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dimanche 8 mars 2009

Les oiseaux, à leur tour, nous mettent en garde.

Sept centres de recherche européens confirment l'influence négative du réchauffement climatique sur les oiseaux


Le programme des Nations unies pour l'environnement (UNEP) a souligné, le 5 mars, la baisse générale du nombre des oiseaux migrateurs, signe alarmant de l'état de la biodiversité du monde, selon cet organisme.

Dix scientifiques appartenant à sept universités et centres de recherche européens, dont le Muséum national d’histoire naturelle de Paris (connu sous le nom de Jardin des Plantes) viennent de rendre publique une étude confirmant ce que pressentent et affirment les ornithologistes, dont Philippe Dubois de la Ligue pour la Protection des Oiseaux, depuis plusieurs années : le réchauffement climatique en cours menace l’existence de nombreux oiseaux nichant en France et dans la plupart des pays européens.

Bien que les températures aient encore peu augmenté récemment, il est surprenant de constater à quel point l’impact est déjà visible sur les populations d’oiseaux nicheurs à travers toute l’Europe ».

Les prévisions des dix spécialistes établissent que si trente espèces vont voir leurs populations augmenter, quatre-vingt-douze autres vont enregistrer un effondrement sinon une disparition de leurs effectifs. Parmi les espèces les plus menacées : la bécassine de marais, le vanneau huppé, le traquet motteux, le casse-noix moucheté, le pinson et le rouge-gorge.

La cause est donc hélas entendu : les modifications climatiques perturbent sérieusement les habitudes migratoires de millions d’oiseaux, mais en plus leur existence même est menacée. Tout comme est menacée la biodiversité du territoire français et européen. Tout comme la biodiversité de l’Afrique, de l’Asie, de l’Amérique Latine et des espaces arctiques et antarctiques. Menaces qui ne concernent pas seulement les oiseaux mais toutes les espèces vivantes. Y compris celles, des insectes de toutes sortes, qui participent à la pollinisation des fruits et des légumes. Si ces insectes, et pas uniquement les abeilles dont un quart de la population mondiale a déjà été éliminée depuis vingt ans, disparaissent nous aurons de moins en moins de fruits et de légumes sauf si nous fécondons chaque fleur... à la main. Ce qui est évidemment impossible. Mais qui s’en soucie ? Combien des politiques de droite ou de gauche ont appris, en dehors de leurs gentilles déclarations sur le « développement durable », à réfléchir écologiquement, c’est à dire au delà du terme prévisible de leurs mandats.

Cette situation de la biodiversité, alors qu’il s’agit officiellement une des priorités de l’Europe, ne semble émouvoir que les naturalistes. Et les milliers de bénévoles qui, pour le compte du Muséum national d’histoire naturelle et les autres centres universitaires de recherche, ont passé des mois à traquer les oiseaux, à les observer et à les compter.

La préservation de la biodiversité, qui concerne également le monde végétal, est essentiel, est l’un des facteurs essentiels de la survie de l’humanité. Et non pas, comme on l’entend dire souvent, de la survie de la planète. Car il devient évident que si l’homme disparaît, la terre, elle, poursuivra son destin sans nous.

Extrait d'un article de Claude-Marie Vadrot

Source : http://www.mediapart.fr/club/blog/claude-marie-vadrot/050309/sept-centres-de-recherche-europeens-confirment-l-influence-nega

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