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jeudi 8 mai 2008

Au Myanmar ou Birmanie, on ne compte plus les morts




Ce qui a été écrit le 5 mai est déjà dépassé! 5000 km2 submergés, 95% des bâtiments du delta disparus, sans doute plus de 100 000 morts, un million de sinistrés, et toujours l'impossibilité de venir en aide aux Birmans sans l'autorisation de la junte... Le pire est peut-être à venir si la famine et les épidémies prennent le relais des tornades et des inondations. Une catastrophe humaine, écologique, économique est en train de se dérouler à la connaissance du monde entier, pétrifié.

Nargis, le cyclone auquel a été donné un prénom, n'est pas le principal responsable de ce drame planétaire qui nous concerne tous.

Pas seulement à cause de la solidarité des humains. Pas seulement parce que le dérèglement climatique aggrave, partout, les dangers. Pas seulement parce que la tolérance à l'égard des juntes militaires fragilise les populations ayant à faire face aux catastrophes. Pas seulement parce que la famine s'ajoute à l'horreur. Pas seulement parce que l'eau potable manque. Pas seulement parce que les organisations internationales sont dépassées. Mais surtout parce que, au malheur, immense, s'ajoute l'horreur de l'impuissance politique dans un monde sans solidarité effective.

La Birmanie, un des pays les plus pauvres d'Asie, gouvernée par des juntes militaires depuis 1962, affronte une catastrophe sans précédent. Les infrastructures sont détruites, les routes et les communications coupées. Une partie des régions touchées par le cyclone sont toujours inaccessibles. Le bilan ne cesse de s'alourdir. Des centaines de milliers de personnes sont sans abris, sans accès à de l'eau potable. La priorité des équipes de secours serait donc de distribuer des bâches, des comprimés de purification de l'eau, des moustiquaires et des kits d'urgence. On peut craindre aussi des répercutions alimentaires pour les pays voisins que sont le Bangladesh et le Sri Lanka qui comptaient sur des importations de riz birman. Or, les deux plus grandes régions productrices ont été dévastées par le cyclone. Cette catastrophe risque bien de faire flamber aussi un peu plus encore, le prix du riz sur le marché international.



La Birmanie ou Myanmar a une frontière commune avec l'Inde, le Bangladesh, le Laos, la Chine et la Thaïlande. Elle est bordée par la mer d'Andaman au sud et par le golfe du Bengale au sud-ouest, avec environ 2000 kilomètres de côtes au total.

Ghislaine Thorion et Jean-Pierre Dacheux

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