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Notre prochain débat citoyen aura lieu le samedi 09 Février à 17h00
Maison de la Challe à ERAGNY

Les circuits courts alimentaires
Les jardins partagés


mardi 22 juillet 2008

www.recyclermavoiture.fr




Le site ( http://www.recyclermavoiture.fr), qui présente le cycle de dépollution et de recyclage, donne la liste, département par département, des quelques 1.300 "démolisseurs" et "broyeurs" agréés à travers la France.

societes agreees au 20080623mod

Pour se débarrasser des voitures polluantes autant ne pas ajouter soi-même à la pollution et faire appel à des entreprises qui détruisent les épaves mais les recyclent sans nuire à l'environnement.

Jean-Pierre Dacheux




dimanche 20 juillet 2008

La compétitivité du solaire enfin établie?



"Les cellules solaires, ça marche depuis les années soixante. Mais en raison de leur faible rendement et de leur prix de revient, franchir le seuil de compétitivité revient à gravir une montagne infranchissable. L’américain Nanosolar avait ouvert une voie en fabricant des cellules cent fois plus minces. Des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology ont choisi une autre approche en transformant n’importe quel panneau de verre en concentrateur…

Il n’est pas si courant de voir des travaux très technologiques à l’honneur dans la revue Science. Mais les travaux de Marc Baldo et de son équipe ont pourtant été publié par la revue, à peine plus de trois mois après la soumission de l’article. Une célérité rare qui confirme l’intérêt de ces recherches.

Le panneau solaire vu par Baldo et son équipe est pour l’essentiel une plaque de verre. Sur la majeure partie, un revêtement “maison” capte le rayonnement solaire, le réémet à une longueur d’onde plus élevée tout en le piégeant et en le guidant. 80% de l’énergie solaire atteint alors le pourtour de la vitre, où sont placées des cellules solaires optimisées pour ce rayonnement. L’efficacité est spectaculaire puisqu’à surface active égale, les cellules photovoltaïques produisent cent fois plus d’électricité que dans des panneaux ordinaire. De plus, en empilant des couches aux propriétés différentes, on peut imaginer de fabriquer des panneaux dotés de cellules optimisées pour chaque type de fréquence lumineuse et doubler encore le rendement final. Aujourd’hui, la taille des vitrages est encore limitée à quelques centaines de centimètres carrés.

Selon Baldo, le revêtement du vitrage n’est pas onéreux et supporte aisément des irrégularités de surface. Le revêtement est une encre organique qui se dépose, par un procédé d’imprimerie, sur un verre très ordinaire. De cette manière, n’importe quelle vitrage peut être conçu de manière à laisser passer 10% de la lumière, et convertir le reste en électricité. De quoi transformer les façades d’immeubles en centrales solaires!

Et ce n’est pas tout, car le procédé imaginé et testé au MIT peut aussi améliorer le fonctionnement des panneaux solaires traditionnels, en doublant leur efficacité, ont vérifié les chercheurs. Ils estiment que leur procédé pourrait être commercialisé en seulement trois ans. Reste à régler le procédé sur des grandes surfaces. Baldo et ses collègues ont déjà créé la startup qui s’en chargera. Tandis que le prix de l’énergie grimpe en flèche, la montagne de la compétitivité du solaire pourrait rapidement être franchie".

Par Denis Delbecq • 11 juillet 2008

Cet article que propose Science et Vie de Juin 2008, dans un Hors série : Un pas de géant pour le solaire, donne à penser que le solaire va trouver toute sa place dans le développement des moyens de capter les énergies renouvelables et même inépuisables, au premier rang desquelles se trouve le solaire. Nous devrons suivre le sérieux de telles informations pour le moment apparemment crédibles. Si c'est bien le cas, nous entrons dans une ère nouvelle pour nos civilisations. Il n'est que temps.

Pierrette Borgne et Jean-Pierre Dacheux


http://mondedurable.science-et-vie.com/2008/07/un-pas-de-geant-pour-le-solaire/

vendredi 18 juillet 2008

Pour SORTIR DUI NUCLÉAIRE, Anne Lauvergeon, PDG d'Areva, doit démissionner

Sortir du nucléaire passe à la vitesse supérieure et accuse. Nous publions, ci-dessous, un extrait de son communiqué, daté de ce jour, mettant en cause AREVA au plus haut niveau des responsabilités.



"La Présidente d'Areva, qui depuis des années s'évertue à dissimuler la vérité sur l'industrie nucléaire comme le démontre sa gestion des rejets de la SOCATRI, doit assumer ses responsabilités.


L'entreprise SOCATRI, responsable des récents rejets d'uranium dans l'environnement au Tricastin qui font l'actualité depuis 10 jours, est une filiale d'Areva. Anne Lauvergeon, PDG d'Areva, se rend aujourd'hui, vendredi 18 juillet après-midi, à l'usine de la SOCATRI sur le site du Tricastin.

Areva vient d'annoncer par communiqué de presse (17 juillet) qu'un nouveau directeur de la SOCATRI va être nommé... ce qui revient à dire que l'actuel directeur "saute" pour sa gestion de la situation, désastreuse en terme d'image pour Areva. Le ministre de l'écologie Borloo a déclaré ce jeudi 17 juillet au journal de 13h de France 2 qu'il souhaite "exiger une fermeté totale, des sanctions si il le faut".

Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande donc à ce que ce soit Anne Lauvergeon elle-même qui démissionne.

Les sanctions qu'évoque le ministre doivent être prises au plus haut niveau et non à l'encontre de cadres subalternes d'Areva, qui serviraient de boucs émissaires bien pratiques. Anne Lauvergeon doit tirer toutes les conséquences de son incurie et de celle de sa filiale SOCATRI.

Depuis qu'elle est à la tête d'Areva, Mme Lauvergeon n'a cessé de cacher la vérité sur l'industrie nucléaire au profit de campagnes publicitaires permanentes sur tous les supports".

http://www.sortirdunucleaire.org/index.php?menu=actualites&sousmenu=communiques&page=index#

mardi 15 juillet 2008

Tricastin : tout n'a pas été dit!

Sans commentaire : nous publions, ici, la prise de position du réseau Sortir du Nucléaire, dont nous sommes membres, après qu'il soit apparu que la pollution de la nappe phréatique, au Tricastin, était antérieure à l'accident survenu le 7 juillet! Autrement dit, une pollution radioactive a succédé à une autre, plus ancienne. Elle a donc été cachée!


  • "Sortir du nucléaire" demande prélèvements indépendants sur les sites nucléaires

    15/07/2008-[16:36] - AFP

    PARIS, 15 juil 2008 (AFP) - Le réseau "Sortir du nucléaire" a demandé mardi, dans une lettre au ministre de l’Ecologie Jean-Louis Borloo, "des prélèvements indépendants" près de tous les sites nucléaires, après la découverte au Tricastin (Vaucluse) de concentrations d’uranium dans la nappe phréatique.

    "Nous vous demandons solennellement que soient mis en oeuvre au plus vite des prélèvements près de tous les sites et centrales nucléaires", réclame "Sortir du Nucléaire". Le réseau estime "légitime de penser que des rejets radioactifs sont occasionnés par différents sites ou centrales nucléaires, et sont cachés dans le but de ne pas nuire à l’image du nucléaire". L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), enquêtant après la fuite de 74 kg d’uranium naturel dans une station de traitement de l’usine Socatri du Tricastin, avait révélé en trois points de la nappe phréatique "des variations de concentration en uranium (qui) ne peuvent pas être expliquées par le rejet accidentel". "La découverte d’uranium +suspect+ autour du site du Tricastin laisse à penser que des rejets radioactifs dans l’environnement ont eu lieu et ont été maintenus secrets, mettant ainsi en danger les citoyens", note dans sa lettre le réseau, qui revendique plus de 800 associations. "Pour que les résultats ne puissent souffrir d’aucun soupçon, ces prélèvements doivent être faits par des organismes indépendants comme la Criirad ou des organismes étrangers n’ayant aucun lien avec les industriels du nucléaire ni avec l’Etat français", estime enfin "Sortir du nucléaire".

jeudi 10 juillet 2008

Tricastin : un très brutal avertissement !


Non fonctionnement d'une cuve de rétention, délai dans le signalement de l'incident, absence de chiffre précis sur la radioactivité : bien des questions se posent au lendemain de l'annonce de rejets d'uranium à l'extérieur du site nucléaire de Tricastin, à Bollène, dans le Vaucluse.


Cela aurait pu être bien plus grave, mais c’est déjà très grave : la SOCATRI, filiale d’AREVA, déjà rappelée à l’ordre par la très tolérante ASN (Autorité de sureté nucléaire), dans son rapport de 2007, rendu public en mai 2008 , n’a pu empêcher une fuite d’effluents uranisés , à raison de 12 grammes d’uranium par litre !

Mardi 8 juillet, les premiers calculs aboutissaient au chiffre de 260 kg d'uranium déversés dans les rivières de la Gaffière et du Lauzon, puis, en fin de course, dans le Rhône. Le lendemain, cette évaluation a été ramenée à 224 kg, pour 74kg parvenus jusqu'aux rivières.


À Bollène, Lapalud et Lamotte-du-Rhône, pêche, baignade et irrigation restent interdites. La consommation d'eau issue de captage privé est interdite sur les trois communes, tout comm
e l'irrigation issue des trois cours d'eau, et même les activités nautiques. Un luxe de précautions qui serait inutile si aucun risque ne subsistait, comme déjà on veut nous le faire accroire !

Marie-Claude Bompard, le maire de Bollène, a dénoncé le manque d'information et s'est dite "soucieuse" si un incident plus grave devait se produire. Par ailleurs, le président de la Région, Michel Vauzelle s'est déclaré "très préoccupé" par les risques encourus par la population. Mais cela suffit-il ?

L'incident pourrait être classé comme anomalie, au niveau 1 de l'échelle Inès, qui évalue la gravité des évènements touchant les installations nucléaires et qui compte sept niveaux. Cet incident n'a donné lieu à aucun commentaire de la part des autorités de tutelle. Pas de réaction ministérielle, pas de déplacement sur les lieux. Motus. Si l'on suit cette échelle Inès, dès qu'il y a rejet dans l'environnement, un tel accident doit au moins être classé de niveau 3, selon Yannick Rousselet, responsable Énergie de Greenpeace-France.

Surprenant : le PCF, dans un communiqué, en profite pour rappeler son attachement à l’industrie nucléaire : « Bien évidemment, les exigences de réponse à nos besoins énergétiques et de lutte contre l’effet de serre rendent l’énergie nucléaire incontournable en France. Nous avons besoin du nucléaire comme nous devons parallèlement prendre le parti de la diversification et donc du développement des énergies propres et renouvelables » écrit-il. En pareilles circonstances, cette clarification, sans guère de précaution (autre qu’un appel au maintien de la gestion publique des centrales), permet de dire que la rupture idéologique avec les écologistes est consommée !

Retour au créneau des pronucléaires d’un côté, y compris « à gauche », minimisation des risques de l’autre, mais on peut faire mieux encore : dans le contexte du moment, pour continuer à promouvoir le nucléaire, il faut accuser ceux par qui le doute a ressurgi dans l’opinion. La SOCATRI va donc en faire les frais. Le 11 juillet, la presse annonce que : "L'ASN a décidé de l'arrêt de l'envoi de nouveaux effluents dans l'unité où l'incident a été signalé". Ceci signifie que cette installation sera probablement rapidement démantelée", a précisé Philippe Ledenvic, délégué à Lyon de l'ASN, lors d'une conférence de presse.

L'ASN a précisé que ses constats donneront lieu à l'établissement d'un procès-verbal qui sera transmis au procureur de la République de Carpentras. Le parquet de Carpentras a ouvert jeudi une instruction judiciaire pour pollution. Démantèlement de l’installation mal gérée, mal exploitée, saisine de la justice. Les sanctions tombent. On peut continuer…

Pour Sortir du Nucléaire « il est incroyable qu'il ait fallu un accident nucléaire pour que l'ASN s'aperçoive subitement que l'état de l'usine Socatri nécessite l'arrêt de son fonctionnement : l'ASN a-t-elle été incompétente en ne détectant pas cette situation, ou bien a-t-elle fait preuve d'une coupable permissivité ? En tout état de cause, s'il est évident que la Socatri-AREVA est coupable, il en est certainement de même pour l'ASN dont les responsabilités doivent être sanctionnées ».

Sources :

http://www.laprovence.com/articles/2008/07/10/510720-A-la-une-Tricastin-un-rapport-qui-accuse.php
http://www.lejdd.fr/cmc/societe/200828/tricastin-des-ecarts-deja-signales-_132149.html




Après les fuites radioactives apparues dans une centrale nucléaire, au Japon, le 14 juin 2008, suite à un tremblement de terre, et en dépit des normes de constructions parasismiques, après les fuites constatées aussi, en Allemagne, le 25 juin 2008, dans la mine de sel de Basse Saxe recevant les déchets nucléaires, allons-nous finir par comprendre, avertissement après avertissement, qu’un nouveau Tchernobyl est statistiquement probable et qu’il est tant de protéger l’Europe tout entière d’une menace de moins en moins bien maîtrisée. Il y va de notre avenir.


La France, avec ses 58 centrales, la seule au monde à produire 80% de son électricité par le nucléaire, est enfermée dans une logique dangereuse et rendant très difficile le passage aux énergies de l’avenir, renouvelables. Le pari que l’automobile électrique va supplanter l’automobile à carburant pétrolier est à peu près aussi insensé que l’idée selon laquelle les agrocarburants pourraient remplacer l’essence ou le gasoil. La sortie de l’ère du tout pétrole et du tout nucléaire est inéluctable ; le temps des sources d’énergies multiples s'est ouvert, trop timidement, mais de façon irréversible.

Nous voici avertis de nouveau : s’enfoncer dans l’impasse nucléaire peut coûter très cher à l’humanité, un coût qui, au-delà de l’échec financier, peut conduire à une catastrophe historique.

Pierrette Borgne et Jean-Pierre Dacheux

lundi 7 juillet 2008

Quand deux conceptions du monde s’affrontent

Au travers du débat sur le nucléaire, deux conceptions du monde s’affrontent.

Nicolas Sarkozy a annoncé jeudi, lors d'un déplacement au Creusot, la construction d'un deuxième EPR en France.

Le président a justifié cette décision par la flambée des prix du pétrole et du gaz. "L'ère du pétrole bon marché, c'est fini. Le nucléaire est plus que jamais une industrie d'avenir et une énergie indispensable", a-t-il scandé, avant d'expliquer que: "chaque EPR fait économiser 2 milliards de m3 de gaz par an quand il remplace une centrale à gaz et onze millions de tonnes de CO2 [de rejets de CO2, ndlr] par an quand il remplace une centrale à charbon".
"L'électricité qui sort d'un EPR est 30 à 50% moins chère que l'électricité qui sort d'une centrale à gaz ou au charbon. On peut devenir exportateur d'électricité alors qu'on n'a ni pétrole, ni gaz. C'est une chance historique de développement".
Le président de la République a également souligné au passage "la chance de la France du fait que (le général) de Gaulle ait anticipé le nucléaire", qui fournit aujourd'hui 80% de l'électricité en France.

La présidente du directoire d'Areva, Anne Lauvergeon, accompagnait le président au Creusot. EDF s'est dit prêt à répondre à la demande du gouvernement. Et Suez a indiqué, de son côté, que si le futur groupe GDF Suez était bien candidat à la construction du deuxième réacteur, il ne le ferait pas seul.

Le chef de l'Etat n'a pas précisé la localisation de ce futur réacteur ni la date de sa mise en service. Selon Les Echos, cette mise en service du nouveau réacteur pourrait intervenir aux environs de 2017.

François Fillon avait, à la mi-juin, affirmé que le Gouvernement réfléchissait à la construction éventuelle d'un deuxième EPR en France, après celui de Flamanville dont le chantier a démarré en décembre et qui devrait être mis en service en 2012.

Jean-Louis Borloo a qualifié, vendredi 4 juillet, de "marginal" le rôle du second réacteur nucléaire EPR de 3e génération ! Un EPR de plus ou de moins, ça ne va pas changer fondamentalement la production électrique française", a ajouté le ministre de l'Ecologie sur France inter. "Proportionnellement, même avec cette annonce, le nucléaire baisserait dans le mix énergétique français", a-t-il poursuivi

Source : http://www.challenges.fr/actualites/politique_economique/20080703.CHA3727/epr__gdf_suez_ne_se_lancera_pas_seul_dans_la_constructi.html

Passons sur les affirmations scientifiquement discutables de Nicolas Sarkozy, la question essentielle ne se situe pas là : les transports et le chauffage assurés par le pétrole ne peuvent être remplacés par de l’électricité d’origine nucléaire !

Lors d’un entretien, paru dans Libération, Frédéric Marillier, chargé de la campagne Energie pour l'ONG Greenpeace France, avait ironisé : «Le nucléaire ne fait pas rouler les voitures».

Extraits :

Durant le Grenelle de l’environnement, il n'avait jamais été question de la construction d'un nouveau réacteur de ce type. Oublie-t-on les problèmes que connaît le chantier du premier EPR à Flamanville ? Tous les travaux de construction ont été stoppés sur injonction de l'Autorité de Sûreté nucléaire qui a relevé de nombreuses anomalies et malfaçons. Les deux seuls qu'Areva tente de construire connaissent de gros problèmes. A Flamanville, les travaux sonts supendus. En Finlande, le chantier, commencé en 2005, affiche un surcoût de 1,3 à 2,2 milliards d'euros pour un coût initial de 3,3 milliards et un retard d'au moins deux ans: il devait commencer à fonctionner en 2009, on parle de 2011.

