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lundi 29 mars 2010

Penly : un débat public bidon

Le Pic Vert se pose actuellement surtout sur les centrales nucléaires. C'est de là qu'on voit le mieux le paysage politique. Et puis, nul ne lui conteste de choisir ce site plutôt que le toit des mairies... C'est, en effet, sur le nucléaire que s'effectuera le grand clivage.
Le danger nucléaire s'accroît de trois façons :
- Sans privatisation, le nucléaire est très dangereux; avec les privatisations, nous allons tout droit vers l'accident historique... Halte à la privatisation y compris de la maintenance des centrales !
- Totalitarisme énergétique et totalitarisme politique s'interpénètrent. Le culte du Chef, au pouvoir à l'Élysée, accepté y compris par ceux qui veulent remplacer le calife par un calife (ou une califette), est plus que jamais incompatible avec la démocratie. La VIe République s'impose !
- On ne peut mener ensemble deux politiques : celle du productivisme qui oblige à la rigueur pour les plus faibles -équilibre économique oblige- et celle de l'écologie qui exige un autre mode de production, d'échanges et de développement maîtrisé. Le nucléaire dévore ce qui est indispensable à la création de technologies nouvelles permettant d'exploiter les énergies renouvelables. Choisissons non la croissance verte mais l'économie verte.

Débat bidon
Réseau "Sortir du nucléaire"
Fédération de 872 associations
http://www.sortirdunucleaire.org/dossiers/debat-EPR.html

Communiqué de presse du mercredi 24 mars 2010

Projet de réacteur nucléaire EPR à Penly : encore un débat bidon !

Le nucléaire nuit gravement à la santé, à l'environnement... et à la démocratie !

Fin mars 2010 s'ouvre le débat autour de la construction d’un réacteur EPR à Penly, organisé par la Commission Particulière du Débat Public (CPDP), débat qui se déroulera jusqu'au 24 juillet 2010.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" ne participera pas à ce débat bidon.

En effet, le Réseau "Sortir du nucléaire" considère que cette procédure n’est qu’un simulacre de démocratie dont il n’y a malheureusement rien à attendre. Cette « consultation » ne fait que s’ajouter à la longue liste des débats bidons autour du nucléaire. Une fois de plus, les citoyens sont mis devant le fait accompli !

- A quoi bon débattre quand la décision de construire l’EPR à Penly en Haute-Normandie a déjà été prise un an auparavant par le président de la République [1], au mépris de la démocratie et des conventions internationales [2] ? On peut donc s'attendre à ce que les pouvoirs politiques tirent la conclusion du débat avant même qu’il ait commencé, comme ce fut le cas pour l'EPR de Flamanville [3].

- Lors du "débat" de 2005 sur le premier EPR de Flamanville dans la Manche, EDF s'était engagé à ne construire aucun autre réacteur EPR tant qu'elle n'aurait pas une "expérience d'exploitation" du premier [4]. Or, celui-ci n'est toujours pas en service : EDF trahit donc totalement cet engagement. De plus, les déboires du chantier de Flamanville démontrent à eux seuls que l'EPR est une impasse et devrait être annulé immédiatement.

- Ce prétendu débat constitue en fait un dispositif par lequel l'Etat cherche à canaliser les oppositions, pour obtenir l'acceptation du nucléaire par les citoyens. Pour la Commission qui l'organise, "l'important c'est de participer", mais certainement pas de tenir compte des avis des Français !

En dépit des appels à la participation des citoyens, au royaume de l’atome, le nucléaire reste le fait du Prince ! Le Réseau « Sortir du nucléaire » appelle à dénoncer ce déni de démocratie et rappelle les multiples raisons d’annuler le programme EPR.

- L’EPR est une technologie extrêmement dangereuse. Il comporte des défauts connus de longue date [5], et les autorités de sûreté nucléaire finlandaises, britanniques et françaises ont déjà émis de sévères réserves sur sa sûreté [6]. Récemment, le Réseau « Sortir du nucléaire » a révélé des documents internes à EDF attestant d’un risque d’accident grave [7]. Il faut donc arrêter immédiatement la construction de l'EPR à Flamanville.

- Nous rappelons les coûts faramineux de ce réacteur, entièrement à la charge des consommateurs.

- A l'instar de celui de Flamanville, l’EPR de Penly ne répondra à aucun besoin en électricité [8], puisque la France est déjà depuis longtemps en état de surproduction chronique. A investissement égal, les économies d’énergies et les renouvelables créeraient quinze fois plus d’emplois, pérennes et répartis sur tout le territoire [9], et permettraient de lutter de manière vraiment efficace contre le changement climatique.

- Enfin, rappelons que la construction d’un nouveau réacteur retardera la transition vers un système énergétique vraiment sobre et propre, perpétuera la dépendance énergétique de la France [10], accroîtra la probabilité d’un accident nucléaire et entraînera la production de nouveaux déchets, pour lesquels il n’existe aucune solution !

Le Réseau "Sortir du nucléaire" appelle à l'organisation d'actions de protestation lors des réunions du débat pour dire non à l'EPR et pour dénoncer la politique nucléaire de la France.

Fédération regroupant 872 associations très diverses, le Réseau "Sortir du nucléaire" a toujours été attaché au pluralisme du mouvement antinucléaire : nous respectons donc la position de nos membres qui participeraient au débat public pour y faire valoir leurs arguments contre l'EPR.

Contacts presse :

- Charlotte Mijeon : 06 75 36 20 20
(presse anglophone et germanophone)
- François Mativet et Jacky Berthomé : 06 03 92 20 13
- Daniel Roussée : 09 77 47 09 78 ou 06 61 97 83 28

Voir le dossier de presse sur la page : http://www.sortirdunucleaire.org/dossiers/debat-EPR.html

dimanche 7 mars 2010

Contre la conférence internationale pronucléaire


Communiqué de presse

La France, leader mondial… de la prolifération !

« Sortir du nucléaire » dénonce une conférence internationale à Paris pour la promotion du nucléaire

Les 8 et 9 mars prochain, Paris accueillera une conférence internationale pour inviter 65 pays à se doter de la technologie nucléaire, organisée avec le concours de l’OCDE. Ouverte par Nicolas Sarkozy et animée par le Directeur Général de l’AIEA, son objectif affiché est de « promouvoir l’usage pacifique et responsable de l’énergie nucléaire », tout en dissuadant de se tourner vers des applications militaires.

Le Réseau « Sortir du nucléaire » souligne la duplicité des autorités françaises. Celles-ci propagent une distinction artificielle entre un nucléaire civil « pacifique » et un nucléaire militaire à réserver à un club fermé.

Le nucléaire « civil » est un alibi facile pour camoufler l’enrichissement de l’uranium à des fins militaires. Cet enrichissement est en effet une étape indispensable pour fabriquer tant le combustible des centrales que la matière fissile des bombes. La communauté internationale elle-même reconnaît implicitement cette faille : pourquoi, sinon, s’offusquer de la volonté de l’Iran de posséder sa propre usine d’enrichissement ?

Enfin, rappelons-nous que la France a elle-même aidé certains Etats (Israël, Irak, Afrique du Sud) dans leurs tentatives pour se doter de la bombe [1]. A quelques mois de la révision du Traité de Non Prolifération, la tenue de cette conférence est une véritable provocation. Tant qu’il y aura des centrales, il y aura des bombes !



Le Réseau « Sortir du nucléaire » dénonce les risques que la France fait courir au monde entier en cherchant à propager la technologie nucléaire.

De la pollution générée par les mines d’uranium à l’héritage empoisonné des déchets radioactifs, du risque permanent d’accident à la menace terroriste, le nucléaire représente un danger global.

Au-delà des risques majeurs qu’elle comporte, cette technologie est totalement inadaptée pour répondre aux grands enjeux énergétiques et environnementaux actuels, notamment l’épuisement des ressources et le changement climatique.

• Enfin, ce grand raout atomique n'est-il pas une tentative désespérée de faire oublier les difficultés de la filière nucléaire française ? En effet, malgré les discours de relance, la production d’électricité nucléaire mondiale est en déclin [2], et l’industrie nucléaire française en pleine déconfiture. Les chantiers de l’EPR connaissent des déboires permanents, et les investisseurs ne s’y trompent pas : le nucléaire est un puits sans fond !

Le Réseau « Sortir du nucléaire » appelle les Etats participants à la lucidité, et à se tourner vers d’autres options sûres et prometteuses (efficacité énergétique, énergies renouvelables) plutôt que vers une technologie dangereuse et coûteuse.



Conférence de presse et action :
lundi 8 mars à 11 h, Place de Colombie - Paris 16e - (accès : RER C, arrêt Henri Martin)

Contact presse : Charlotte Mijeon - Tél : 06 75 36 20 20 charlotte.mijeon@sortirdunucleaire.fr
Contact action (9h à 12h30): Jocelyn Peyret : 06 20 36 57 17 jocelyn.peyret@sortirdunucleaire.fr

http://sortirdunucleaire.org/
http://www.demosphere.eu/node/17947

[1] Pierre Péan, Les Deux Bombes, Editions Fayard, 1982 ;
Bruno Barillot, Le complexe nucléaire, CDRPC/ Réseau « Sortir du nucléaire »

[2] Mycle Schneider, World Nuclear Industry Status Report, 2009

mardi 2 mars 2010

Quand manger est un danger

La santé des consommateurs est en danger : c'est l'Expansion, un hebdomadaire qui n'a rien de révolutionnaire, qui l'affirme. Il y a non seulement raison de le croire, mais raison de s'alarmer... La question à poser est, cependant, la suivante : suffit-il de dénoncer et d'en appeler à l'Union européenne? Cette enquête utile doit être suivie d'une autre : est-ce le système économique et sa politique de croissance qui produisent ces dérives meurtrières?

