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lundi 3 mars 2008

36 mégalopoles en 2015 ?

Il y a deux façons d'échapper au catastrophisme. La première, c'est la politique de l'autruche : on n'a peur de rien parce qu'on ne sait rien. La seconde : c'est la conscientisation du monde entier, seule à même de faire plier les égoïsmes géants qui mettent la planète en coupe réglée. L'écologie politique choisit ce réalisme utopiste. J-P D.

On peut désigner sous le terme de mégalopole toute ville dont la population s'élève à plus de 8 millions d'habitants. Selon cette définition, choisie par l'UNESCO, on en dénombrait 23 en 1995 et elles seraient 36 en 2015. D'ici cette date, toujours selon l’Unesco, leur nombre ne variera pas dans les pays industrialisés. Il passera en revanche de 17 à 30 dans les régions moins développées.


Aujourd’hui la moitié des Terriens vivent dans des mégalopoles et, d’ici 2050, ils seront les deux tiers de la population mondiale. Tel est le bilan alarmant dressé par les spécialistes de l’urbanisation sur l’expansion des villes géantes, lors du forum urbain mondial organisé par l’ONU-Habitat, qui s’est récemment tenu à Barcelone.

Pour le géographe Olivier Dollfus, ces mégalopoles sont de deux types bien différents selon qu'elles appartiennent ou non à ce qu'il nomme l'AMM (Archipel Mégalopolitain Mondial), un ensemble de grandes villes qui contribuent à la direction du monde et sont un symbole fort de la mondialisation. Les mégalopoles ne sont plus alors uniquement décrites par leur nombre d'habitants mais par les fonctions qu'elles remplissent et leur influence sur le reste du monde. C'est ainsi par exemple que 90 % des opérations financières mondiales se traitent au sein d'un nombre limité de mégalopoles des pays développés.

Ce n'est pas un hasard si certains termes désignant des habitats précaires sont associés aux plus grandes métropoles des pays pauvres. Parmi les plus connus en France, on peut citer “favela“, venu du Brésil, ou encore “bidonville“, un mot apparu à Casablanca dans les années 20. On évalue entre 20 % et 30 % le pourcentage des logements créés dans les mégalopoles et qui appartiennent à la “construction informelle“ *.

C'est pour une bonne part dans ce type d’habitat que vivent les 2,5 milliards d'humains qui n'ont pas accès à un réseau d'épuration d'eau. Et l'impact des grandes concentrations urbaines sur la pollution des eaux peut en général se mesurer bien au-delà de leurs limites, notamment en aval des cours d'eaux qui les traversent.

Source : PlanèteMag de la Cité des Sciences et de l'Industrie.
http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/science_actualites/sitesactu/magazine/article.php?id_article=1305&lang=fr&id_mag=3&id_dom=1

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