RSA (Revenu de Solidarité Active) veut corriger cette anomalie et permettre de cumuler le RMI et une faible rémunération tant que n'est pas franchi le seuil de pauvreté.



Le RMG (Revenu Minimum garanti) n'existe pas encore. Accordé à tous (y compris aux moins de 25 ans, ce qui n'est le cas ni du RMI, ni du RSA), il ne lierait pas le revenu à l'emploi mais serait un véritable "revenu minimum de soldarité active" : tout être humain ayant droit à recevoir une part de la richesse commune afin de, tout simplement, vivre.

Le RSA, nous dit-on, permettra à 700 000 personnes de passer au-dessus du seuil de pauvreté. Aujourd'hui, environ 7,9 millions de personnes vivent en-dessous de ce seuil. Ce qui n'est pas dit, c'est que les plus pauvres des pauvres, ceux que nul n'emploie, ne verront aucun changement s'opérer en passant du RMI au RSA.

Ce qui n'est pas dit, c'est que l'aggravation dramatique du chômage engloutira les apports du RSA. Car le RSA, conçu en 2005, et défendu en période dite de croissance avec un chômage alors en baisse, va être mis en place en pleine crise de l'emploi. Selon un rapport sur son expérimentation, le RSA permet de trouver un emploi plus facilement mais les taux restent faibles: 3,1% pour les Rmistes en moyenne contre 3,38% avec le RSA expérimental. Et d'après les auteurs, la crise a encore aggravé la situation des titulaires de minima sociaux.

Pour ses détracteurs, comme le Collectif Droits nouveaux, le RSA est "une trappe à précarité".

Nicole Maestracci de la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (Fnars) craint "le développement des emplois à temps partiel" et "un effet d'aubaine pour les entreprises".

Si le Secours catholique "réaffirme son adhésion aux objectifs" du dispositif, "il s'inquiète cependant des difficultés prévisibles pour sa mise en oeuvre, liées à la fois à l'impact de la crise économique, mais également à l'insuffisance de moyens humains et financiers prévus par le gouvernement".

Déjà débordés, les caisses d'allocations familiales et Pôle emploi vont être mis à contribution pour le RSA.

http://www.fnars.org/

http://www.secours-catholique.asso.fr/actualitefrance_1808.htm

http://www.pourdesdroitsnouveaux.org/