Nous n'hésitons pas, en tout cas, à reproduire une partie de l'article central du dossier, car il y va, effectivement, de notre santé.



Tiré de :

L'Expansion.jpg

Pesticides interdits, problèmes d'hygiène dans les abattoirs, publicité mensongère... "L'Expansion" a enquêté sur les dérives d'une filière agroalimentaire qui met en péril la santé des consommateurs.

Tout ça n'a que trop duré. Les enquêteurs de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp) veulent en finir avec les crises sanitaires et les fraudes alimentaires. Les poulets chinois gavés aux anabolisants, la mozzarelle de la Camorra contaminée à la dioxine, la "remballe" de viande des grandes surfaces, les abattoirs clandestins... Ils veulent que ça cesse et ont décidé de frapper fort en proposant à l'Europe de mobiliser, lors d'un colloque prévu du 6 au 8 octobre, tout ce qu'elle compte de sommités dans l'agroalimentaire - scientifiques, industriels, magistrats, policiers, gendarmes, ministres, etc. - afin de mieux lutter contre les scandales de la malbouffe.

Le ton monte de tous les côtés. Début mars, dans un colloque organisé au Parlement européen, le Comité de recherche et d'information indépendants sur le génie génétique, présidé par l'ex-ministre de l'Environnement Corinne Lepage, envisage de demander publiquement la démission de Catherine Geslain-Lanéelle, la directrice de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa). En cause : le refus de mener des tests in vivo qui permettraient d'évaluer la dangerosité du Roundup de Monsanto, le désherbant le plus vendu du monde. Le ministre français de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a lui-même jugé utile de lancer, il y a quelques semaines, des "états généraux du sanitaire". "Des maladies émergentes sont aux portes de l'Europe et la menace d'une crise sanitaire n'a jamais été aussi forte", affirme-t-on, rue de Varenne. Si tous ces acteurs de la vie publique se penchent sur notre assiette, c'est qu'ils voient la machine s'emballer. Les multinationales de l'agroalimentaire sont prêtes à tout pour produire plus en dépensant moins. L'industrialisation à outrance les conduit à élaborer des recettes toujours plus grasses, plus salées, plus sucrées, bourrées d'additifs, d'arômes artificiels et de conservateurs. Les fruits et les légumes sont dopés aux pesticides. Leurs résidus s'accumulent dans nos organismes et créent un effet cocktail dont on ne connaît pas l'impact sur la santé. De nombreux élevages de volailles ou de porcs sont de véritables usines, où les animaux sont gavés aux antibiotiques. Lorsqu'ils ne sont pas plongés dans du chlore pour éliminer les traces de bactérie, comme les poulets américains, dont l'importation est interdite en France...

La globalisation des échanges a ajouté son grain de sel. Des pays en pleine mutation économique, comme la Chine, l'Inde ou le Brésil, sont devenus des puissances agroalimentaires. Le n°1 mondial de la viande est brésilien depuis que JBS a racheté l'américain Pilgrim's Pride. Un des premiers producteurs de poissons d'élevage du monde ? La Chine, un pays peu soucieux des normes sanitaires, qui introduit sans états d'âme ses poissons contaminés aux métaux lourds dans les filières alimentaires. La course au rendement est telle que des pans entiers de l'agriculture se délocalisent, à l'image des haricots verts au Kenya ou des pommes au Chili. En Asie du Sud-Est, on rase les forêts tropicales pour planter des palmiers et fournir à l'industrie agroalimentaire de l'huile de palme bon marché. Et tant pis si notre alimentation est déjà trop riche en corps gras saturés.

Aveuglés par le marketing, les consommateurs n'y voient que du feu. Ainsi, les allégations sur la santé et la nutrition brouillent complètement nos repères, constate Pierre Chandon, professeur de marketing à l'Insead : "Les individus consomment jusqu'à 50 % en plus lorsque l'emballage porte la mention "faible teneur en matière grasse". Et lorsque le plat principal d'un repas est perçu comme "bon pour la santé", les consommateurs n'hésitent pas à commander des boissons et des desserts contenant 131 % de calories en plus." Un chiffre établi lors d'une étude sur le comportement des clients de Subway. En vantant les vertus diététiques de ses sandwichs, le géant américain a réussi à créer l'illusion. En témoigne cette publicité, diffusée aux Etats-Unis, qui met en scène une jeune femme dévorant un paquet entier de biscuits et rassurant son mari d'un : "It's OK, I had Subway." "On arrive à la situation paradoxale où les individus qui choisissent des aliments allégés consomment davantage pour compenser la prétendue faiblesse en calories", résume Pierre Chandon. "Si elle ne s'autodiscipline pas, l'industrie agroalimentaire court le même risque que les géants du tabac", avertit-il.

