Actualité

Notre prochain débat citoyen aura lieu le samedi 09 Février à 17h00
Maison de la Challe à ERAGNY

Les circuits courts alimentaires
Les jardins partagés


jeudi 26 juin 2008

Le téléphone portable, le rat et l'homme.




Une nouvelle année chinoise a commencé le 7 février 2008 et se terminera le 25 janvier 2009.
Cette année est placée sous le signe de l'animal symbolique Rat
et de l'élément cosmogonique Terre.
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Que révèlent donc aux Terriens l'analyse des effets des ondes magnétiques sur cet animal?

Un article de la RTBF (Radio Télévision Belge Francophone) du 24/06/2008 nous met en garde .

Les ondes pulsées, GSM, wi-fi, antennes relais, etc... sont-elles, oui ou non, dangereuses pour la santé humaine ? La polémique fait rage. Les scientifiques ne cessent de se contredire. Ce qui est sûr, c'est que ces ondes affectent gravement les rats, comme le démontre une étude menée par un chercheur de l'UCL (Université catholique de Louvain) et rendue publique ce mardi, par le quotidien Le Soir.

Dirk Adang, chercheur en sciences appliquées, présentait, lundi 23 juin, sa thèse de doctorat à l'UCL. Et le moins que l'on puisse dire c'est que les conclusions de ses recherches sont inquiétantes.

Après expérience, il ressort que le taux de mortalité des rats exposés aux ondes électromagnétiques, est deux fois plus importants que celui constaté chez les rats qui ne l'ont pas été. Chez les rats soumis à une exposition, le chercheur a constaté une augmentation du nombre de globules blancs. Comme si l'organisme réagissait à une agression étrangère.

Il est encore trop tôt pour extrapoler ces résultats à l'échelle humaine, même si le rat partage 90 % de son patrimoine génétique avec l'homme, mais ce qui est sûr, c'est qu'avec cette étude, de nouvelles questions se posent.

L'exposition aux ondes, à des faibles niveaux et à long terme, provoquent-elle un vieillissement prématuré, du système immunitaire, du système nerveux? Des présomptions existent. Reste maintenant à vérifier l'hypothèse...

Source :
http://www.rtbf.be/info/societe/sciences/telephonie-sans-fil-nouvelle-etude-inquietante

Cette information est à rapprocher :
1 - de l'enquête récente effectuée, en France, par Le Figaro : Le téléphone portable est-il dangereux ?
2 - de l'appel de David Servan-Schreiber concernant l'utilisation des téléphones portables.
3 - du débat de France 3 : Le téléphone portable : notre meilleur ennemi ?
Sources :
http://www.lefigaro.fr/debats/2008/06/17/01005-20080617ARTFIG00472-le-telephone-portable-est-il-dangereux-.php
http://www.guerir.fr/magazine/telephones-portables/appel
http://www.robindestoits.org/


dimanche 22 juin 2008

Déchets nucléaires : dans 20 départements?



AFP - 20.06.08 - Quelque vingt départements disposent d'un terrain géologique a priori compatible avec l'accueil d'un centre de stockage de déchets radioactifs "de faible activité à vie longue", a indiqué vendredi l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra).

Dans ces vingt départements (Ardennes, Aude, Aveyron, Cher, Eure, Indre, Lot, Marne, Haute-Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle, Nord, Oise, Pas-de-Calais, Bas-Rhin, Seine-Maritime, Somme, Tarn-et-Garonne, Vosges), inclus dans huit régions, 3.115 communes sont "susceptibles d'accueillir le centre", a déclaré à l'AFP Jacqueline Eymard, porte-parole de l'Andra.

Ces communes, dont la liste n'est pas rendue publique, mais dont les maires ont reçu un courrier jeudi ou vendredi, sont appelées à faire connaître d'ici au 31 octobre 2008 leur intérêt pour le projet, selon l'Andra. Des études plus approfondies seront ensuite réalisées pour départager les candidats. La démarche "ouverte et progressive, basée sur le volontariat des collectivités locales", se veut résolument "transparente", a expliqué Mme Eymard.

Le ministère de l'Ecologie avait lancé le 5 juin un appel à candidatures afin d'identifier les sites volontaires. Le centre, dont l'ouverture est envisagée en 2019, doit permettre de stocker de déchets radioactifs "de faible activité à vie longue" (FAVL), dont la durée de vie est estimée à au moins 5 000 ans, d'après l'Andra.

Les FAVL comprennent, entre autres, les déchets graphites, provenant de l'exploitation et du démantèlement d'anciens réacteurs EDF arrêtés, et les déchets radifères (pour radium, NDLR), que l'on trouve dans les composants électroniques ou les pots catalytiques, précise-t-on de même source.

"Ce centre est une nouvelle épée de Damoclès sur notre tête. Rien ne peut contenir la radioactivité. En sous-sol, cela partira dans les nappes phréatiques", a dénoncé Michel Marie, porte-parole du Collectif contre l'enfouissement des déchets radioactifs (Cedra) basé à Chaumont. "Si ce projet est si bon, pourquoi les communes se voient-elle offrir une carotte financière ? On en a marre de ce rachat des consciences", a-t-il pesté.

Rassemblement européen
Tous à Paris le 12 juillet 2008
A 14h place de la République

Le 1er juillet 2008, le gouvernement français présidera pour 6 mois l’Union européenne. L’énergie et le nucléaire sont deux enjeux majeurs de cette présidence.

Le lendemain du rassemblement, soit les 13 et 14 juillet, N. Sarkozy recevra, à Paris, des dizaines de chefs d’Etat de l’Union européenne et du pourtour méditerranéen. Le président français entend continuer à promouvoir le nucléaire, en le présentant comme une solution au changement climatique, ce qui est un mensonge pur et simple.

Le nucléaire n’est ni propre, ni renouvelable !

Le nucléaire constitue un risque grave et avéré pour les générations présentes et futures. Ne laissons pas construire de nouveaux réacteurs ou sites nucléaires en France ou ailleurs dans le monde (EPR, Bure, ITER…).

Comme 90% des Européens, exigeons des investissements massifs dans les économies d’énergie et le développement des énergies renouvelables, seules solutions pour préserver efficacement le climat.

Face au changement climatique, le nucléaire n’est qu’une dangereuse illusion.

Tous à Paris, le samedi 12 juillet, pour dire NON au nucléaire et OUI aux alternatives énergétiques, seules porteuses d’avenir !

http://www.sortirdunucleaire.org/12juillet-paris/


mardi 3 juin 2008

Qund les biocarburants affament l'Afrique


Au moment même où se tient,
à Rome, en présence de nombreux chefs d'États, une réunion cruciale de la FAO, voici une info qui éclaire la gravité de la situation en Afrique, mais aussi dans le monde entier :

Le Financial Times rapporte que des firmes internationales de production de biocarburants achètent de grandes parcelles de terrain en Afrique pour produire des biocarburants au détriment de la production de nourriture.
Sur un an, les investisseurs étrangers ont mis la main sur 110000 km2 de terrain au Mozambique, ce qui correspond à plus d'un huitième de sa superficie !

La compagnie Sun Biofuels du Royaume-Uni possède des plantations en Tanzanie, en Ethiopie et au Mozambique, et en ce qui concerne la Tanzanie, ils prévoient de cultiver du jatropa, (une plante toxique utilisée pour les biocarburants), sur pas moins de 40000 hectares de terres agricoles de première qualité.

Le directeur de Sun Biofuels, Peter Auge, déclare fièrement que sa société paie ses employés 3 dollars la journée, qualifiant cette somme de « relativement élevée pour ce pays » ! Les agriculteurs qui vivaient sur ces terrains ont été expropriés, recevant une « compensation » de 1000 dollars chacun. Le Financial Times note qu'il sera très difficile dans le futur pour les gouvernements locaux de récupérer les terrains pour la production de nourriture, Sun Biofuels ayant obtenu un droit d'usage sur le terrain pour 99 ans.

Une société suédoise soumissionne pour 50000 acres de terre de première qualité pour cultiver de la canne à sucre destinée à la production de biocarburants. Tout ceci est fait en coopération directe avec l'Union Européenne qui a signé des accords de libre-échange avec certains de ces pays.

