Actualité

Notre prochain débat citoyen aura lieu le samedi 09 Février à 17h00
Maison de la Challe à ERAGNY

Les circuits courts alimentaires
Les jardins partagés


dimanche 30 mars 2008

"L'évolution" de Nicolas Hulot : Dany ou Olivier?




Le Journal du Dimanche 30 Mars 2008.
Nicolas Hulot a reçu le JDD dans son refuge breton de Dinard (Ille-et-Vilaine) et il appelle à une remise en cause radicale de notre modèle de développement. Il élargit pour la première fois sa réflexion aux domaines économiques et sociaux. Il se dit séduit aujourd'hui par... Daniel Cohn-Bendit et Olivier Besancenot! Extraits de son interview.


/.../ Comment penser l'écologie dans ce contexte?
Il ne faut plus dissocier les mots écologie, social et humanitaire. Tout cela est en train de se combiner. On a tous l'obligation de répartir la richesse. Pour cela, il faut trouver des mécanismes innovants. Je ne suis pas convaincu par exemple qu'il faille abandonner l'idée de la taxe Tobin (fiscalité qui s'applique aux transactions monétaires internationales). Les détenteurs actuels de richesse se sentiraient à peine moins riches mais les exclus du festin se sentiraient beaucoup moins pauvres.
On ne peut pas admettre que 70% de la production de richesses dans le monde ne profite qu'à 20 à 30% de la planète. Ce n'est même plus un problème moral. Tout simplement, ça ne passera pas. Imaginez: la moitié de l'humanité vit avec deux dollars par jour, ce que reçoit comme subvention une vache européenne. Il y a à l'échelle planétaire un apartheid qui ne dit pas son nom. Cela pouvait marcher tant que cela ne se voyait pas. Maintenant, avec les nouveaux moyens de communication, vous ajoutez à la misère un élément explosif qui est l'humiliation. La construction de l'Europe se doit de prendre cela en compte. Nous sommes condamnés à ce que les Etats interviennent. C'en est fini du libéralisme.

De qui vous sentez-vous proche aujourd'hui?
Pardon de le dire, mais je suis plus séduit quand je discute avec un Cohn-Bendit ou avec un Besancenot. Si ces gens là pouvaient s'affranchir complètement de leur carcan idéologique, ils seraient vraisemblablement plus porteurs de nouveauté et de réalisme que les autres.

C'est quand même un sacré virage chez vous.
Non, c'est une évolution.

http://www.lejdd.fr/cmc/societe/200813/hulot-c-en-est-fini-du-liberalisme_106829.html

samedi 29 mars 2008

L'heure d'été : un non sens écologique?

██ Régions observant l'heure d'été ██ Régions ayant un temps observé l'heure d'été ██ Régions n'ayant jamais observé l'heure d'été

██ Régions observant l'heure d'été

██ Régions ayant un temps observé l'heure d'été

██ Régions n'ayant jamais observé l'heure d'été


En 2008, du 30 mars au 26 octobre, nous vivrons dans l'heure d'été.


L'intérêt de l'heure d'été réside, selon ses promoteurs, dans les économies d'énergie qu'elle est censée permettre, sur la base d'une meilleure utilisation de la lumière solaire naturelle pendant la période estivale.

Cette mesure est principalement utilisée dans les régions tempérées où les variations saisonnières de luminosité rendent la mesure pertinente.

En France, l'heure d'été a été proposée par le député André Honnorat, puis instituée en juin 1916 (loi votée en avril 1916) et abandonnée en 1946 avec une certaine confusion entre zone libre et occupée pendant l'Occupation (la zone occupée étant à l'heure allemande). C'est le 28 mars 1976, après le choc pétrolier de 1973, que l'on a rétabli l'heure d'été : l’objectif était d'effectuer des économies d'énergie en réduisant les besoins d'éclairage en soirée. Le passage à l'heure d'été se fait le dernier dimanche de mars à 2 h 00 du matin. Jusqu'en 1995, le retour à l'heure d'hiver se faisait le dernier dimanche de septembre à 3 h 00, mais, depuis 1996, il s'effectue le dernier dimanche d'octobre à la même heure (ce qui induit un déséquilibre au profit de l'automne).

Le changement d'heure estival a été introduit dans l'ensemble des pays de l'Union européenne au début des années 1980. Pour faciliter les transports, les communications et les échanges au sein de l'UE, il a été décidé d'harmoniser les dates de changement d'heure en 1998 par la directive 2000/84/CE du parlement européen et duu Conseil.

Au moment où l'on limite massivement la consommation des lampes électriques, au moment où l'on redécouvre l'importance du respect des rythmes naturels, au moment où la connaissance du monde nous conduit à observer les effets sur l'homme des régulations, au moment où l'on constate que l'on planétarise les informations, pourquoi faut-il que les rythmes de vie des pays riches soit imposés au monde entier?

vendredi 28 mars 2008

Après la France, la Roumanie dit non au maïs OGM

La lutte contre les OGM continue.
Elle est loin d'être gagnée.
Des succès cependant méritent d'être signalés.
J-P D

Avec 3 millions d’hectares de maïs cultivés chaque année, la Roumanie est le premier producteur de maïs de l’Union européenne (UE). Après avoir testé, avant de l’abandonner, le soja transgénique, le pays avait ouvert ses portes au maïs MON 810 de Monsanto.

En 2007, si 300 hectares avaient été encore semés en MON 810, la saison 2008 s’annonce à 100 % sans OGM, Attila Korodi, le Ministre de l’Environnement et du développement durable ayant déclaré aujourd’hui être "… en possession d’études montrant que les OGM ne sont pas sûrs pour la santé humaine et l’environnement… Nous avons donc mis en place un comité des biotechnologies qui va travailler à partir de ces études et rendre un avis scientifique (vers le 15 avril, N.D.L.R.)". En attendant, le ministre, qui s’exprimait au cours d’une réunion organisée par Greenpeace sur les aliments bio roumains, a demandé aux agriculteurs de ne pas semer de maïs MON 810, considérant qu’il y a "… trop de questions pour laisser cultiver des OGM en Roumanie sans rien faire".

Greenpeace se félicite évidemment de cette annonce, Arnaud Apoteker considérant que "Avec des moratoires en France et en Roumanie, ce sont les principaux producteurs de maïs européens qui refusent les OGM. Ils envoient ainsi un message fort au reste du monde et à la Commission européenne sur les risques que cette technologie comporte".

Alors que la Roumanie est le 7e pays de l’UE à interdire les OGM, après la France, la Hongrie, l’Italie, l’Autriche, la Grèce et la Pologne, l’Espagne, seul pays où les OGM demeurent cultivés à grande échelle, se trouve de plus en plus isolée sur la scène européenne. Néanmoins, rappelons qu'au niveau mondial les OGM ont encore progressé en 2007.

http://www.univers-nature.com:80/inf/inf_actualite1.cgi?id=3053

mercredi 26 mars 2008

SÉSAME, ouvre toi...

Les blogs du Pic Vert sont-ils visités? Je ne sais.
Sont-ils utiles, en tout cas pour les membres de SÉSAME? Je ne sais.
Alors, je vous livre ce texte, fait pour le débat.
Jean-Pierre Dacheux

SÉSAME, la porte de la grotte aux trésors (écologiques) est restée fermée.

Dans le contexte pro-écolo du moment, voilà de quoi en rester... Baba.
Mais blague à part (mauvaise!), quiconque penserait qu'une fois les élections locales passées, tout est clair, à présent, s'illusionnerait!

À Éragny, comme souvent ailleurs, (mais pas partout!) la sensibilité verte n'a pu se développer.
La faute n'en revient pas aux acteurs locaux de cette mouvance politique.
Elle tient à une contradiction insurmontable : "être dedans et dehors" à la fois!