Pourtant, les industriels ne reculent devant rien. Lipton estampille son thé Linea d'un "0 calorie" pour le vendre 50 % plus cher qu'un thé vert classique, et le biscuitier LU garantit aux acheteurs de ses "Petit Déjeuner" un "apport glucidique régulier", sans préciser qu'ils comportent 50 % de graisses de plus qu'un petit beurre. Sauf que les entreprises sont de plus en plus nombreuses à se faire prendre la main dans le pot de confiture. C'est le cas du confiseur italien Ferrero. L'Efsa vient de lui demander de retirer la mention "Aide à grandir" de ses chocolats - riches en lait, mais aussi en graisses et en sucre. Elle a aussi retoqué les allégations de "coupe-faim" d'un fabricant de lait écrémé enrichi en protéines et en fibres. Enfin, elle vient de rendre un avis qui, s'il est avalisé par la Commission européenne, obligera les industriels du lait à retirer toute référence aux vertus des probiotiques. Selon elle, ces bactéries, que l'on incorpore dans les yaourts et les compléments alimentaires, n'ont pas fait leurs preuves.

"Si elle ne s'autodiscipline pas, l'industrie agroalimentaire court le même risque que celle du tabac." Pierre Chandon, professeur de marketing à l'Insead

Au rayon viande, ce marketing flirte carrément avec l'illégalité. A l'hypermarché Carrefour, porte d'Auteuil, à Paris, on trouve toutes sortes de boudins en barquettes : du premier prix (1,63 euro) au haut de gamme (3,26 euros). A y regarder de plus près, on remarque, sur chaque étiquette, le même agrément sanitaire commençant par la même série de chiffres : 72.331. "Cela signifie que tous ces boudins viennent de la même fabrique sarthoise et que la liste des ingrédients est identique. Seul le packaging change et, pourtant, le prix varie du simple au double", affirme un expert en traçabilité, qui tient à rester anonyme. Dans cette profession, en effet, on parle rarement à visage découvert par crainte de se faire "griller" par ses clients... distributeurs.

Rayons viande, là aussi, tout est histoire d'emballage. "Vous voyez, ces petits papiers buvards dans les barquettes, sous la viande ? Ça ne sert pas à éponger seulement le sang, mais aussi l'eau. Car ces viandes proviennent d'animaux gavés d'aliments phosphatés. Le sodium retient l'eau, la viande est donc plus lourde lorsqu'elle est pesée." Il y a trois ou quatre ans, on utilisait des buvards qui absorbaient 15 grammes d'eau. Aujourd'hui, ils sont capables d'en boire 40 grammes. Il y a donc de plus en plus d'eau dans les barquettes. Mais qui s'en rend compte ? Personne. Le préjudice est pourtant important : 40 grammes sur un morceau de 200 grammes, c'est 20 % du prix.

L'Expansion a classé par types d'aliments les notifications du Système d'alerte rapide sur les denrées alimentaires et les aliments pour animaux de l'Union européenne en 2009. Celui-ci centralise les cas présentant un risque grave et immédiat pour la santé signalés par les États membres.

Que font les enquêteurs de la Consommation et de la répression des fraudes ? Ce qu'ils peuvent. Car les services de contrôle sont en pleine cure d'amaigrissement, réforme de l'État oblige. "Dans dix-huit départements, dont le Cantal et ceux des Alpes, nous serons bientôt au-dessous du seuil critique en termes d'effectifs, pronostique Michel Garcin, secrétaire général du syndicat FO-CCRF. Comment voulez-vous assurer des missions de contrôle si nous n'avons plus assez d'agents pour les effectuer ?"

Même inquiétude dans les équipes vétérinaires, qui sont chargées d'inspecter les abattoirs de viande. "C'est la Berezina, s'emporte Benoît Assemat, président du Syndicat national des inspecteurs en santé publique vétérinaire. Les effectifs ont baissé de plus de 6 % depuis 2006, les recrutements sont en berne..." Inquiétant alors que, de l'aveu même du ministère de l'Agriculture, "la probabilité d'une crise sanitaire est passée d'une tous les dix ans à une par an aujourd'hui".

Dossier coordonné par Jean-Jacques Manceau. Charles-Emmanuel Haquet, Chloé Hecketsweiler, Géraldine Meignan, Jacques Bury et Joël Clergiot - 24/02/2010. http://www.lexpansion.com/economie/actualite-entreprise/quand-manger-est-un-danger_227434.html?pg=2