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jeudi 17 janvier 2008

Les Européens vont-ils "bouffer du cloné"?

En pleine controverse sur les risques liés aux OGM, la Commission a promis lundi de consulter les consommateurs européens avant d'autoriser la vente de viande et de lait issus d'animaux clonés, tout en voulant faciliter l'autorisation des "nouveaux aliments".

L'avis favorable rendu vendredi par l'Agence européenne chargée de la sécurité des aliments (EFSA) a fait surgir, chez certains, le spectre d'avoir bientôt dans les assiettes un steak coupé dans un clone de boeuf et nourri au maïs OGM, dont la croissance pourrait avoir été accélérée avec des hormones.

"Nous sommes prêts à une forte mobilisation pour empêcher que n'arrive dans les assiettes une réalité aussi hallucinante", a annoncé Sergio Marini, président de la Coldiretti, principal syndicat d'agriculteurs italiens.

"Il ne faudrait pas jouer à l'apprenti sorcier", a pour sa part mis en garde l'association des consommateurs Test Achat en Belgique, à propos de cette nourriture "Frankenstein".

Venue présenter lundi à la presse une nouvelle réglementation pour "faciliter la mise sur le marché de nouveaux aliments sûrs", la Commission européenne s'est retrouvée sur la défensive et a pris ses distances avec le très controversé avis de l'EFSA.

Ensuite, avec le résultat de la consultations des Européens (Eurobaromètre) "et avec toutes les preuves scientifiques, nous réfléchirons sur les éventuelles mesures à prendre", a promis Nina Papadoulaki, porte-parole de Markos Kyprianou, commissaire en charge de la Santé.

Chargée d'un rapport sur les dangers éventuels du clonage, l'EFSA, basée à Parme, en Italie, a estimé vendredi "très improbable qu'il y ait une différence en terme de sécurité alimentaire entre les produits alimentaires provenant d'animaux clonés et de leur progéniture et ceux provenant d'animaux élevés de manière traditionnelle".

Le projet de réglementation sur les "nouveaux aliments" présenté lundi accorde à l'EFSA un rôle central dans l'évaluation scientifique du produit, jusqu'à présent effectuée par les Etats membres, et l'avis de l'agence sera déterminant pour l'autorisation de sa mise en vente dans l'Union européenne.

"Si le produit est jugé sûr, la Commission soumettra une proposition d'autorisation aux Etats membres par la voie du Comité permanent de la chaîne alimentaire et de la santé animale", précise la disposition.

L'EFSA avait déjà donné son feu vert à la commercialisation des organismes génétiquement modifiés, comme le maïs, dont la culture vient d'être suspendue unilatéralement samedi en France .


Bruxelles, le 2008-01-14
Source vérifiée par Terre sacrée)

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