Actualité

Notre prochain débat citoyen aura lieu le samedi 09 Février à 17h00
Maison de la Challe à ERAGNY

Les circuits courts alimentaires
Les jardins partagés


mardi 11 mars 2008

Le baril de pétrole à... 109 dollars : un point de non-retour?



Les spéculations, les analyses, les propos rassurants n'y peuvent plus rien : le fait est là. Inexorablement, la donne mondiale a changé. Hier à 108 dollars, le baril de pétrole a dépassé, ce mardi 11 mars au matin, pour la première fois, le seuil des 109 dollars à New York, et à Londres la barre des 105 dollars. Le prix du pétrole est le révélateur d'une évolution dont les politiques sont loin d'avoir tiré les enseignements! Aux citoyens de réagir : pas seulement en demandant la baisse des taxes! En exigeant des transports en commun performants et un nouveau mode de vie, et donc... de consommation! J-P D.

L'horizon 2040-2050 n'est plus très loin et, pour beaucoup de décisions à prendre sur le long terme, c'est déjà «demain». Il serait grand temps que les responsables cessent de tergiverser chaque fois qu'un rapport alarmant sur l'état de nos ressources planétaires est publié" estime Martin Beniston, Professeur à l'Université de Genève et titulaire de la chaire de climatologie

Sommes-nous proches de ce que les Anglais appellent un «tipping point», autrement dit un point de rupture à partir duquel un système bascule dans un tout autre état, souvent de manière irréversible. Un article publié le 5 février dernier dans le Guardian de Londres estime, sur la base de rapports britanniques et de la National Academy of Science américaine, que les points de rupture (ou «points de non-retour») sont de l'ordre de 10 ans pour la banquise polaire; de 50 ans pour la disparition de forêts tropicales et boréales; de 100 ans pour l'effondrement du Gulf Stream dans l'Atlantique Nord; et de 300 ans pour la fonte de la calotte glaciaire du Groenland et de la dislocation des premières grandes masses de glace dans l'Antarctique occidental. Bien que très spéculatif et avec des chiffres arrondis pour véhiculer un message d'urgence, l'article du journal londonien a le mérite de mettre en évidence l'inertie très différente des divers éléments du système climatique. Ce que l'article ne démontre pas clairement, cependant, c'est que chaque élément du système n'est pas totalement indépendant d'un autre et que si l'on atteint un point de non-retour pour un élément du système au bout de 10 ans, le «tipping point» prévu dans 100 ans en subira aussi les conséquences.

Et si le message paraît alarmiste, c'est que la situation est critique pour bon nombre d'habitants de la planète.

Il y a évidemment des explications complexes et multiples à de telles situations, éthiquement inacceptables au demeurant, qui font intervenir des considérations démographiques, environnementales et climatiques, mais aussi économiques et politiques (liées entre autres à la commercialisation de l'eau et des réseaux de distribution par des quasi-monopoles).

Le pétrole, depuis quelques années, fait énormément parler de lui. Après que l'échéance du «peak oil» a successivement été repoussée lors des dernières décennies du XXe siècle, il semblerait que cette ressource s'épuise réellement depuis quelques années. En tout cas, les prix bloqués au-delà de 100 dollars le baril s'ajoutent aux autres problèmes du moment en contribuant aussi au renchérissement des denrées alimentaires.

Selon l'AFP, le baril de pétrole a inscrit deux nouveaux records historiques lundi 10 mars, à 108,21 dollars à New York et 104, 16 dollars à Londres, poursuivant une spirale haussière causée par l'affaiblissement du dollar, la politique défensive de l'Opep et les tensions géopolitiques.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en avril a également terminé la séance à un record de clôture, prenant 2,75 dollars à 107,90 dollars et effaçant largement sa précédente marque de référence de 105,47 dollars, enregistrée jeudi dernier.

La spirale haussière s'est également poursuivie à Londres, où le baril de Brent de la mer du Nord a clôturé au-dessus du seuil de 104 dollars franchi pour la première fois de son histoire lundi, à 104,16 dollars le baril, en hausse de 1,78 dollar. Il a aussi repoussé son record absolu à 104,45 dollars.

Par ailleurs, une note de Goldman Sachs, publiée vendredi, a également renforcé le sentiment haussier du marché. S'appuyant sur le fait que l'offre hors-Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) semble partie pour plafonner durablement, la banque américaine a révisé à la hausse ses prévisions de prix pour les trois prochaines années. Elle anticipe des prix évoluant autour de 95 dollars le baril en 2008, 105 dollars en 2009, 110 dollars en 2010. Ses analystes estiment par ailleurs que le cycle haussier devrait se prolonger tout au long de l'année 2010, alors que dans leurs précédentes estimations, ils en envisageaient le terme fin 2009. Les analystes de la banque d'affaires, très écoutés des opérateurs, voient même plus loin. "Un rebond futur de la croissance économique américaine ou un problème majeur de production pourrait pousser les prix jusqu'à une fourchette de 150-200 dollars le baril", ont-ils écrit...

Sources : http://www.letemps.ch/template/opinions.asp?page=6&article=227383
http://afp.google.com/article/ALeqM5g0rbOFW2FGo_0-JVRS0dyoJ4UAxQ


Aucun commentaire: