Actualité

Notre prochain débat citoyen aura lieu le samedi 09 Février à 17h00
Maison de la Challe à ERAGNY

Les circuits courts alimentaires
Les jardins partagés


mardi 8 avril 2008

Bien avant que nous ne manquions de pétrole, nous allons manquer d’atmosphère




Le prix Nobel de Chimie Mario Molina, le premier a avoir alerté l’opinion publique sur le trou dans la couche d’ozone, s’alarme des risques de basculement soudain et irréversible du climat terrestre.

Au-delà d’un réchauffement de la planète de 2,5 degrés celsius, il y aurait des “conséquences presque irréversibles” a alerté le Prix Nobel 1995. Cette année là, ses travaux avaient permis de mettre en évidence la menace que représentaient les gaz CFC sur la couche d’ozone.

“Les choses sont en train de changer, et il n’y a aucun doute que c’est à la suite des activités humaines” a-t-il affirmé. “Bien avant que nous ne manquions de pétrole, nous allons manquer d’atmosphère”.

Lors d’une réunion annuelle de la Banque inter-américaine de développement, à Miami, Molina a affirmé que l’augmentation de l’intensité des ouragans faisait partie des changements inquiétants que les scientifiques liaient à un réchauffement climatique rapide survenu au cours des 30 dernières années”.

Le scientifique n’a pas déterminé les effets spécifiques de l’élévation de la température terrestre survenue jusqu’à présent, qui a été légèrement inférieure à 1 degré Celsius au cours du dernier siècle, mais il explique que des “points critiques” peuvent être atteints si la température continue d’augmenter. Ces niveaux impliquent des changements irréversibles de l’environnement planétaire.

Moliano a expliqué à l’agence Reuters qu’il existait de grandes incertitudes sur l’étendue de la capacité de la planète à supporter un réchauffement supplémentaire, avant d’atteindre un tel niveau critique.

“Vous ne cessez de changer la température graduellement, mais soudain, les choses changent dramatiquement”, prévient-il. “Tenter de limiter (le réchauffement) au-dessous de deux degrés (celsius) signifie que nous voulons maintenir le changement tout au plus à deux ou trois fois ce qui a déjà été changé. Et c’est parce qu’il est irréaliste d’attendre un changement moindre, à cause de ce qui a déjà été fait” dit Molina.

“L’idée de conserver le changement de température en-dessous de 2,5 (degrés celsius) vise précisément à réduire la possibilité d’atteindre ces points de basculement.” Au delà, le réchauffement représenterait “un risque qui n’est pas acceptable pour la société.”

Source : Reuters. 7 Avril 2008.

Aucun commentaire: