Et pourtant, même quand les bonnes intentions commenceront à passer dans des projets devant déboucher sur des réalisations, il y aura loin encore de coupe aux lèvres.
Pourquoi attendre les résultats de ce bilan carbone (prévus à l'automne 2009) pour mettre en œuvre une politique de généralisation des installations de panneaux voltaïques? Pourquoi ne pas exhumer les recherches engagées puis abandonnées, aujourd'hui d'actualité, et relatives à la géothermie? Pourquoi après avoir lancé le VélO2 et ne pas entreprendre la réalisation de multiples pistes cyclables? Pourquoi avoir laissé à Véolia, entreprise commerciale, la gestion de la distribution de l'eau potable, pour 18 ans ? Pourquoi ne pas favoriser l'alimentation bio (et d'abord dans les restaurants scolaires) sans plus attendre? Pourquoi continuer à soutenir que la réalisation d'une autoroute au travers de l'agglomération est une nécessité? Pourquoi ne pas commencer à transformer le parc automobile pour aller vers les motorisations non polluantes (électriques, GPL et autres biogaz) en attendant mieux? Pourquoi ne pas créer un pôle de recherches ouvert aux citoyens concernés et chargé de présenter, dans chaque commune, des initiatives écologiques de qualité? Pourquoi ne pas ouvrir, dans les écoles, collèges, lycées, à l'université, des centres d'informations sur "le développement durable" adaptés à l'âge des élèves, intégrés dans les CDI ou Bibliothèques, et animés par des intervenants qualifiés?
On pourrait allonger la liste. Il est vain de parler de gaz à effet de serre, de changement climatique, de réduction des déchets, d'énergies renouvelables si ce nouveau discours reste inscrit dans des politiques incompatibles avec tous ces objectifs.
Il ne s'agit pas d'ajouter aux politiques existantes une politique supplémentaire trop oubliée jusqu'ici, mais il s'agit de remplacer des politiques obsolètes par des politiques fondées sur une écologie véritable. On y viendra inéluctablement, mais, comme l'écrit l'auteur de l'article paru dans Douze comme une : "il va falloir faire vite"! Compter sur le seul comportement civique des habitants revient à botter en touche ou à attendre des jours meilleurs, or une course contre la montre est engagée. À l'échelle de grandes villes et d'agglomérations on peut travailler à modifier et les pratiques et les comportements qui, à la vérité, ne sont pas dissociables.
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