Dans une majorité politique qui s'affirme de gauche.
Hors des idées toutes faites et un peu courtes, actuellement triomphantes au sein de la gauche dite socialiste.
Au sein de cette Ve République relancée, ultra personnalisée à tous les niveaux! Mais déjà très loin d'elle...

Dedans-gagnant à Saint-Ouen l'Aumône, Éragny ou Conflans, mais avec quelle marge d'autonomie?
Dedans-perdant à Pontoise, sans un seul élu, alors que la liste des Collectifs en place tout de même un.
Dehors-perdant à Cergy. Mais qu'est-ce à dire avec un score presque à 10%? L'élimination politique?

La liste verte écartée à Cergy ne va pas rester les deux pieds dans le même sabot! C'est impossible.
Même déçue, elle a approché les 10%. Au cantonales les Verts devancent largement le PCF.
On ne fait pas de la politique uniquement dans les Conseils municipaux!


Les Verts, défenseurs de "la politique autrement" sont devenus un parti comme les autres.
Les résultats électoraux en témoignent surabondamment.
L'écologie politique est présente partout, mais sous des formes "diverses", voire contradictoires.

À Paris, liste autonome, alliance de second tour et moins d'élus,.
À Strasbourg, 6,37% des voix, alliance de second tour et plus d'élus (6 dont 2 adjoints!).
À Grenoble (de 15,57 à 22,49%) et Montpellier (de 11,12 à 18,62%) les Verts, seuls, font mieux au second tour et... sortent de l'Exécutif!

Par rapport à 2001, les Verts, globalement, profitent (un peu) du reflux de la droite.
Et les maires Verts? Trois maires, trois chemins différents...
Dans l'autonomie totale ici, avec le soutien du PS là, dans l'ambiguïté ailleurs.

Ainsi, dans L'Ile Saint-Denis, l'équipe de Michel Bourgain repasse contre une liste PCF.
À Paris (second arrondissement), la liste de J. Boutault, le maire Vert sortant est réélue avec l'appui du PS.
À Montreuil, Dominique Voynet, en solitaire, l'emporte contre... une liste PCF-PS.

Il y a mieux, à Clermont-Ferrand, les Verts se sont opposés :
Ils ont eu des élus sur la liste du maire et sur la liste "100% à gauche" (passée de 13,81 à 15,34%)...
Reste à recoller les morceaux.

Et nous, après tout ça?

SÉSAME fut un rassemblement loyal et utile de bonnes volontés. Pas de regrets donc.
Son rôle, soutenir les 5 puis 6 élus "Verts et ouverts" a été tenu. Avec modestie et fidélité.

Qu'en faire à présent? Un soutien des élus écologistes du mandat 2008-2014?
Ou, mieux, un lieu de promotion des pratiques écologistes de terrain?
L'écologie politique a besoin de trois apports qui ne seront pas fournis par l'équipe municipale en place.

L'apport d'une vraie culture écologique, d'un bon niveau, appuyé sur des infos solides, et mises à jour ;
l'apport de partenaires nouveaux, Verts ou pas, mais sensibles à l'écologie mise en œuvre ;
l'apport d'un pôle de vigilance notamment vis à vis des transports et donc de l'A.104.

Le temps s'approche où nous devrons mettre de la cohérence dans nos pratiques.
Le vif débat dont on peut être sûr, à présent, vue la conjoncture, qu'il va exploser, nous y aidera.
Les élus sont nécessaires et insuffisants : de quel Collectif politique auront nous besoin, en complément?

Avec, dans ou sans SÉSAME?
La question est ouverte.
Ne la refermons pas trop vite...





mardi 25 mars 2008

André Gorz sans qui nous ne penserions pas ce que nous pensons.

C'est trop méconnu mais la France a produit sans doute les principaux théoriciens de l'écologie-politique, en premier lieu Jacques Ellul et André Gorz . Ce n'est pas que les écologistes français en aient tiré profit en quoi que ce soit car ils les ont toujours ignorés superbement.

Si André Gorz a été le plus important, c'est qu'il a été le premier à essayer d'articuler "écologie et politique", à partir du marxisme et de son échec, faisant pour toute une génération le chemin qui va d'un certain marxisme (celui de Sartre) à l'écologie-politique tout en conservant une optique "marxienne", une exigence de communauté, d'émancipation et de vérité rattachée à une histoire de la raison. Rien à voir avec les visions mystiques de l'écologie, même s'il y a, toujours présente, une exigence d'authenticité héritière de toute la culture critique de la philosophie occidentale et de la poésie moderne.

Sa critique du capitalisme comme productivisme semble décisive, déplaçant la question écologiste du discours moralisateur aux conditions pratiques, aux causes matérielles et au système de production. Cela n'empêche pas qu'il restait très sensible à la "simplicité volontaire".

Une info décisive, c'est aussi de pouvoir repérer à qui l'on doit de penser ce qu'on pense? Sans André Gorz, il n'y aurait pas d'écologie politique crédible en France.

Pour en savoir plus :
lire Écologica et...

http://jeanzin.fr/index.php?2007/09/25/112-andre-gorz

lundi 24 mars 2008

Greenpeace : importante pétition européenne anti-OGM




Aidez à construire une Europe sans OGM

Le 25 octobre, le Commissaire européen à l’Environnement, Stavros Dimas, s’est courageusement opposé aux grandes compagnies de l’agrobusiness – refusant d’autoriser la culture de deux variétés de maïs génétiquement modifié (le Bt11 et le 1507).

Mais les compagnies agrochimiques qui poussent ces semences génétiquement modifiées ont de puissants alliés. Il est possible que la décision sans précédent du Commissaire Dimas soit renversée à la prochaine réunion de la Commission européenne.

Une puissante protestation du public est nécessaire pour obtenir que la Commission place la santé de ses citoyens avant les intérêts économiques de deux compagnies chimiques.

Vous pouvez aider en envoyant ce message à Manuel Barroso, Président de la Commission européenne, et aux Commissaires Dimas, Vassiliou (consommateurs), Fischer-Boel (agriculture) et Barrot (transports).

Votre nom :
Votre adresse email :
Sujet

Message :

Madame, Monsieur le Commissaire, Je vous écris afin d'exprimer mon entier soutien à la proposition du commissaire en charge de l'Environnement, M. Stavros Dimas, de refuser l'autorisation de mise en culture en Europe de deux maïs génétiquement modifiés (le Bt11 et le 1507) développés par les firmes Syngenta et Pioneer/Dow. Des scientifiques ont en effet récemment démontré que la culture de ces OGM pouvait provoquer des impacts négatifs sur notre environnement et provoquer plus de dommage que ce que l'on pensait initialement. Je vous prie donc urgemment de bien vouloir prendre en compte ces nouvelles données scientifiques et de vous assurer que ces plantes, présentant des risques dont les conséquences sont imprévisibles, ne soient pas cultivées commercialement en Europe. Une telle approche de précaution serait également conforme à l'attitude d'un nombre croissant d'Etats membres qui ont interdit ou suspendu la culture d'OGM sur leur territoire. En rejetant ces demandes d'autorisation, la Commission agirait conformément aux exigences légales européennes requises en matière d'OGM, notamment en appliquant le principe de précaution et en matière d'évaluation des risques. La majorité des citoyens européens réclament depuis des années qu'ils ne veulent pas que les OGM soient mis en culture en Europe. J'estime que la Commission européenne doit placer la sauvegarde de l'environnement et la santé de ses citoyens avant les intérêts commerciaux de deux firmes agrochimiques. Je vous demande donc de placer l'environnement et la santé en tête de vos préoccupations et de soutenir la proposition du Commissaire Dimas de rejeter l'autorisation de ces deux maïs OGM.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur le Commissaire, l'expression de ma considération distinguée.

Voir : write-a-letter.greenpeace.org/332


samedi 22 mars 2008

Haute tension : une enquête qui inquiète

Le CRIIREM (1), estime que 200 000 personnes vivent à moins de 100 mètres d'une ligne à haute tension. 13 000 kilomètres de lignes à 400 000 volts parcourent le territoire national.




L'enquête que mène, depuis janvier, ce centre de recherche indépendant a été commandée par le collectif Stop THT (2). Ce dernier regroupe une centaine d'associations opposées au projet de ligne THT Cotentin-Maine, lié au futur réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche). 300 bénévoles, formés par le Criirem, ont interrogé 8000 personnes: la moitié vit à proximité de la ligne Flamanville-Domloup, l'autre moitié est sur le tracé de la ligne en projet.

L'enquête du Criirem (1), dont les résultats complets ne seront connus qu'en juin, sera certainement critiquée, contestée. Elle a déjà un mérite: amener les pouvoirs publics à se préoccuper des effets que les lignes à très haute tension (THT) pourraient avoir sur la santé humaine.

Interrogée hier, par Le Parisien, Nathalie Kosciusko-Morizet reconnaît « qu'on est loin de tout savoir sur la question ». La secrétaire d'État à l'Écologie regrette « qu'il n'y ait pas encore d'interdiction générale »« proposer une circulaire invitant les préfets à mettre plus systématiquement en oeuvre » la possibilité qu'ils ont d'instaurer des servitudes, pour réglementer les permis de construire à proximité de ces lignes.

Fin février, le Criirem a dévoilé les premiers résultats, portant sur 350 dossiers. Parmi ces « conclusions partielles », le directeur scientifique du centre de recherche, Pierre Le Ruz, docteur en physiologie animale, relève « des problèmes de santé focalisés sur des troubles du sommeil, de la mémoire, de l'audition, mais aussi des maux de tête, de l'irritabilité et des états dépressifs significativement plus fréquents chez les riverains exposés ».

Il observe que ces symptômes « disparaissent significativement lorsque les riverains quittent la zone affectée par la ligne THT ». Plus inquiétant, il affirme que « des maladies graves ayant fait l'objet de traitements lourds, d'actes chirurgicaux et des cancers sont détectés en plus grand nombre chez les riverains exposés ».

Cette enquête n'est pas la première à accuser les champs électromagnétiques des lignes à haute tension de nuire à la santé. Une étude, publiée en 2005 par le chercheur anglais Gerald Draper, concluait à une augmentation du risque de leucémie chez les enfants résidant à proximité d'une ligne.

Chez RTE, la filiale d'EDF qui gère le réseau électrique, on estime que rien n'est démontré. Pour Michel Dubreuil, directeur de l'ingénierie, « plus de 80 expertistes montrent que les champs électromagnétiques générés par les courants de basse fréquence n'ont pas d'effet sur la santé humaine. Nous vivons tous dans un environnement électromagnétique. À 100 m d'une ligne, l'exposition est d'environ 1,2 microtesla. Mais un micro-ordinateur dégage un champ de 1,4 microtesla, et un téléviseur, c'est deux microteslas ».

(1) Le CRIREM (Centre de recherche et d'information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques) est une association loi 1901 présidée par Michèle Rivasi, ex-présidente et fondatrice du Criirad, qui faisait le même travail sur la radioactivité. Le siège du CRIIREM est au Mans (site : www.criirem.org).
(2)
http://www.stop-tht.org/

Nanotechnologies: peu de certitudes, beaucoup d’inquiétudes




Les nanotechnologies sont arrivées: dans la nouvelle machine à laver de Samsung, Donny le chien -un toutou antimicrobien-, le papier photo de Kodak, la crème solaire TiO2, des chaussettes Lexon, les ustensiles de cuisine, les lentilles photographiques de Nikon, les boissons énergétiques, etc.

En tout, en février 2008, on comptait déjà 606 produits en tout genre, contenant des nanoparticules, destinés aux consommateurs. Ces particules sont minuscules sont – de la taille des atomes, des brins d’ADN ou des virus – mais sont promises à une myriade d’applications. On les imagine saupoudrées par milliard pour radicalement transformer toutes les industries: électronique, médecine, pharmaceutique, matériaux et même alimentaire.

Pas étonnant donc que les nanotechnologies aient fait l’objet de plus d’une douzaine de présentations au récent congrès de l’Association for the Advancement of science à Boston. Et la discussion portant sur la façon de réguler l’avalanche à venir de produits nanotechnologiques sur le marché donne froid dans le dos à ceux qui y ont assisté. Car, bien que les nanotechnologies soient déjà chez le consommateur, on en connaît peu sur elles. «Nous ne savons pas encore s’il faut modifier la structure des législations actuelles, ni comment les modifier ou implémenter de nouvelles normes. Il y a trop d’inconnu», a admis Hermann Stamm de l’Institute for Health and Consumer Protection d’Italie devant une salle remplie de scientifiques et de journalistes. Comment veiller sur la santé des manufacturiers, des consommateurs et de l’environnement? «Il faudra répondre à trois questions avant de gérer les risques: quelles seront les caractéristiques de ces particules? Quelle est leur toxicité? Et dans quelles mesures serons-nous exposés?»

Mais en plus d’êtres nanoscopiques, les nanoparticules seront d’une diversité inimaginable; il suffit de penser à toutes les industries dans lesquelles elles interviendront. Cette diversité qui fait rêver d’applications extraordinaires est aussi la principale préoccupation des législateurs. Les nanoparticules seront manufacturées en toutes sortes de tailles, de matériaux (typiquement ce sont des métaux, des oxydes de métaux ou des nanotubes de carbone) et introduites à tout moment dans les chaînes de production. Certaines s’agglomèrent, se dissolvent ou changent de phase en passant du liquide au solide, d’autres agissent comme catalyseurs chimiques. Pour corser le tout, à l’échelle des atomes, les propriétés physico-chimiques sont imprévisibles.En plus de caractériser ces molécules, il faudra connaître leurs effets sur notre santé. Car, elles pénètreront sans difficulté le corps humain, par la peau, les voies respiratoires, par ingestion. Elles sont si petites qu’elles peuvent infiltrer les organes, se brancher sur des protéines, se faire ingérer par des cellules et s’accumuler dans le corps.

Devant la nécessité de cette large collecte de données, Hermann Stamm a lancé un appel à une collaboration internationale: «C’est une tâche impossible sans la contribution de tous. Il faut établir des méthodes systématiques pour évaluer avec fiabilité les nouvelles nanoparticules, ce qui nécessitera des physiciens, des chimistes, des biologistes, etc.» Les chercheurs devront mettre les bouchées doubles pour ne pas perdre la confiance du citoyen, déjà échaudé par les OGM, le clonage et autres créations de la science.

Agence Science-Presse

En anglais liste de tous les produits : http://www.nanotechproject.org/inventories/consumer
http://www.cyberpresse.ca/article/20080320/CPSCIENCES/80320026/1020/CPSCIENCES
http://terresacree.org/nanotechnologies4.htm

jeudi 20 mars 2008

Sans eau et sans latrines : c'est la mort!



L'ONU proclame 2008 année des toilettes pour sauver des vies


Plus de 40% de l'humanité n'a pas accès à des toilettes convenables, ont dénoncé jeudi les Nations Unies, qui ont proclamé 2008 année internationale de l'assainissement face à un manque d'hygiène qui tue chaque année deux millions d'enfants.

"Chaque année, 15 millions de personnes meurent de maladies infectieuses", a rappelé l'assistant directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), David Heymann, à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau. "Si nous avions de bonnes infrastructures d'eau et d'assainissement, nous pourrions réduire d'un seul coup ce chiffre de 2 millions, celui des enfants qui meurent des suites de diarrhées", a-t-il estimé devant la presse à Genève.

La question des toilettes est restée négligée trop longtemps dans de nombreux pays, alors qu'elle est cruciale pour la santé publique : selon un récent sondage du British Medical Journal, quelque 11.000 professionnels de la santé ont estimé que l'assainissement était la plus importante avancée médicale obtenue depuis 1840, avant les vaccins et l'anesthésie.

La diarrhée est la deuxième cause de décès chez l'enfant dans les pays en développement.

Or, encore à notre époque, 41% de la population mondiale n'a pas accès à des toilettes "convenables" selon la définition de l'ONU, c'est-à-dire sans contact entre l'homme et les eaux usées.

Outre la santé, l'absence de toilettes a des conséquences en matière de sécurité: femmes et enfants sont exposés au harcèlement ou aux agressions sexuelles s'ils doivent sortir de chez eux la nuit à la recherche d'un petit coin isolé.

Conséquences aussi en matière d'éducation: lorsque dans les écoles garçons et filles partagent les mêmes sanitaires, ces dernières sont souvent obligées de mettre fin à leur scolarité une fois arrivées à la puberté.

Des progrès ont été accomplis au cours des dernières années: entre 1990 et 2004, 1,2 milliard de gens ont pu accèder à un assainissement amélioré, mais près de 2,6 milliards d'humains n'ont toujours pas de toilettes chez eux.

En 2015, ils devraient être encore 2,4 milliards, alors que l'objectif de développement du millénaire était de ramener ce chiffre à 1,8 milliard.

"Dans le monde entier, les gouvernements ont suivi de mauvaises approches", observe Jon Lane, directeur exécutif du Conseil de concertation pour l'approvisionnement en eau et l'assainissement. Par dirigisme, "ils ont construit des toilettes pour des gens qui n'en voulaient pas et les ont transformées en garages à vélos ou en étables".

Le débat sur la privatisation des services d'assainissement a également fait perdre beaucoup de temps, a-t-il estimé. "Les multinationales qui étaient censées investir dans le secteur des services publics ne viennent pas dans les pays en développement tout simplement parce qu'elles ont des impératifs de rentabilité", a souligné M. Lane.

Au total, l'OMS a calculé que dépenser un dollar dans l'assainissement permet d'en récupérer 9,1 en moyenne. La flambée de choléra au Pérou en 1991 a ainsi coûté 800 millions de dollars, soit beaucoup plus que les sommes qui auraient suffi à améliorer l'assainissement des bidonvilles et éviter une telle épidémie.

2008-03-20 . Genève (Source vérifiée)

dimanche 16 mars 2008

L'eau, source de vie ou source de guerre!

Logo de la journée mondiale de l’eauL’Assemblée générale des Nations Unies a déclaré l’année 2008 : Année internationale de l’assainissement. En conséquence, la Journée mondiale de l’eau, célébrée, cette année, le jeudi 20 mars, mettra en relief les questions d’assainissement.

L’eau fait l’objet d’une vision marchande et fut déclarée “bien économique” en 1992 à la conférence de Dublin! Au cours du deuxième forum mondial de l'eau, en 2000, la question de la privatisation de l’eau a été soulevée. Comme les pays en voie de développement connaissent des difficultés financières, le Conseil mondial de l’Eau recommande de confier l’exploitation de l’eau potable à des compagnies privées et de lui attribuer un prix, payé par les consommateurs. De nombreuses associations s’opposent à cette privatisation de l’eau car le paiement de cette ressource vitale restera hors de portée des populations les plus pauvres, celles-là même qui en manquent le plus…

Voir l'expo à la Cité des Sciences (1).


femmes portant de l'eau - Eau douceAujourd’hui, environ 1,6 milliards de personnes, soit un quart de la population mondiale, vivent dans des pays qui manquent d’eau. Selon le PNUE (Programme des Nations Unies pour l’Environnement), près de trois milliards de personnes seront victimes de la pénurie d’eau en 2025, si aucune action d’envergure n’est mise en place.

L'eau non potable est déjà la première cause de mortalité dans le monde qui décime 8 millions d’entre nous chaque année. C’est une véritable hécatombe silencieuse qui tue chaque minute 15 êtres humains.

Une pétition, une de plus, circule en France, à l'initiative de l'association Solidarités. Elle mérite notre signature.


LA PETITION :

Avec SOLIDARITÉS, association d’aide humanitaire internationale, nous demandons aux responsables politiques les actions suivantes :

  • Un accroissement significatif des ressources financières nécessaires car celles qui sont affectées actuellement sont dramatiquement insuffisantes pour donner accès à l’eau potable à ce milliard d’êtres humains qui en sont privés.
  • Une mise à disposition rapide de ces ressources financières, en priorité pour les pays les plus pauvres, notamment ceux affectés par des conflits ou des catastrophes naturelles, pour une action humanitaire d’urgence. Une mesure indispensable pour atteindre au moins l’objectif du millénaire des Nations Unies n°7 : réduire, d’ici 2015, de 50% le nombre de personnes privées d’un accès à l’eau potable et à l’assainissement.
  • La création d’une Agence Internationale pour l’Eau, organisme de référence, chargé de la mobilisation des ressources et de leur affectation, de la promotion d’une gestion intégrée de l’eau et de la coordination des acteurs. Elle veillera, au renforcement des gouvernances nationales comme des capacités locales, et au développement d’une politique de sensibilisation et d’éducation. Cette Agence aura aussi comme objectif de s’assurer de la mise en œuvre des décisions.

Cette pétition sera remise à l’issue de la Journée mondiale de l’eau le 22 mars 2008 au Président de la République Française, au Président de la Commission Européenne, et au Secrétaire Général des Nations Unies. (2)

(1) http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/expositions/eau_pour_tous/
(2) http://www.votregouttedeau.org/je-signe.php

Pétition de soutien à Christian Vélot : signons avant vendredi!

Il a osé s'en prendre à Monsanto. Il défend les faucheurs volontaires.
"Ce chercheur a dit la vérité; il doit être exécuté", (vieille chanson!)

_________________________________________________________________________________

Christian Vélot est Enseignant-Chercheur en Génétique Moléculaire à l’Université Paris-Sud. Depuis 2002, il est responsable d’une équipe de recherche à l’Institut de Génétique et Microbiologie (Institut mixte CNRS-Université) sur le Centre Scientifique d’Orsay. Parallèlement à son activité d’enseignement et de recherche, il anime sur son temps personnel de nombreuses conférences à destination du grand public sur le thème des OGM. Ses conférences didactiques, dont l’une a notamment servi de document de travail à l’intergroupe OGM du Grenelle de l’Environnement, ont permis à de nombreux citoyens d’avoir accès à une connaissance de la réalité des OGM et ont contribué à la prise de conscience raisonnée des risques qu’ils portent. Il est souvent intervenu en tant que témoin dans les procès de faucheurs volontaires. Christian Vélot fait partie de ces lanceurs d’alerte qui oeuvrent pour faire valoir la réalité de certains risques et engager des débats démocratiques, là où l’obscurité et l’opacité sont de règle. Ses prises de position lui valent aujourd’hui, de la part de la direction de son Institut, de nombreuses pressions matérielles, depuis la confiscation de la totalité de ses crédits pour 2008, la privation d’étudiants stagiaires, la menace d’un déménagement manu militari, jusqu’à l’annonce de l’exclusion de son équipe de l’Institut à partir de fin 2009. Nous, signataires de cette pétition, demandons que toutes les conditions soient rassemblées pour que Christian Vélot, avec son équipe, puisse poursuivre ses activités de recherche indépendante, ce qui implique notamment que la totalité de ses crédits lui soient restitués et qu’il puisse rester dans ses locaux au moins jusqu’à la fin de son actuel contrat (fin 2009). Au-delà du cas de Christian Vélot, nous appelons également à une très grande vigilance face aux atteintes à la liberté d’expression des chercheurs, et demandons un véritable statut juridique des lanceurs d’alerte, dans le cadre d’une loi de protection de l’alerte et de l’expertise, dont le principe a été acté par le Grenelle de l’Environnement.

Cette pétition sera remise aux instances de l’Université Paris-Sud, à la Direction du Département des Sciences de la Vie du CNRS, ainsi qu’à Valérie Pécresse, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Jean-Louis Borloo, Ministre de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement Durables, et Nathalie Kosciusko-Morizet, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables, chargée de l’Ecologie.

Attention : CLÔTURE DE LA PÉTITION LE VENDREDI 21 MARS.
En ligne aller sur le site "Sciences citoyennes" (voir ci-dessous)

Source : http://sciencescitoyennes.org/spip.php?article1638

samedi 15 mars 2008

64% des Européens placent l'environnement avant la compétitivité

Changement climatique, pollution de l’eau, de l’air, catastrophes d’origine humaine et emploi de composants chimiques dans les produits d’usage quotidien constituent les 5 premières préoccupations environnementales des Européens, selon une enquête Eurobaromètre intitulée «L’attitude des citoyens européens envers l’environnement», publiée jeudi 13 mars. Plus de 95% d’entre eux pensent qu’il est important de préserver l’environnement. 80% estiment que ce domaine a une influence sur leur qualité de vie et qu’ils ont un rôle à jouer dans sa protection. Environ 58% d’entre eux sont inquiets quant au recours aux OGM en agriculture, et 21% y sont favorables.

Côté économie, 63% répondent que l’environnement incite plutôt à innover, et 16% qu’il constitue un frein à la performance économique. 64% estiment que l’environnement est à mettre avant la compétitivité économique, contre 18% d’opinions défavorables. Dans le même ordre d’idée, plus des 2/3 jugent qu’il faut ajouter des indicateurs sociaux et environnementaux aux indicateurs économiques traditionnels, contre 15% qui veulent conserver l’utilisation d’indicateurs monétaires et économiques.

L’étude de l’Eurobaromètre relève une contradiction typique de ce genre d’enquête: si près des 3/4 des Européens se disent prêts à payer un peu plus cher pour acheter des produits respectueux de l’environnement, ils ne sont que 17% à déclarer avoir acheté des produits «écologiques» au cours du mois écoulé.

Concernant la mise en œuvre de la législation environnementale, plus des 2/3 des Européens pensent qu’il vaut mieux que les décisions en la matière soient prises au niveau européen. 78% souhaitent la création d’une force européenne de protection civile pouvant intervenir en cas de catastrophe naturelle au sein des Etats membres

Source : http://www.journaldelenvironnement.net/fr/document/detail.asp?id=16318&idThema=7&idSousThema=0&type=JDE&ctx=259

vendredi 14 mars 2008

Mettez une éolienne dans votre jardin ou sur votre camping-car

Peu importe la marque.
Peu importe le prix.
Le fait est que ça existe!
Et que ça fonctionne sur des modèles de toutes tailles.
Et en Amérique du Nord...
À quand les éoliennes domestiques en France, à Éragny-sur-Oise?
À quand une écologie pratique pour nos maisons?

À quand l'indépendance énergétique?
À quand l'électricité bon marché?

___________________________________

Puissance nominale : 400 W à 45 km/h
Puissance maximale : 600 W à 50 km/h
Diamètre de l'hélice : 1,14 m
Masse : 6 kilogrammes.
Vitesse d'amorçage : 3 m/s ou 11 km/h
Tension : 12 ou 24 ou 48 volts continu
Régulateur intégré : à base de microprocesseur
Garantie : 3 ans
La plus demandée et vendue dans le monde
La plus fiable de sa catégorie
Souvent disponible en stock

Pour plus de détails sur la Air X ainsi que sa vidéo, voir sa présentation détaillée plus-bas

Frais d’assurance, emballage, expédition par avion en 4 jours , par TNT Economic Express, en Europe à votre domicile (60 euros)

Prix de vente
Air X 12 V, 400 W Résidentielle 663 $ CAN (475 euros)
Air X 24 V, 48 V 400 W Résidentielle 700 $ CAN (485 euros)
Air X 12 V, 24 V, 48 V 400 W Marine + Interrupteur d’arrêt Air X 840$ CAN (599 euros)
Air X 12 V, 24 V, 48 V, 400 W Industrielle + son régulateur externe 1200 $ CAN (822 euros)
3 Pâles de réchange Air X 113 $ CAN (83 euros)
Disjoncteur 30 A de protection Air X 24 V 36 $ CAN (24 euros)
Porte fusible 50 A de protection Air X+fusible 34 $ CAN (23 euros)
Disjoncteur 50 A de protection Air X 12 V 38 $ CAN (25 euros)
Interrupteur d’arrêt Air X 27 $ CAN (18 euros)

Source : http://www.msmelectric.com/1509/1647.html

jeudi 13 mars 2008

Les nanotechnologies : chronique d’une invasion programmée

Les OGM de Monsantau, hier, les nanotechnologies, aujourd'hui. L'humanité joue avec un feu dévorant. Quand on mesure les capacités inouïes de l'homme pour inventer sa propre destruction, on peut légitimement prendre peur! N'oublions pas que, ce 12 mars, est le jour où est mort le "dernier poilu", le dernier témoin visuel d'horreurs sans nom, entre 1914 et 1918. N'oublions pas non plus que, ce même jour, le numéro 65 de Pièces à conviction, sur FR3, révèle qu'en Ukraine "la Shoah par balles" rajoute plus d'un million d'assassinats de civils au nombre des morts juifs! Oui, l'homme est capable de tout. Il lui arrive même d'aimer...

Bruxelles, le 11 mars 2008 - Les Amis de la Terre Europe publient aujourd’hui un rapport dans lequel on apprend que des produits nanométriques non testés et potentiellement dangereux peuvent être trouvés, partout en Europe, dans les aliments, les emballages alimentaires et d’autres produits des rayons de supermarchés.

« Nanotechnologies » est le nom donné aux techniques de manipulations de la matière au niveau de l’atome et des molécules. Elles sont utilisées pour la fabrication de compléments nutritifs, de films plastiques alimentaires, d’emballages, de récipients, d’outils de cuisine antibactériens, mais aussi pour la transformation de la viande. On en trouve également dans l’agriculture, dans des boissons chocolatées, et même dans des produits pour bébés. Malgré les craintes que soulèvent les nano-matériaux à cause de leurs risques de toxicité, les citoyens en consomment déjà, des ouvriers les manipulent sans aucune protection et les législateurs sont à la traîne d’une industrie en pleine expansion.

En effet, les Amis de la Terre-Europe révèlent dans leur rapport « Du Labo, dans nos assiettes : les nanotechnologies dans l’alimentation et l’agriculture » qu’il existe au moins 104 produits agricoles et alimentaires contenant des nanomatériaux - ou fabriqués par nanotechnologie - en vente actuellement dans l’Union européenne, plusieurs centaines de ces produits étant même en vente sur le marché mondial.

Dans l’Union européenne, comme ailleurs, les règlements et les lois sont totalement inadaptés aux propriétés particulières des nano-matériaux. Les Amis de la Terre-France s’associent à la demande de leurs collègues européens pour que les responsables politiques de l’Union européenne mettent enfin en place une législation complète et réellement basée sur le principe de précaution, pour protéger les citoyens et l’environnement. Nous demandons aussi que l’Union Européenne favorise les agricultures biologiques et paysannes, seules garantes de la protection des citoyens et de l’environnement.

Pour Helen Holder, coordinatrice de la campagne « Alimentation et Agriculture » des Amis de la Terre-Europe : /« Il est choquant que les citoyens européens puissent être exposés à des produits potentiellement toxiques, présents dans les aliments ou les emballages alimentaires sans qu’aucune réglementation n’assure leur sécurité. Les responsables politiques doivent arrêter de nous dire que les règlements actuels suffisent et doivent combler de toute urgence les lacunes réglementaires. »

Pour Christian Berdot des Amis de la Terre-France : « D’un côté, on étouffe les petits producteurs avec des règlements sanitaires toujours plus tatillons et coûteux, de l’autre les industriels ont toute latitude pour mettre en danger la santé des citoyens avec des produits potentiellement toxiques sans que le moindre étiquetage, la moindre réglementation ne soient mise en place. Comme pour les OGM, on commercialise d’abord et on fera les études après, l’intérêt des industriels passe avant la protection des citoyens et de l’environnement. »

Contact presse : Caroline Prak – Les Amis de la Terre Tél. : 01 48 51 32 22 – 06 86 41 53 43

mercredi 12 mars 2008

Journée nationale du sommeil le 19 mars 2008

Écologiser son temps pour vivre en bonne santé ne va pas de soi. Maîtriser ses rythmes de vie rencontre des difficultés pratiques! Dormir selon son horloge biologique est parfois incompatible avec les contraintes sociales. Le stress est l'ennemi du sommeil. Le rythme imposé aux humains par la société du profit use, et refaire ses forces est de plus en plus difficile. Les Français dorment en moyenne sept heures et demie, soit une heure de moins que dans les années 1960, (selon les résultats d'une enquête de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé -NPES- rendue publique lundi 10 mars et présentée à l'occasion de la huitième journée nationale du sommeil qui se tient le mercredi 19 mars dans toute la France).

Au total, 45% des personnes interrogées considèrent ne pas dormir assez: 12% déclarent souffrir d'insomnie et 17% accumuler une dette chronique de sommeil.

Les raisons incriminées sont nombreuses : le travail (52,5%), les facteurs psychologiques comme le stress ou l'anxiété (40%), les enfants (27%), les loisirs (21%)et le temps de transport (17%).

Un adulte a besoin de six à dix heures de sommeil par nuit. Les personnes interrogées semblent avoir intégré cette donnée. En effet, plus de la moitié des répondants (58,6%)pense qu'il faut dormir entre huit heures et huit heures et demie pour être en forme le lendemain et 44,6%, au minimum six à sept heures.

Par ailleurs, la quasi-totalité (99,8%) estime que dormir est important pour la santé et une grande majorité (86,3%) perçoit le sommeil comme un plaisir. En revanche, ils sont 4,8% à juger que dormir est angoissant et près de 10% à penser que c'est contraignant. 13% considèrent que c'est une perte de temps et 6% perçoivent le sommeil comme un signe de paresse. Le lever matinal reste un signe de dynamisme pour 60% des personnes interrogées.

Les conséquences d'un mauvais sommeil sont nombreuses: impacts sur les mécanismes d'apprentissage et de mémorisation, sur la régulation de l'humeur et du stress mais aussi de la glycémie. Les trois quarts des personnes interrogées ont identifié la dépression (79%) et les problèmes de mémoire (74%) comme des conséquences possibles d'un manque régulier de sommeil. Mais moins du tiers savent qu'il peut favoriser la prise de poids et moins de la moitié qu'il peut entraîner de l'hypertension artérielle.

Pendant la semaine, les trois quarts des personnes interrogées ont des horaires de sommeil réguliers et 30% font la sieste deux fois en moyenne. Près de 80% se couchent avant minuit et le temps d'endormissement moyen est de 19 minutes.

Les vacances sont plus propices au relâchement: seuls 48% conservent des rythmes réguliers et 50% en profitent pour pratiquer la sieste. Par ailleurs, la télévision est assez présente au moment du coucher: elle est allumée au moment de l'endormissement dans 14% des cas.

Près de deux tiers des Français ont l'habitude de la regarder le soir avant de dormir et 24% la regardent au lit. Plus de la moitié (56%) pense même qu'elle les aide à trouver le sommeil. Eviter de regarder la télévision au lit est pourtant un des conseils donnés par les spécialistes pour mieux dormir. Les insomniaques et les personnes en dette de sommeil sont plus nombreux à surfer sur Internet ou à jouer à des jeux vidéo (respectivement 40% et 42%) alors qu'ils pensent, en majorité, que cela les empêche de dormir (respectivement 56% et 54%).

Enquête portant sur les pratiques et représentation du sommeil chez les adultes de 25 à 45 ans. Réalisée par l'Institut BVA auprès d'un échantillon national représentatif de la population française de 1004 personnes, âgées de 25 à 45 ans, interrogées par téléphone du 13 au 22 décembre 2007. AP

mardi 11 mars 2008

Le baril de pétrole à... 109 dollars : un point de non-retour?



Les spéculations, les analyses, les propos rassurants n'y peuvent plus rien : le fait est là. Inexorablement, la donne mondiale a changé. Hier à 108 dollars, le baril de pétrole a dépassé, ce mardi 11 mars au matin, pour la première fois, le seuil des 109 dollars à New York, et à Londres la barre des 105 dollars. Le prix du pétrole est le révélateur d'une évolution dont les politiques sont loin d'avoir tiré les enseignements! Aux citoyens de réagir : pas seulement en demandant la baisse des taxes! En exigeant des transports en commun performants et un nouveau mode de vie, et donc... de consommation! J-P D.

L'horizon 2040-2050 n'est plus très loin et, pour beaucoup de décisions à prendre sur le long terme, c'est déjà «demain». Il serait grand temps que les responsables cessent de tergiverser chaque fois qu'un rapport alarmant sur l'état de nos ressources planétaires est publié" estime Martin Beniston, Professeur à l'Université de Genève et titulaire de la chaire de climatologie

Sommes-nous proches de ce que les Anglais appellent un «tipping point», autrement dit un point de rupture à partir duquel un système bascule dans un tout autre état, souvent de manière irréversible. Un article publié le 5 février dernier dans le Guardian de Londres estime, sur la base de rapports britanniques et de la National Academy of Science américaine, que les points de rupture (ou «points de non-retour») sont de l'ordre de 10 ans pour la banquise polaire; de 50 ans pour la disparition de forêts tropicales et boréales; de 100 ans pour l'effondrement du Gulf Stream dans l'Atlantique Nord; et de 300 ans pour la fonte de la calotte glaciaire du Groenland et de la dislocation des premières grandes masses de glace dans l'Antarctique occidental. Bien que très spéculatif et avec des chiffres arrondis pour véhiculer un message d'urgence, l'article du journal londonien a le mérite de mettre en évidence l'inertie très différente des divers éléments du système climatique. Ce que l'article ne démontre pas clairement, cependant, c'est que chaque élément du système n'est pas totalement indépendant d'un autre et que si l'on atteint un point de non-retour pour un élément du système au bout de 10 ans, le «tipping point» prévu dans 100 ans en subira aussi les conséquences.

Et si le message paraît alarmiste, c'est que la situation est critique pour bon nombre d'habitants de la planète.

Il y a évidemment des explications complexes et multiples à de telles situations, éthiquement inacceptables au demeurant, qui font intervenir des considérations démographiques, environnementales et climatiques, mais aussi économiques et politiques (liées entre autres à la commercialisation de l'eau et des réseaux de distribution par des quasi-monopoles).