Le nucléaire ne produit que de l'électricité et 80% de l’électricité, en France provient actuellement du nucléaire, un record mondial ! Pourtant, dans le domaine des transports, qui représentent plus de la moitié de la consommation française de pétrole, le nucléaire ne peut rien apporter : le nucléaire ne fait pas avancer les voitures. Et ce n'est pas demain la veille !.
Le nucléaire n'est pas la bonne réponse à la crise du pétrole d'autant qu'un deuxième EPR ne pourrait entrer en fonction avant longtemps

Le nucléaire ne peut non plus être une réponse en terme de chauffage face à la hausse du prix du fuel ? Le chauffage électrique est une vraie aberration du point de vue énergétique: on fait de la chaleur pour faire de l'électricité pour faire de la chaleur... et le rendement est très mauvais. Les Français allument le chauffage tous en même temps, le matin au réveil et le soir en rentrant. Or le nucléaire n'est pas adapté à ce type de consommation. Du coup, EDF est obligée, lors des pics de consommation, de faire appel à de l'électricité importée des pays voisins comme l'Allemagne ou de mettre en route des centrales à charbon qui elles sont très émettrices de gaz à effet de serre.

En bref, mieux vaut proposer aux consommateurs des voitures moins gourmandes et des maisons mieux isolées si on veut vraiment lutter contre le réchauffement climatique et faire face à la crise du pétrole.

http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/331827.FR.php

Pierrette Borgne et Jean-Pierre Dacheux

dimanche 6 juillet 2008

AIRPARIF nous cache l’ampleur de la pollution en Ile de France


"Ce qu'on vous cache sur la pollution en Ile-de-France", titrait Le Parisien le 7 juin. En exclusivité, le quotidien dévoilait les résultats d'une étude qui met en cause l'association chargée de la mesure et de l'information sur la pollution atmosphérique en Ile-de-France, le réseau Airparif. L'ONG
Écologie sans frontière (ESF), qui a commandé ce travail à un bureau d'étude indépendant, Horizons, y divulgue d'édifiantes conclusions. Présente au Grenelle de l'environnement, ESF cherche à "sensibiliser et à interpeller" l'opinion sur la nécessité d'un "plan Marshall" de la pollution de l'air, comme l'indique Frank Laval, son président, notamment dans un livre récent : Pollution de l'air, 63 millions de contaminés.

Si le taux de dioxyde de carbone a baissé de 9% ces dernières années, le niveau d’ozone s'est accru de 64% depuis dix ans, notamment à cause de l'augmentation du trafic aérien et routier: en 2020, ce gaz polluant pourrait être responsable de 21 000 décès prématurés chaque année. "L'ampleur et les impacts de la pollution atmosphérique sont sous-évalués sur l'agglomération parisienne, les politiques de réduction mises en œuvre sont nettement insuffisantes, au regard des connaissances scientifiques actuelles", souligne l'étude d'Horizons. Le dispositif déployé par Airparif est au cœur de la critique: les mesures de la pollution des sites à très forte concentration seraient insuffisantes, et certaines zones d'ombres subsisteraient, comme les aéroports et le métro. De plus, pour Horizons, l'inventaire des polluants est obsolète et incomplet. Au final, leur conclusion est sans appel: "Les risques encourus sont complètement sous-évalués, et la population est loin d'être suffisamment informée." Onze millions d'habitants sont concernés.

L'attaque la plus virulente est lancée contre les seuils d’information et d’alerte. Ils seraient "beaucoup trop élevés pour êtres crédibles". Pire, certains polluants analysés ne sont pas pris en compte pour le déclenchement des alertes. C'est le cas pour les particules fines (ou PM10), recrachées notamment par les véhicules diesel (55% du parc automobile français) dont la nocivité est établie.

A ce sujet, Horizons pointe le retard de la région Ile-de-France, non seulement par rapport aux seuils fixés par d'autres pays européens, mais également au vu des dispositifs mis en place par d'autres régions françaises. Selon les données d'Airparif, le seuil fixé par l'OMS (50 µg/m3) aurait pourtant été dépassé près d'un jour sur deux, rien que dans la station de mesure du XIVe arrondissement de Paris. "Tout se passe comme si le nuage de pollution s'arrêtait aux frontières de l'Ile-de-France", s'indigne Frank Laval.

Écologie sans frontière, http://ecologienofrontiere.free.fr/

Horizons, Bureau d'études et de conseil en écologie. http://www.bureau-horizons.org



On lira aussi avec intérêt : de Frank Laval et Marc Jolivet (Préfacier)
, Pollution de l'air, 63 millions de contaminés. Faut-il s'arrêter de respirer pour éviter de mourir ?,
éditions du Rocher, mai 2008.

Jean-Pierre Dacheux et Pierrette Borgne