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vendredi 16 mai 2008

Face aux menaces climatiques, l’illusion du nucléaire

Le 26 avril était un anniversaire, l'anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl. Ce fut aussi la journée internationale contre le nucléaire.
Au lendemain, en Birmanie, d’une catastrophe « naturelle » faisant, vraisemblablement, plus de 120 000 morts, aggravée encore par le comportement irresponsable du gouvernement militaire, au lendemain, en Chine, d’un séisme d’une magnitude de 7,8 sur l’échelle de Richter, faisant des dizaines de milliers de morts, il serait temps pour l’être humain de se comporter, enfin, en sage et de renoncer au déploiement des centrales nucléaires dans le monde…

Face à la menace climatique, l’illusion du nucléaire : non seulement il participe au réchauffement des eaux qui refroidissent les centrales (1,5°, c'est l’élévation thermique de l’eau d’un fleuve utilisé pour refroidir une seule centrale, entre l’amont et l’aval de celle-ci), mais elle est également un frein aux politiques nécessaires de réduction des consommations d’énergie.

Face à la menace du pétrole cher, l’illusion du nucléaire : le baril atteint et dépasse le coût des 125 $, et les spécialistes annoncent 200 $ sous quelques mois, Il ne manque donc pas grand-chose pour que nos politiques nous présentent le nucléaire comme la solution de substitution pour conserver une « énergie pas chère ». Ce serait oublier que l’extraction de l’uranium revient, en moyenne, à 80 $ le kg, que c’est un minerai fossile dont les volumes extraits ne suffisent déjà plus à la demande mondiale (1), et qu’il subira donc, également, l’effet de « l’offre et la demande ». « Face au pétrole cher, voici l’illusion de l’électricité nucléaire gratuite » pourrait-on encore dire...

Face à la menace de pénurie de pétrole, l’illusion du nucléaire : la consommation annuelle mondiale d’uranium est de 670 00 tonnes. Les réserves naturelles estimées (connues et supposées) s’élèvent à 4 700 milliers de tonnes. Un calcul rapide, du premier ordre, laisse prévoir une pénurie dans 70 ans et ceci à consommation constante (donc sans déploiement de nouvelles centrales)!

Face à toutes ces menaces, une seule solution : engageons des politiques de d iminution de consommation d’énergie et développons des filières de recyclage des matières premières. Les nouvelles technologies permettent d’exploiter des énergies renouvelables mais, dans tous les cas, nous utiliserons des matières premières! La transformation de l'énergie solaire en électricité, par exemple, utilise un minerai dont les réserves ne sont pas infinies (le silicium), mais qui se recycle si les filières sont développées à temps afin de définir les cahiers des charges de la « recyclabilité ».

Les événements épouvantables dont nous avons connaissance, au cours de ce printemps dans l'hémisphère nord, ne sont plus localisés dans les zones les plus fragiles de la planète mais, -on commence à s'en rendre compte-, ils peuvent survenir partout. Ils nous interdisent de jouer avec le feu nucléaire. Les cyclones, les inondations et les séismes peuvent affecter des centrales qu'on croyait à l'abri des risques de destruction ou de submersion. Développer des technologies nouvelles qui élargissent nos possibilités de recours aux énergies renouvelables, trouver nos limites énergétiques, cesser de nous désintéresser des déperditions qui rendent énergivores nos habitats, nos transports et entreprises : voilà l'avenir.
http://pinkette086.centerblog.net/1195567-Comment-se-forment-les-tornades-
(1) source AEN (Agence pour l’Energie Nucléaire)

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