Le pétrole, depuis quelques années, fait énormément parler de lui. Après que l'échéance du «peak oil» a successivement été repoussée lors des dernières décennies du XXe siècle, il semblerait que cette ressource s'épuise réellement depuis quelques années. En tout cas, les prix bloqués au-delà de 100 dollars le baril s'ajoutent aux autres problèmes du moment en contribuant aussi au renchérissement des denrées alimentaires.

Selon l'AFP, le baril de pétrole a inscrit deux nouveaux records historiques lundi 10 mars, à 108,21 dollars à New York et 104, 16 dollars à Londres, poursuivant une spirale haussière causée par l'affaiblissement du dollar, la politique défensive de l'Opep et les tensions géopolitiques.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en avril a également terminé la séance à un record de clôture, prenant 2,75 dollars à 107,90 dollars et effaçant largement sa précédente marque de référence de 105,47 dollars, enregistrée jeudi dernier.

La spirale haussière s'est également poursuivie à Londres, où le baril de Brent de la mer du Nord a clôturé au-dessus du seuil de 104 dollars franchi pour la première fois de son histoire lundi, à 104,16 dollars le baril, en hausse de 1,78 dollar. Il a aussi repoussé son record absolu à 104,45 dollars.

Par ailleurs, une note de Goldman Sachs, publiée vendredi, a également renforcé le sentiment haussier du marché. S'appuyant sur le fait que l'offre hors-Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) semble partie pour plafonner durablement, la banque américaine a révisé à la hausse ses prévisions de prix pour les trois prochaines années. Elle anticipe des prix évoluant autour de 95 dollars le baril en 2008, 105 dollars en 2009, 110 dollars en 2010. Ses analystes estiment par ailleurs que le cycle haussier devrait se prolonger tout au long de l'année 2010, alors que dans leurs précédentes estimations, ils en envisageaient le terme fin 2009. Les analystes de la banque d'affaires, très écoutés des opérateurs, voient même plus loin. "Un rebond futur de la croissance économique américaine ou un problème majeur de production pourrait pousser les prix jusqu'à une fourchette de 150-200 dollars le baril", ont-ils écrit...

Sources : http://www.letemps.ch/template/opinions.asp?page=6&article=227383
http://afp.google.com/article/ALeqM5g0rbOFW2FGo_0-JVRS0dyoJ4UAxQ


dimanche 9 mars 2008

N'oubliez pas le méthane !

Le combat contre le réchauffement de la planète ne se réduit pas au gaz carbonique, rappellent trois scientifiques dans le mensuel La Recherche de mars 2008.

Plusieurs gaz ont, dans l'atmosphère, un effet de serre, c'est-à-dire la capacité d'absorber le rayonnement infrarouge émis par la Terre, et donc de la réchauffer. Il s'agit principalement du gaz carbonique (CO2), du méthane (CH4) et du protoxyde d'azote.

Afin de trouver une unité commune mesurant le potentiel de réchauffement global (PRG) de chacun, le GIEC a calculé, en 1995, l'équivalent en CO2 des autres gaz à effet de serre. Il a établi qu'une molécule de CH4 avait, un siècle après son émission, un pouvoir radiatif 25 fois plus élevé qu'une molécule de CO2.

Ceci vaut pour un horizon de cent ans. Mais si le délai raccourcit, le PRG du méthane croît. En effet, CO2 et CH4 n'ont pas la même durée de résidence dans l'atmosphère. Ainsi, la durée efficace du méthane est d'une dizaine d'années, celle du gaz carbonique de plus d'un siècle. Cela signifie que le méthane exerce l'essentiel de son pouvoir calorifique dans les premières années suivant son émission, alors que celui du gaz carbonique sera réparti tout au long d'un siècle.

Autrement dit, le potentiel de réchauffement du méthane est très élevé au début (une molécule de CH4 équivaut à 90 molécules de CO2 dix ans après son émission), fort au bout de quarante ans (49) et ne retrouve la valeur calculée par le GIEC (25) qu'au bout de cent ans.

À l'échéance de 2050, le PRG du méthane est de 49 fois celui du CO2 et non plus 25. Par conséquent, réduire les émissions de méthane peut avoir un effet deux fois plus important que ne le pensent généralement les décideurs. Pourtant, l'effet du méthane est minoré quand il n'est pas purement oublié. Ainsi, les travaux du Grenelle de l'environnement ne le mentionnent-ils pas.

Les retombées de ce nouveau regard sur le rôle du méthane peuvent déjà être envisagées. En effet, explique Benjamin Dessus, ce gaz est essentiellement émis par l'agriculture (notamment par les ruminants), la décomposition des ordures ménagères et du lisier provenant de l'élevage, et des fuites dans l'exploitation des combustibles fossiles. S'il est difficile d'agir sur les ruminants, les autres sources sont plus contrôlables, à un coût limité.

Benjamin Dessus et Bernard Laponche montrent que récupérer les gaz des ordures ménagères en France aurait un effet équivalent à celui de la construction de quatre réacteurs nucléaires EPR ou que la réhabilitation de 400 000 logements anciens par an pendant vingt-cinq ans.

Dans les pays émergents aussi, la prise en compte du méthane est importante. "Dans le tiers-monde, observe M. Dessus (3), il y a plus d'émissions de méthane que de gaz carbonique : ces pays sont plus agricoles et moins industrialisés. Ils vont se développer, donc il y aura plus de CO2 ; mais il n'est pas inéluctable qu'ils émettent plus de méthane." Dans l'énergie comme dans les décharges d'ordures, le méthane est en effet récupérable à coût modeste, d'autant qu'il constitue lui-même une source d'énergie valorisable. (1)

Le méthane engendre un peu plus de 15% de l'effet de serre anthropique rappelle Jean-Marc Jancovici. Le méthane est un gaz qui se forme dès qu'un composé organique (un reste d'animal ou de plante) se décompose à l'abri de l'oxygène de l'air (par fermentation ou putréfaction), par exemple au fond de l'eau ou sous terre. Les réserves de gaz naturel ne se sont pas formées autrement que par la décomposition, il y a très longtemps, de plantes et d'animaux, qui se sont d'abord transformés en hydrocarbures liquides, puis en gaz. Une partie du méthane présent dans l'atmosphère est donc d'origine parfaitement naturelle, provenant notamment des zones humides (marécages, marais, etc) et...des termites !

Mais l'homme y rajoute sa part. Le méthane d'origine humaine provient :

- pour une part de la combustion de matière organique, notamment des brûlis en zone tropicale (la combustion du bois est toujours une combustion imparfaite, qui libère dans l'atmosphère des composés mal ou pas brûlés, dont du méthane),

- de l'élevage des ruminants (vaches, moutons, chèvres, yaks...), car les aliments qu'ils ingèrent fermentent dans leur estomac, en dégageant du méthane (à titre informatif il y a environ 20 millions de bovins en France : le poids des vaches est supérieur au poids des hommes !),

- de la culture du riz, car les zones humides en général émettent du méthane (ce gaz se forme dès que des composés organiques se décomposent - "pourrissent" - à l'abri de l'oxygène de l'air, comme par exemple au fond des marécages, ou encore dans les sédiments océaniques),

- des décharges d'ordures ménagères (encore le "pourrissement" à l'abri de l'oxygène de l'air),

- des exploitations pétrolières et gazières, à cause des fuites de gaz (le méthane est le principal constituant du gaz naturel), et des mines de charbon (le méthane est le principal constituant du grisou). (2)

Sources :
(1) Hervé Kempf . http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/03/05/
(2) Jean-Marc Jancovici. http://www.manicore.com/documentation/serre/gaz.html
(3)
Benjamin Dessus.
Ingénieur et économiste, il préside l'association Global Chance qui regroupe des experts indépendants sur l'énergie et l'environnement.
http://www.global-chance.org/spip.php?article83#larecherche

vendredi 7 mars 2008

L'OCDE sonne l'alarme

Une info. vraiment décisive mais qui ne met pas encore l'accent sur l'urgence d'une décroissance sélective. J-P D.

