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dimanche 1 mars 2009

Le Congrès américain alerté sur les dangers de l'extraction d'uranium

Au moment où la relance du nucléaire est devenue "tendance", et alors que le Président de la République française se fait le VRP de l'industrie atomique, les mises en garde, elles aussi, réapparaissent. (1) Il y a peu, une émission télévisée ("La France contaminée") a porté à la connaissance des Français les ravages occasionnés par l'exploitation -aujourd'hui terminée- et les déchets -toujours dangereusement actifs- des mines d'uranium, dans notre pays (2). Quoi qu'on dise, l'homme ne sait pas se débarrasser des déchets radio-actifs sans mettre les populations en péril. L'irresponsabilité des promoteurs des centrales EPR ne tardera pas, également, à surgir. Dès à présent, il convient de dénoncer des atteintes à l'environnement qui ruinent toute politique écologique, Grenelle de l'environnement ou Grenelle de la mer inclus... Puissions-nous réveiller l'opinion mondiale quand il est encore temps.

Mine d'uranium au Niger (source: dissident média)

De Washington - Un physicien français et un acteur américain se sont engagés aux côtés de représentants de peuples indigènes d'Afrique, d'Australie et des Etats-Unis, pour alerter les parlementaires américains des dangers de l'extraction de l'uranium.

"Nous voulons que les parlementaires américains comprennent que l'extraction d'uranium est très polluante et qu'il n'y a pas de réponse scientifique actuellement à la question du stockage des déchets", a dit à l'AFP Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire du laboratoire français de la CRIIRAD (Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité).

Des responsables de la communauté nomade touareg du Niger, des Indiens d'Amérique, des Aborigènes d'Australie ont souligné les ravages causés par l'extraction minière sur leur environnement.

Au Niger, la société française Areva extrait de l'uranium depuis plus de 40 ans sans "aucun souci pour l'environnement, la santé des personnes, les animaux", a déclaré à l'AFP Sidi-Amar Taoua, un Touareg qui vit depuis sept ans aux Etats-Unis.

L'extraction d'uranium "a engendré un conflit. Les Touaregs ont pris les armes pour défendre leur terre contre le régime du Niger qui est complice avec Areva", a-t-il ajouté.

En janvier, Areva avait annoncé le dépôt d'une demande d'agrément des autorités américaines pour construire un site d'enrichissement d'uranium d'un coût de deux milliards de dollars, dans l'Idaho (nord-ouest).

Les terres réservées aux Indiens dans le sud-ouest des Etats-Unis ont abrité plus de 1.300 mines d'uranium. Même si la plupart ont fermé, elles ont laissé derrière elles de l'eau polluée et des maladies telles que le cancer ou les affections rénales, a assuré le militant écologiste amérindien Manny Pino.

"Dans ce contexte de renaissance nucléaire, le gouvernement fédéral en oublie presque les inconvénients historiques de l'extraction d'uranium, et donne la priorité aux avantages économiques du nucléaire au détriment de nos terres, notre eau, et notre peuple", a-t-il dit.

Mitch, un Aborigène qui milite contre les déchets radioactifs et l'extraction d'uranium en Australie, le plus gros producteur mondial du minerai, a ajouté: "les gains financiers de court terme vont nous laisser avec des déchets mortels pour les générations à venir".

L'extraction d'uranium a connu une longue période d'expansion aux Etats-Unis entre les années 1940 et 1980, avant de diminuer dans les années 1990 alors que les cours s'effondraient.

Quand les prix ont atteint 140 dollars la livre en 2007, les compagnies minières se sont jetées "comme des vautours", sur les régions riches en uranium, dont 70% se trouvent sur des terres habitées par des indigènes à faibles revenus, a dit James Cromwell, l'acteur qui interprète le rôle de George Bush père dans le film "W."

Alors que les prix du pétrole et du gaz ont atteint des sommets l'an dernier, l'énergie nucléaire a regagné du terrain, apparaissant comme une solution permettant aux Etats-Unis de parvenir à l'indépendance énergétique.

Le secrétaire à l'Intérieur de l'administration Bush, Dirk Kempthorne, a autorisé la prospection près du Grand Canyon, un site classé par l'UNESCO.

En janvier, un représentant démocrate de l'Arizona (sud-ouest) au Congrès Raul Grijalva a introduit un projet de loi qui interdirait l'extraction minière sur plus de 4.000 kilomètres carrés autours du Grand Canyon.

(1) http://www.romandie.com/ats/news/090301055110.ggzmq1ap.asp


Carte des anciennes mines d'uranium en France

(2) http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/developpement-durable-1/d/enfin-une-carte-des-mines-duranium-en-france_18130/


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