Étant donné la grave crise alimentaire, les officiels tanzaniens hésitent. A noter cependant que la Tanzanie fait partie des pays impliqués dans des cas de corruption liés à la BAE.

Le Brésil a signé divers accords avec des gouvernements africains pour le développement de biocarburants, déclarant que c'est la solution au chômage et à la pauvreté en Afrique. Mais lorsque le président Lula da Silva rencontra, lors de son voyage pour la conférence de l'UNCTAD, des officiels de divers pays africains, il découvrit que certains n'étaient guère enthousiasmés par les biocarburants. Un dirigeant syndical du Mozambique a déclaré à Lula que nourrir la population et garantir la sécurité alimentaire était maintenant la priorité numéro un.

Source : The Financial Times, By Alan Beattie, Publié le 29 May 2008.

Alain Frédéric et Jean-Pierre Dacheux

lundi 2 juin 2008

Libre ou libéral ? Offrir une réponse écologiste!

Le débat sur le libéralisme est lancé. Utile clarification ! Bertrand Delanoë a eu L’Audace -c’est le titre de son dernier livre- d’appeler les socialistes du XXIe siècle à adopter pleinement le libéralisme. Un « libéralisme politique », bien entendu… Alain Richard, du coup, lui est « reconnaissant » d’avoir « fait reculer l’inculture ». Rien de moins ! Déjà Michel Rocard, l’an passé, à La Rochelle, voulait « réhabiliter » le libéralisme. Quant à Manuel Valls, il va jusqu’à recommander d’inscrire le libéralisme dans la déclaration de principes du Parti socialiste.

Voilà donc un débat qui semble faire rage ! Pourtant, la poudre aux yeux est largement projetée au visage des citoyens. Les prend-on pour des gogos ? Ce débat, qu’on dit interne au Parti socialiste, en déborde rapidement parce que ce n’est pas en son sein qu’il est né ! La question intéresse l’ensemble de ce qu’on appelait, jusqu’ici, la gauche : "en adoptant les mots de la droite, la gauche importe aussi sa pensée" écrit Michel Soudais dans Politis.


Bien entendu, "pour se démarquer", Ségolène Royal déclare "totalement incompatible" le mariage du libéralisme et du capitalisme. Le Congrès de Reims du PS s’annonce bien…

Pour sortir de l’ambiguïté, il faut entrer dans les mots. Car il y a "libéral" et "libéral". Est libéral celui qui respecte la liberté individuelle, donc la liberté d’agir et d’entreprendre, mais, inversement, est aussi libéral celui qui s’appuie sur cette liberté pour imposer à autrui le pouvoir de son argent ! Le danger est dans la superposition des sens ! Quand libéral veut dire large de vues, il s’agit de libéralisme politique. Quand libéral veut dire libre d’imposer ses vues à autrui, il s’agit de libéralisme économique voire de dictature économique.


Le réalisme économiste se sert de la liberté pour l’interdire. Des politiciens se plaisent à instrumentaliser des vocables. Ils enferment alors le débat politique dans les étiquettes. Ils oublient le contenu des flacons ! Les adversaires de l’idéologie idéologisent !


Le refus de se voir imposé des limites est à double sens. S’opposer à l’interdiction de circuler, parler, écrire, aimer, n’a rien à voir avec l’interdiction de dominer, thésauriser, s’approprier les richesses et les répartir à son gré ! Il ne peut y avoir deux libertés superposées. La liberté invoquée en économie n’est pas la même que la liberté défendue en politique. L’une tue l’autre. Il y des limites au pouvoir de l’État comme à celui des puissances d’argent.


Au cœur du débat se situe précisément la notion de limite. Et là, l’écologie intervient. Le "libéral-libéraliste" n’en veut aucune : "tout est possible". Or, c’est faux : tout n’est pas possible dans un monde fini. Le "libéral-libre" sait que la limite fait partie de la condition humaine.

Voilà pourquoi le débat sur la décroissance, comme sur le libéralisme, sera acharné. La décroissance n’est pas le recul mais la reconnaissance des limites. Il y a deux manières de repérer une limite, un mur... Soit en guettant son approche et en s’arrêtant à distance respectueuse, soit en courant tête baissée jusqu’à ce qu’on le heurte. La liberté commence quand on sait ce qu’on peut faire. Elle s’évanouit quand on lui demande de tout pouvoir faire, y compris ce qui peut nuire aux concitoyens dont on partage le sort.


Un socialiste qui accepterait "les lois du marché", et admettrait les lois non écrites de la domination du capital, n’est plus socialiste, et ne peut plus se réclamer de la liberté. Encore une fois, la liberté n’est pas le simple droit de faire, faire sans contrepartie ni contrôle. La liberté individuelle n’est pas la liberté qui ne serait accordée qu’à chaque individu ayant les moyens de l’exercer. Le droit de faire ce qu’on veut n’est pas la liberté. La liberté sans partage est un leurre.


Le pouvoir d’achat dont on nous rebat les oreilles n’est plus la liberté de vivre. C’est la liberté de consommer ce qu’on est conditionné à acheter. Le diable, nous prêchait-on, n’est jamais si efficient que quand il se fait oublier. S’il convainc ses victimes qu’il n’existe pas, il peut mieux agir. Qui fait croire que le consommateur est libre s’inspire de ce diable. La pseudo-liberté du plus fort, du plus nanti, du plus instruit est une perversion…, et sacrifie, sans état d’âme, la liberté d’autrui.


Le débat est très ancien et son retour dans l’actualité étonnant. Les Révolutionnaires de la fin du XVIIIe siècle savaient déjà qu’il n’y a pas liberté sans égalité. Ni de liberté et d’égalité sans fraternité. Mais la devise républicaine a-t-elle jamais été prise au sérieux ? Faute de contenu donné à la fraternité, on en a fait une charité, une générosité, un humanisme douceâtre. On n’a pas voulu y voir l’hospitalité universelle et le partage dans la justice, une nécessité vitale pourtant, et la condition même de la liberté.

La planète nous impose, aujourd’hui, de choisir entre ces deux qualificatifs : libéral et libre. Est libéral celui qui accapare la liberté et la brandit comme un slogan. Est libre, plus modestement, celui dont le sort ne dépend pas de plus puissant que lui. Dans une planète fermée, il n’y a pas de porte ouverte sur un « toujours plus » indéfini.


L’histoire nous en a fait, cruellement, accomplir l’expérience : l’égalité sans liberté, c’est la dépossession et la mort. Le collectivisme anéantissait l’individu. La liberté sans égalité, c’est l’appropriation et la mort. Le libéralisme, c’est la confiscation des richesses du monde, par une partie des hommes. Il tue aussi.

Inutile, dès lors, de tenter de détourner les mots : qui s’affiche libéral ne peut rester libéral s’il s’en tient à ses seuls intérêts. Le libéralisme, devenu une doctrine, est liberticide. L’ami véritable de la liberté n’en fera jamais un principe, substituable à tous les autres. Est libre -et non libéral- celui qui échappe à la domination et travaille à ce que les autres y échappent.


Échappons donc nous-mêmes à la confusion. Profitons de ce débat, entr’ouvert par ceux qui s’y perdent, pour tenter d’y introduire cette révolution philosophique inachevée depuis 1789 : libres, égaux et fraternels n’est pas une utopie. Là où il n’y a plus d’utopie, de visées idéales, il n’y a plus de politique. Une humanité qui renoncerait à ce qu’elle a conçu, : une République fondée sur la possibilité d’un « en commun » sombrerait dans un réalisme suicidaire.

Quand libéral entre dans le vocabulaire économiste et réaliste des hommes politiques qui n’ont plus ni projet, ni rêve, ni espérance, cela signifie que le droit à la liberté pour tous est abandonné et renvoyé au magasin des illusions. Renoncer à bâtir toute cité nouvelle ou chercher d’urgence à la bâtir : c’est le choix, autant philosophique que politique, qui s’offre encore aux Terriens au moment où, dans un monde en mutation rapide, se trouvent bouleversées toutes les idées reçues.

Jean-Pierre Dacheux et Alain Frédéric