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vendredi 1 février 2008

L'Anthropocène : l'univers où se détruit homo sapiens

Encore une info décisive : l'homme ne connaît plus le monde qu'il transforme. Plus que la menace atomique -qui n'a pourtant pas disparu!-, une "anthropisation" de la planète peut nous être fatale. J-P D.

En 1885, le congrès international de géologie avait adopté le terme holocène (ère entièrement nouvelle) pour qualifier le cycle à peu près stable de 10 000 ans commencé après la dernière glaciation.

Mais c’était oublier les gigantesques bouleversements terrestres d’origine humaine qui allaient survenir ces deux derniers siècles, depuis le début de l'ère capitaliste. C’est pourquoi Paul Joseph Crutzen, Prix Nobel de chimie en 1995, reconnu pour ses travaux sur l’altération de la couche d’ozone, préfère parler, depuis l’année 2000, d’anthropocène, ou modification de la biosphère par l’espèce homo sapiens.

La population qui est la nôtre utilise, en effet, 50 % des ressources mondiales en eau douce, respire 15 % de l’oxygène de photosynthèse, émet 30 % du dioxyde de carbone, et comptera 9 milliards d'individus en 2050. Par son activisme sans limites et sans contrôle, le climat est bouleversé, la biodiversité est en péril et les ressources s’épuisent.

La bonne option, que Crutzen appelle « mitigation », viserait à atténuer considérablement l’influence humaine sur la Biosphère. Mais Crutzen envisage le pire, une société qui se refuse à changer ses habitudes ("business as usual").

Alors, il faudrait aller jusqu’au bout des sauts technologiques, mettre en place de la géo-ingénierie pour transformer l’atmosphère et nous protéger du réchauffement climatique. Il faudrait imiter les volcans et envoyer chaque année par fusée des millions de tonnes de soufre dans la stratosphère pour réduire l’entrée des rayons solaires... ! Et ce ne sont pas des rêves! Les apprentis sorciers vont-ils encore encore frapper! Les faux savants cherchent, avant tout, à préserver l’illusion d’une humanité maîtresse des éléments et capable d'un développement durable, celui de la richesse sélective…

Source à chercher sur biosphere.ouvaton.org.

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