L'OCDE sonne l'alarme sur l'état de la planète à l'horizon 2030

Urgence ! Le secrétaire général de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), Angel Gurria, a, à son tour, mercredi 5 mars, tiré la sonnette d'alarme en appelant la communauté internationale à prendre de véritables mesures pour lutter contre le réchauffement climatique et la dégradation généralisée des ressources planétaires.


Perspectives de l'environnement à l'horizon 2030, un pavé de plus de 500 pages, examine dans le détail les effets combinés de la démographie mondiale et de la croissance économique sur l'état de la planète. Et ce à une échéance beaucoup plus proche que ne s'y était, par exemple, essayé l'économiste britannique Nicolas Stern en 2006, dans le premier travail ayant fait date sur le sujet.

"Je vous préviens, si nous ne faisons rien, le tableau de notre planète en 2030 ne sera pas agréable à regarder", a averti M. Gurria.

En 2030, la population de la Terre atteindra 8,2 milliards de personnes contre 6,5 milliards aujourd'hui. Si l'économie mondiale continue de croître à un rythme comparable à celui de ces dernières années, sa taille aura doublé en trente ans. La demande de matières premières (produits agricoles, minerais, énergie fossile, bois, eau) progressera de 60 % dans les pays industrialisés mais de 160 % chez les nouveaux grands acteurs de la scène internationale – Brésil, Russie, Inde, Chine.

Au prix de quels déséquilibres ? L'OCDE a identifié quatre domaines dans lesquels il est urgent d'agir : le changement climatique, la perte de la biodiversité, le manque d'eau et l'impact sur la santé humaine de la pollution. Les deux derniers ont, jusqu'à présent, été les moins médiatisés.

Les chiffres livrés par l'organisation décrivent l'ampleur des enjeux : le nombre de personnes vivant dans des régions touchées par un fort stress hydrique devrait augmenter d'un milliard et concerner ainsi près de la moitié de l'humanité. La pollution de l'air aura des effets croissants sur la santé avec une explosion du nombre de décès prématurés liés à l'ozone troposphérique (dans la basse atmosphère) et aux particules. L'Asie serait la première touchée.

Il existe tout de même une bonne nouvelle : pour l'OCDE, ce constat accablant est cependant loin d'être insurmontable. Le rapport évalue à 1 % de la richesse mondiale en 2030 le montant qu'il faudrait consacrer pour relâcher sensiblement la pression sur la planète et trouver un mode de développement plus soutenable. "Je ne dis pas que cela est bon marché ou facile, mais c'est à notre portée, surtout si on compare cet effort aux conséquences et aux coûts de l'inaction", a affirmé Angel Gurria.

Afin de lutter contre le changement climatique, le secrétaire général de l'OCDE juge nécessaire l'introduction d'une taxe carbone. Ce qui à ce jour est loin de faire consensus. "L'ennemi est connu. Il s'appelle carbone. Nous devons combattre cet ennemi en lui imposant un prix élevé", a-t-il expliqué.

Ce n'est pas la seule suggestion qui risque de prendre à rebrousse-poil les pays industrialisés comme les pays en développement. L'OCDE défend ainsi la suppression des subventions aux énergies fossiles et se montre tout aussi prudente à l'égard des soutiens accordés aux agrocarburants, dont le bilan environnemental est aujourd'hui de plus en plus mis en cause.

La fiscalité ne devrait plus être incitative – récompenser les bons comportements – mais punitive, en taxant les activités qui polluent ou exploitent sans modération les réserves planétaires.

Pour l'OCDE, c'est à cette condition qu'il sera financièrement possible d'organiser le sauvetage de la planète, d'investir dans la recherche technologique et d'évoluer vers une économie "verte". Reste une question sans réponse, et sur laquelle achoppent les négociations internationales : qui paiera la facture ?

L’organisation internationale estime que réduire d’un tiers les émissions des principaux polluants d’ici à 2030 ne coûterait qu’1 à 2 points de croissance au PIB mondial. Encore faut-il le vouloir!

Sources : Le Monde du 7 mars 2008, article de Laurence Caramel.
www.oecd.org/environnement/perspectives2030

lundi 3 mars 2008

La Francilienne : prolongée ou achevée?

La Francilienne (en vert), A86 (en rouge) et le Périphérique (en jaune).

Un schéma simple.
Le périphérique est bouclé.
L'A86 rencontre encore des dificultés à l'Ouest.
L'autoroute A104, appelée Francilienne est une succession de voies rapides entourant Paris à une distance de 30 à 40 km.
Non seulement elle n'est faite qu'aux 3/5 mais elle est constituées de tronçons parfois mal reliés entre eux, notamment à la hauteur de Roissy.
On peut, avec entêtement "rajouter des bouts"! Il est trop tard pour la boucler.

36 mégalopoles en 2015 ?

Il y a deux façons d'échapper au catastrophisme. La première, c'est la politique de l'autruche : on n'a peur de rien parce qu'on ne sait rien. La seconde : c'est la conscientisation du monde entier, seule à même de faire plier les égoïsmes géants qui mettent la planète en coupe réglée. L'écologie politique choisit ce réalisme utopiste. J-P D.

On peut désigner sous le terme de mégalopole toute ville dont la population s'élève à plus de 8 millions d'habitants. Selon cette définition, choisie par l'UNESCO, on en dénombrait 23 en 1995 et elles seraient 36 en 2015. D'ici cette date, toujours selon l’Unesco, leur nombre ne variera pas dans les pays industrialisés. Il passera en revanche de 17 à 30 dans les régions moins développées.


Aujourd’hui la moitié des Terriens vivent dans des mégalopoles et, d’ici 2050, ils seront les deux tiers de la population mondiale. Tel est le bilan alarmant dressé par les spécialistes de l’urbanisation sur l’expansion des villes géantes, lors du forum urbain mondial organisé par l’ONU-Habitat, qui s’est récemment tenu à Barcelone.

Pour le géographe Olivier Dollfus, ces mégalopoles sont de deux types bien différents selon qu'elles appartiennent ou non à ce qu'il nomme l'AMM (Archipel Mégalopolitain Mondial), un ensemble de grandes villes qui contribuent à la direction du monde et sont un symbole fort de la mondialisation. Les mégalopoles ne sont plus alors uniquement décrites par leur nombre d'habitants mais par les fonctions qu'elles remplissent et leur influence sur le reste du monde. C'est ainsi par exemple que 90 % des opérations financières mondiales se traitent au sein d'un nombre limité de mégalopoles des pays développés.

Ce n'est pas un hasard si certains termes désignant des habitats précaires sont associés aux plus grandes métropoles des pays pauvres. Parmi les plus connus en France, on peut citer “favela“, venu du Brésil, ou encore “bidonville“, un mot apparu à Casablanca dans les années 20. On évalue entre 20 % et 30 % le pourcentage des logements créés dans les mégalopoles et qui appartiennent à la “construction informelle“ *.

C'est pour une bonne part dans ce type d’habitat que vivent les 2,5 milliards d'humains qui n'ont pas accès à un réseau d'épuration d'eau. Et l'impact des grandes concentrations urbaines sur la pollution des eaux peut en général se mesurer bien au-delà de leurs limites, notamment en aval des cours d'eaux qui les traversent.

Source : PlanèteMag de la Cité des Sciences et de l'Industrie.
http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/science_actualites/sitesactu/magazine/article.php?id_article=1305&lang=fr&id_mag=3&id_dom=1