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samedi 12 janvier 2008

Voiture à air comprimé : ce n'est pas que du vent, mais...!


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L’augmentation du prix du pétrole, et la prochaine disparition de cette source d’énergie, amène les industriels à rechercher de nouvelles solutions à moyen terme. Suite à l'article du 7 janvier sur la voiture à air comprimé que nous avions repris sans commentaire, un ami nous adresse la critique suivante (extrait) :

"Je suis étonné que tu reprennes certaines assertions concernant l'auto sans vérifier plus avant. ainsi l'article que tu as reproduit avance qu'il faudrait 20 Kwh pour recharger une voiture électrique. Que vient faire cette donnée (qu'il faudrait de toute façon vérifier) à propos d'une auto qui n'est pas une auto électrique. Il y a amalgame tendant à faire accroire que l'auto à l'air réclame 20 Kwh ! C'est énorme, cela fait 20000 watt, c'est à dire l'équivalent de 20 fers à repasser ou 4 gros spots de 5 kw ! J'ai du mal à croire qu'un compresseur, même puissant consomme un tel courant pour recharger des bouteilles même à 300 bars de pression. Il faudrait se renseigner auprès d'utilisateurs de compresseurs ou de bouteilles comme les plongeurs. Imagine un peu le coût pour ces gens là.
Je crois que le problème est ailleurs, dans l'autonomie et les performances qui ont toujours été annoncées par Guy Nègre comme nettement inférieures aux autos standards. Le problème est donc commercial car proposer une telle auto n'intéressait pas le marché jusque là et devient intéressant pour l'utilisateur attaché à un minimum de performance que maintenant avec la prise de conscience des problèmes énergétiques et climatiques. En gros, les gens vont peu à peu se dire qu'il vaut mieux rouler lentement et moins loin que pas du tout."

Oui, il faut vérifier, vérifier et vérifier encore ses informations.
Ceci dit, il ne s'agit pas seulement de savoir si la voiture à air comprimé est fiable. Si elle ne l'est pas, elle le deviendra. Si elle n'a pas bénéficié plus tôt des avancées technologiques souhaitables, c'est vraisemblablement parce que l'on ne voulait pas sa commercialisation.
Si la nouvelle voiture Tata, la moins chère au monde (1), la Nano, coûtant
2500 dollars ou 1730 euros, n'est pas produite ou vendue en Europe parce qu'elle ne recevrait pas les agréments nécessaires, c'est aussi parce qu'il y a lutte de marchés. (Le libéralisme, ça n'a du bon pensent les producteurs d'automobiles, qu'à condition de ne profiter à ceux qui profitent, c'est-à-dire aux grandes marques occidentales).
Non, ce qui doit être aussi examiné c'est la révolution des transports : faut-il se contenter de remplacer les voitures polluantes par des voitures "propres"? C'est sûrement mieux que de ne rien faire mais cela ne contribue pas à l'essor de transports publics rapides, sûrs, fréquents, bon marché ou gratuits, permettant des déplacements pratiquement sans risques. Là est l'avenir.

(1)
Pour Anumita Roychoudhury, du Centre pour les sciences et l'environnement, à New Delhi, cette tendance est une "bombe à retardement". "Lorsque vous baissez aussi fortement les prix, comment pouvez-vous parvenir à respecter les normes de sécurité et de pollution?", a-t-elle déclaré dans un entretien à The Observer, précisant à Reuters: "Ce n'est absolument pas viable, d'un point de vue environnemental comme en terme de congestion du trafic."

Source : La Tribune de Genève, ÉLISABETH ECKERT | 11 Janvier 2008. http://www.tdg.ch/pages/home/tribune_de_geneve/l_actu/economie/detail_economie/(contenu)/180686.



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