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mercredi 27 mai 2009

Avec le Circuit de F1, à Flins, le Gouvernement bascule dans l'antiécologisme radical.

Le Grenelle de l'environnement est en fin de vie. L'arrivée prochaine de Claude Allègre au Gouvernement l'annonce. La décision de François Fillon de relancer le circuit de formule 1, aux Mureaux, en constitue la preuve.



Le Parisien
du 26-05-09 titre : Circuit de F1 : Fillon met en avant le projet de Flins.

Il précise :

Matignon a souligné mardi, à l'issue d'une réunion interministérielle autour du Premier ministre, que tout nouveau circuit de Formule 1 devrait strictement respecter l'environnement, alors que le projet de Flins-les-Mureaux (Yvelines) suscite le débat sur ce point. «Tout projet de circuit devra en tout état de cause concilier respect de l'environnement, logique de développement et ambition sportive», écrivent les services de Matignon dans un communiqué.

«Le projet du conseil Général des Yvelines de construire un circuit sur le site de Flins répond aux exigences techniques des organisateurs du championnat du monde», souligne le texte. Mais «il convient que les porteurs de ce projet apportent des réponses précises aux problématiques techniques et environnementales que pose le choix de ce site dans le respect strict des procédures existantes», ajoute-t-il.

Trois sites sont candidats pour l'organisation du Grand Prix de France : Flins-Les Mureaux (Yvelines), Val de France (Sarcelles, Val d'oise) et Magny-Cours II (Nièvre), où s'est déroulée la course jusqu'en 2008. L'hypothèse de Flins-Les Mureaux, au départ privilégiée par François Fillon et le secrétaire d'Etat aux Sports Bernard Laporte, se heurte notamment à l'opposition du ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, le site choisi se situant sur des captages d'eau qui alimentent quelque 500.000 foyers.

Cette localisation le place en «parfaite contradiction» avec l'un des objectifs du Grenelle de l'environnement, qui prévoit la protection des captages d'eau par l'interdiction locale d'activités polluantes, soulignent les associations écologistes.

Par ailleurs, le collectif «Flins sans F1» a demandé «l'arrêt immédiat» du projet après le départ de la présidence du conseil général des Yvelines de Pierre Bédier (UMP), son principal promoteur, devenu inéligible, après sa condamnation définitive dans une affaire de corruption.
«Le gouvernement souhaite que la France puisse dès que possible organiser à nouveau un grand prix de Formule 1. Il étudie avec les promoteurs potentiels de l'évènement toutes les options envisageables», souligne encore Matignon.

Outre Bernard Laporte et Jean-Louis Borloo, participaient également à la réunion présidée par François Fillon, la secrétaire d'Etat à l'Ecologie Chantal Jouanno, le ministre de la Relance Patrick Devedjian et le secrétaire d'Etat au développement de la région-capitale Christian Blanc."



De son côté, Stéphen Kerckhove, délégué général d’Agir pour l'Environnement, dénonce cette trahison supplémentaire qui révèle le peu de cas que le Gouvernement fait, désormais des exigences écologiques.

Il écrit :


Circuit de F1 : le Gouvernement fonce dans le mur écologique
"À l’issue d’une réunion interministérielle consacrée à l’éventuelle construction d’un nouveau circuit de Formule1, le Premier ministre semble avoir tranché en faveur de l’emplacement le plus dévastateur pour l’environnement, le circuit de Flins dans les Yvelines…, tout en indiquant que ce circuit devait respecter l’environnement. Jamais le grand écart entre une volonté affichée et l’action réelle n’aura été aussi grande. Agir pour l’Environnement constate une fois encore que le Premier ministre n’en n’est plus à une incohérence près et semble décider à passer en force, quel qu’en soit le coût écologique.

Sur tous les sujets, le Gouvernement de François Fillon semble opter pour des arbitrages anti-écologiques, démontrant, jusqu’à la caricature, le peu de cas qu’il fait du Grenelle de l’environnement. Nous avons désormais la preuve irréfutable que le Grenelle de l’environnement s’apparente à une véritable campagne de blanchiment écologique d’une politique conservatrice et anti-écologique.

A quelques jours de l’adoption de la loi Grenelle1, cette décision de construire un nouveau circuit de F1, malgré l’opposition virulente de son ministre de l’écologie, est un nouveau camouflet pour Jean-Louis Borloo et pour toutes celles et ceux qui œuvrent en faveur du climat. Pour Stéphen Kerckhove, délégué général d’Agir pour l’Environnement, « François Fillon a sans doute voulu préserver les apparences mais ce pas-de-deux ne dupe personne. Avec l’arrivée probable de Claude Allègre à l'Industrie, tous les signaux climatiques sont au rouge !"



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